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Ce disque est une farce, vraiment. Une farce sacrément bien foutue mais une farce quand même. J'ai longtemps cru qu'on ne pourrait opérer pire repompe que le premier et très respectable album d'HADES, j'avais tort. Des Allemands du Baden Württemberg ont réussi à faire mieux. Ou pire. Enfin, c'est un peu compliqué. Seul truc très, mais alors très très simple à comprendre…

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Oui, mais quelle époque ?

"Blood Fire Death", "Blood Fire Death", "Blood Fire Death", "Blood Fire Death", "Blood Fire Death", "Blood Fire Death", "Blood Fire Death", "Blood Fire Death"…

"Hammerheart", "Hammerheart", "Hammerheart", "Hammerheart", "Hammerheart", "Hammerheart", "Hammerheart", "Hammerheart", "Hammerheart"…

"Under The Sign Of The Black Mark", "Under The Sign Of The Black Mark", "Under The Sign Of The Black Mark"… (beaucoup moins tout de même que les deux premiers cités).

On ne va pas refaire le débat sur l'intérêt du copier-coller, il y a mieux à dire. Notamment que le calque est ici parfait. Et ressemble quasiment trait pour trait à la version HADES. Mais alors ? Ces deux groupes sont-ils de véritables maîtres copistes ou bien l'œuvre de BATHORY est-elle suffisamment approximative pour que tout un chacun puisse la reproduire en slip dans son salon ? Rares auront été les artistes pillés avec autant de minutie et lorsqu'on connaît les difficultés vocales et les quelques faiblesses d'écriture de Quorton, on ne peut louer à l'excès le travail de MORRIGAN. Comme on évitera de s'extasier sur une production naturellement puissante étant donnée l'année de naissance de ce clone.

C'est quand même fou comme tout y est, les guitares granuleuses, le chant grippé (que l'on entend ici sous-mixé), les chœurs viking (maquillé sous l'emblème celte), le rythme chaloupé (là, rien à redire, c'est excellent), les effets sonores cinématographiques (qui me semblent un peu trop nombreux)… S'il fallait titiller l'animal, on pourrait lui balancer que les reprises de la période black n'ont pas la consistance exacte de leur modèle. Et "Reappearance", une de ces promenades en terre "Sign Of The Black Mark", aurait presque de la personnalité s'il ne venait tripoter les couilles de MOTÖRHEAD. Même problème pour "Dance Of The Leprachaun" qui va chercher son inspiration chez tous les fêtards du folk metal. On pourrait aussi lui dire que toutes ces parenthèses signifient aussi que le devoir n'est pas exempt de défauts.

Mais c'est tout de même très bien, allez, un bon point* !
La semaine prochaine, dissertation libre. On fait moins le malin, hein ?



*Bien obligé de réfléchir à la note que je suis bien obligé de donner (formulaire Nightfall In Metal Earth AG 112, ligne 22D), je préfère utiliser cet astérisque, botter en touche et me conformer à la jurisprudence "… Again Shall Be" (ce fameux premier album d'HADES). Filer comme ça des étoiles à une simple imitation qu'il m'est impossible de juger en dehors de toute référence à la version originale… Pire, une simple imitation qu'il m'est impossible d'écouter sans que ma mémoire dessine les pochettes des albums détroussés…
Est-on vraiment censé évaluer l'habileté d'un acte de rapine ?