Merci la boîte à demandes !

Cette belle innovation de votre site préféré nous offre un formidable moyen d'échanger avec nos lecteurs... qui nous orientent sur des albums de leur choix.
Ne voulant pas décevoir la demande nominative formulée (bah oui, c'était marqué Fenryl), je me procure donc cette galette et part à la recherche de renseignements sur ledit groupe, annoncé « splitté en 2006 »... Ça commence bien (sic).
ABLAZE MY SORROW (alias AMS pour les intimes que nous sommes en train de devenir, si, si, je le sais)... groupe suédois... formé en 1993... dont "Anger, Hate And Fury" est finalement le troisième et dernier album.
« Il est bien gentil ce Fenryl : on lui lance un os et il court après le chercher... juste parce que ça sent le Death Mélodique. »
Et bien oui, on ne se refait pas. Je dois reconnaître en avoir bouffé ces dernières années du Death calmos, comme certains osent le nommer.
AMS office sans vergogne dans cette branche et délivre sur ce dernier opus (le savait-il à l'époque) onze titres relativement efficaces en moins de quarante minutes...

Relativement ? Eh bien oui, mon bon monsieur, car tout cela est très propret, dégagé derrière les oreilles et les aisselles bien lisses.
Si vous cherchez de l'originalité à l'état pur, vous ne serez que partiellement contenté. Vous découvrirez des compos dans la plus pure tradition du genre ("Heartless Evighet" proche d'un DARK TRANQUILLITY). Un chanteur pas ridi, avec un brin de voix tout à fait honorable (ce qui constitue assurément la base du truc dans le death mélo à mes yeux): c'est gras à souhait et agressif juste ce qu'il faut. Un p'tit coup de clavier par-ci ("Heartless Evighet"), un titre « ambiance qui fait un peu froid dans le dos avec les paysages obscurcis de la Transylvanie » ("Thou Shalt Forever suffer") par là, on reste dans le cahier des charges fonctionnelles du milieu.

Si en plus, j'ajoute que les gratteux ne sont pas des manchots, sans être des génies pour autant, et que la section rythmique ne dénote pas dans cet ensemble homogène, vous seriez en droit de crier au scandale. Pourquoi une telle note ? Tout simplement parce que la production est d'une qualité notable et que la forte influence du son « made in Göteborg » est transposée avec sincérité et conviction. Le groupe délivre des titres allant de deux minutes (assez rare pour être noté) jusqu'à plus de six : si AMS avait voulu éviter l'ennui, il ne s'y serait pas pris autrement ! Un bon point car les titres épiques dans le Death Mélo tournent parfois méchamment en rond.
On est ainsi amené à savourer des titres au cours desquels émerge un certain sens de la mélodie ("Where The Strong Live Forever" ou "Erased, Relived" qui ouvre de fort belle manière l'album) et des tracks plus « brut de décoffrage » ("Suicidal", "Machine Supreme", "Paradies" ou "Ad Libitum"). C'est parfois sympathique, le plus souvent sans grande inventivité mais efficace.

Au final, vous trouverez chez ce ABLAZE MY SORROW un peu de tout ce que les références du genre savent faire. Une touche de la personnalité de chaque combo au service de ce groupe qui aura fait les frais d'une rude concurrence, dans ce monde impitoyable qu'est le Death Mélodique... Dommage, le potentiel émergeant de cette galette aurait voulu que l'on prolonge l'aventure... Mais la vie est vraiment trop injuste... Ouarf !

Verdict: 3/5.