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2008 Blood Money

GUILLOTINE - Blood Money (2008)
Par ODIN le 23 Novembre 2008          Consultée 3408 fois

-It’s time to raise the flag of...
-Hate !
-Do you think that was loud enough ? I wanna hear each one of you express your fucking hate against governments and fucking terrorists ! It’s time to raise the flag of...
-Haaaaate !!!!
-Yeah, we’re almost there… but not yet. In case anyone of you doesn’t know the word, let me spell it out for you… it’s H-A-T-E. It’s time to raise the flag of...
-Haaaaaaaaaaaate !!!!!!

La batterie : bromlobelobelobeloboum. Bam-bam-bam-bam-bam
La guitare : tougoudougoudougou

...

Toussa doit vous être familier si vous avez déjà mis les pieds à un concert de KREATOR. J’aime ce groupe, et le Thrash allemand de manière générale, à en pleurer la nuit contre mon oreiller. La perspective de découvrir un autre groupe officiant dans ce registre m’émoustille. Et voilà comment je me retrouve à poser mes petits doigts boudinés sur le deuxième GUILLOTINE.
On pourrait définir le groupe comme du DESTRUCTION moderne (le côté bulldozer), mâtiné de KREATOR (les quelques mélodies et l’aspect technique) et de SODOM (le chant).

Sa particularité réside dans le CV de ses membres. MANNBERG et ERIKSSON ont fondé GUILLOTINE comme projet parallèle à leur groupe de l’époque, NOCTURNAL RITES, et ont sorti un album en 1997 avant de mettre le groupe en sommeil.
En 2007, ils réactivent le bazar et recrutent SUNDBORN et JUNTUNEN, deux membres de PERSUADER.
On a donc là un groupe de Thrash haineux composés d’acteurs de la scène Spimélo. C’est cocasse. D’autant plus que des Suédois qui font du Thrash allemand, ça court pas les rues.

Au vu de cet historique succinct, on s’aperçoit que GUILLOTINE ne fait absolument pas partie de cette fameuse vague du "Thrash à l’ancienne dépoussiéré" qui sévit depuis 2 ans (et qui, personnellement, commence doucement à me casser les noix).
Mais à l’écoute de Blood Money, c’est difficile à croire tant rien ne se distingue de ce que peuvent pondre des groupes comme EVILE ou FUELED BY FIRE, à savoir un Thrash rigoureux et efficace, mais aussi extrêmement scolaire et empêtré dans ses influences à un point embarrassant. Ce genre d’écueil est pardonnable venant d’un groupe débutant, mais de la part des mecs de GUILLOTINE qui ont tous 15 ans de métier et co-écrit une demi-douzaine de disques chacun, c’est un peu plus emmerdant.
Mais en même temps, est-ce vraiment une surprise ? Z’avez vu cette pochette ? Z’avez lu ces titres ? On est en plein dans les années 80... Que le groupe se contente d’appliquer les recettes qui ont fait leurs preuves à l’époque n’a rien d’étonnant.

Là où le bât blesse, c’est lorsque GUILLOTINE se vautre avec délice dans le plagiat. Il n’y a rien de mal à officier dans un style usé jusqu’à la corde si on le fait bien, mais aller piquer des plans par brouette sans même faire l’effort de les maquiller un minimum, ça passe assez mal.
Un exemple : "Rebellion". C’est sympa, très nerveux, ça déboule... et voilà le refrain. Il ne vous rappelle rien ? Même pas un certain "Beneath the Remains" ?
Et la première moitié du disque est à l’avenant. Chaque titre, chaque riff, chaque refrain renvoie systématiquement à KREATOR, SEPULTURA, ou encore SODOM.
Et hors pompage, le groupe exécute (c’est le mot) un Thrash primaire et bas du front certes sympatoche et efficace, mais pas enthousiasmant outre mesure. On sent des zicos aguerris qui ont appris leur leçon, mais qui ne se sortent pas vraiment les doigts du cul.

Heureusement, la deuxième moitié de l’album est là pour rattraper le coup. GUILLOTINE décide d’y réfléchir à deux fois avant de cogner, d’alterner les tempos, d’injecter un peu de mélodie à l’ensemble (sur ce dernier point, la démarche rappelle celle opérée par KREATOR sur ses derniers disques) et surtout d’arrêter de jouer les SHADOKS (1) du Thrash.
Les soli sont fluides et mélodiques (chapeau à SUNDBORN), les breaks tombent au bon moment histoire d’aérer un peu toussa et l’ensemble se fait bien plus intéressant et accrocheur. Heureusement que les gars se sont réveillés à mi-parcours, sinon c’était le carton jaune.
Ce revirement permet à GUILLOTINE d’accoucher au forceps d’un album de Thrash correct, dont le principal défaut est d’ordre temporel.

Et oui, difficile de faire son trou lorsqu’on se retrouve noyé dans la masse de productions Thrash passéistes qui commencent à saturer le marché... à moins de débouler avec un album VRAIMENT monstrueux sous le bras, capable de marquer les esprits telle une trace de pneu sur un caleçon immaculé. Ce qui n’est pas le cas de Blood Money, qui rentre dans la catégorie du "sympa, sans plus".

Vous aimez le Thrash comme c’est pas permis ?
Vous vous masturbez frénétiquement devant des photos de SCHMIER et Mille PETROZZA ?
Vous vous évanouissez de bonheur à chaque écoute de Agent Orange ?
Vous ne pouvez pas passer une semaine sans vous envoyer au moins un nouveau disque du genre ?
Blood Money est taillé pour vous plaire.
Mais en dehors de la frange réduite des Thrasheux acharnés, GUILLOTINE a peu de chances de faire tomber des têtes (2).

Verdict : un tout petit 3/5.


(1) Mais si, souvenez-vous, les petits oiseaux rondouillards qui pompaient, pompaient, pompaient…
(2) J’ai honte, je vous assure.

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   ODIN

 
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- Nils Eriksson (basse)
- Fredrik Mannberg (guitare, chant)
- Daniel Sundbom (guitare)
- Efraim Juntunen (batterie)


1. Insane Oppression
2. Rebellion
3. Insanity
4. Liar
5. Die/live
6. Skeleton City
7. Madness
8. Dying World
9. Welcome To Dying
10. War
11. Our Darkest Day
12. Blood Money



             



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