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2008 Wreath Of Thevetat

ALGHAZANTH - Wreath Of Thevetat (2008)
Par NEBEL le 20 Octobre 2008          Consultée 4181 fois

Le début de l'année 2008 a décidément été riche en nouveautés d'un très haut niveau. Et au milieu de cette avalanche de bonheur, un album relativement discret et pourtant magistral, Wreath Of Thevetat d'ALGHAZANTH.

La formation finlandaise, assez méconnue, profane l'espace sonore depuis 1995, avec quatre albums de grande qualité sortis entre 1999 et 2004. L'attente a été longue, mais finalement récompensée. A vrai dire, ALGHAZANTH a longtemps fait partie de cette frange de groupes très bons mais auxquels il manque un petit quelque chose pour arriver au sommet. C'est maintenant chose faite, Wreath Of Thevetat est beaucoup plus homogène que ses aînés qui proposaient par moments des pistes un peu plus faibles que les autres. Ici, tout n'est que qualité et ces 48 minutes passent vite, trop vite. On remarquera l'arrivée d'un nouveau vocaliste en la personne de Mikko Kotamäki, excellent chanteur du non moins respectable SWALLOW THE SUN.

La première chanson, Moving Mountains, s'ouvre sur un monologue qui plante l'ambiance sombre et éthérée de ce Wreath Of Thevetat. On constatera, à la lecture des paroles, que d'une part, l'album possède un fil conducteur, beaucoup trop vague pour parler d'histoire, mais dont la présence est appréciable, et d'autre part que le groupe, comme à l'accoutumée, se fend de textes réellement excellents. C'est un détail, certes, mais il contribue grandement à l'univers qu'ALGHAZANTH dépeint à travers un black metal de haute volée, agressif mais toujours mélodique, symphonique mais interprété avec subtilité.

Les quatre années séparant Wreath Of Thevetat de son prédécesseur se font sentir, elles ont été mises à profit dans le cadre d'une réelle maturation : après le pesant, presque tellurique The Polarity Axiom, ALGHAZANTH nous emporte dans des paysages faits de ruines antiques, sous un ciel couleur d'encre. Les claviers y sont pour beaucoup : choeurs, orgues et surtout ces cordes omniprésentes qui soulignent l'ensemble d'un léger trait lumineux, pour faire ressortir cette noirceur si attirante. D'obédience symphonique, les racines de l'album restent profondément ancrées dans un black metal raffiné façonné par EMPEROR, la technicité et les constructions alambiquées en moins. Ainsi, The Wreath Of Thevetat est une pièce accessible, relativement épurée, composée avec sobriété et servie par un son très clair : la musique ici présentée n'est pas celle des forêts labyrinthiques ou des cavernes sentant le soufre, mais bien celle des grands espaces nocturnes où souffle un vent froid mais jamais glacial. Les seuls relents sulfureux s'accrochent aux guitares, tranchantes et vives comme des coups de poignard, tandis que, surplombant cette fresque obscure, le chanteur impressionne tout en variant les registres : si son timbre reste relativement classique, il sait donner vie au propos d'ALGHAZANTH mieux que le faisaient ses prédécesseurs. Chaque chanson possède un charme propre, alternant la plupart du temps mid tempo contemplatif et rythme effréné, fureur épique qui s'empare de l'auditeur pour le laisser abasourdi : Moving Mountains, The Phosphorescent ou On Blackening Soil balaient tout sur leur passage avec la force d'un ouragan. A l'inverse, la fin de l'album développe davantage les atmosphères, mais toujours avec cette rage sous-jacente.

Après un tel album, il serait injuste que le groupe ne gagne pas en notoriété, ne serait-ce que pour les progrès accomplis depuis The Polarity Axiom, et si ALGHAZANTH continue sur cette lancée, l'idée d'un prochain opus autorise les rêves les plus fous. Puissant, varié, épique, mélodique, équilibré, accessible et pourtant riche, Wreath Of Thevetat est un excellent disque, qui rebutera peut-être les absolutistes du sale et du laid, mais qui parviendra à séduire les amateurs de musique mélodique et épique moins sensibles au black metal. S'il bénéficie d'une distribution décente, cet album fera date, il n'y a aucun doute à ce sujet.

Note : 4,5/5, et encore, je suis dur !

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   NEBEL

 
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- Goat Tormentor (chant, basse)
- Grimort (guitare)
- Thasmorg (guitare)
- Ekholm (claviers)
- Gorath Moonthorn (batterie)


1. Moving Mountains
2. The Kings To Come
3. The Phosphorescent
4. On Blackening Soil
5. Rain Of Stars
6. Twice-born
7. Future Made Flesh
8. As Nothing Consumes Everything



             



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