Le voilà donc le projet metal que recherchait Sandra après DREAMS OF SANITY… Siegfried c’est un groupe autrichien vainement épique, où l’on retrouve tous les metalleux d’Autriche dans un seul groupe et même groupe (facile, ils ne sont que 6).

La seule particularité de Siegfried est la langue utilisée pour le chant. Au premier abord, on peut penser que c’est de l’allemand, ce qui est faux car en fait, c’est de l’autrichien. C’est un peu comme le français et le belge, c’est différent mais c’est pareil. Par contre, on ne peut pas dire autant du québecquois qui n’est au final qu’une caricature du français destinée à faire rire les anglophones (les commentaires remplis d’insultes sont à poster en cliquant sur l’icône « abc », juste au dessus de la pochette, merci d’avance).

Mais assez de provocations puériles…
Place aux questions reçues par mail, Jean-Kevin, 15 ans, me pose cette question : « Je suis amoureux de Sandra et de sa voix …Est-ce que Siegfried me satisfera ? ».
Oui, jeune fan aveugle ! Assurément, tu seras satisfait ! Cette chronique s’arrête ici pour toi ! Va commander cet album les yeux fermés, en plus la photo de Sandra dans le livret est magnifique ! Ce qui te permettra de combler les passages où Sandra n’est pas présente.

Car c’est bien le problème avec 3 chanteurs, il faut se répartir les parties chantées. Car la formule du trio n’a pas été retenue … Donc des fois, ils sont en pause (les syndicats des chanteurs metal en Autriche sont très puissants) ou aux toilettes, ou avec des groupies (ils sont en fait deux et viennent d’Innsbrück et s’appellent tous les deux Hans-Kevin ! Ah, les hasards de la vie!)…

Pour ce qui est de la musique, la guitare est mise en avant, la batterie sonne sourdement, Sandra est impériale alors que ses comparses chanteurs (l’un en voix claire, l’autre en voix éraillée) sont plus quelconques. On note une volonté de recherche dans les arrangements, quelques passages en son clair ou la présence de claviers mais ça ne prend pas sur toute la longueur du CD… Quelques passages ou des compositions entières maintiennent l’illusion (« Walpurgisnacht », « Hexenblut », « Siegfried », « Schwarzer Engel » ou encore « Drachenherz ») , mais c’est insuffisant pour en faire un bon album, l’ensemble reste au bas mot médiocre. Un album à conseiller uniquement aux fans de Sandra comme Jean-Kevin…


En résumé : Une Sandra très à l’aise dans un style plus metal, avec un registre puissant, là où on ne la connaissait que dans un registre subtile avec DREAMS OF SANITY. Des compos pas extraordinaires, une batterie qui abuse de la double qui sonne sourdement avec une caisse claire en carton…

Le morceau avec des bruits de batailles moyen-âgeuses : « Jerusalem »
Le morceau où Sandra occupe tout l’espace : « Schwarzer Engel »
Le morceau le plus en subtilité : « Drachenherz »


Ps: C'était ma deuxième chronique sur le thème "ami lecteur, tu ne lis pas les chroniques avec une mauvaise note: alors autant en profiter!".