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DOOM/DEATH MéLODIQUE  |  STUDIO

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Lexique doom metal
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2007 Giving Yourself Away
2024 Hortus Venenum
 

- Style : Mourning Beloveth, Shape Of Despair, Blazing Eternity, Clouds, Celestial Season, Mmxx, Samsara

OFFICIUM TRISTE - Giving Yourself Away (2007)
Par ORPHANAGE le 28 Avril 2008          Consultée 3088 fois

OFFICIUM TRISTE a le sens du Doom. Il a bien compris ce qu'il faut faire.
Il a pris chez My Dying Bride ce qu'il pouvait y écouter de plus évident. La monotonie, la lenteur, les volutes atmosphériques, les soli soyeux.
Et il en a retiré les subtilités rythmiques, les idées de variations, les nuances de chant. Ce n'est pas forcément une mauvaise chose parce que la musique d'OFFICIUM TRISTE est clairement belle ; mais son appréhension du Doom/Death a des carences évidentes, et malheureusement il risque de ne pas pouvoir berner grand monde, malgré le sens esthétique communicatif. Ce qu'il gagne en efficacité, il le perd en intérêt à long terme. « Reason » avait déjà heurté les terres difficilement pardonnables de la mièvrerie dégoulinante, et c'était tout juste si l'intro de « The Sun Doesn't Shine Anymore » n'aurait pas pu accompagner une béate scène de séparation dans une atrocité télévisuelle d'après-midi estival sur M6 (j'y tiens).
L'effet OFFICIUM TRISTE n'a pas changé, et ses qualités demeurent. Exagérément atmosphérique, trop démonstratif dans sa tristesse, il n'est pas le moins du monde surprenant. Sa silhouette générale, aujourd'hui comme par le passé, n'a pas la prestance d'un DRACONIAN, lui aussi démonstrativement émotionnel mais aux effluves maîtrisés et à l'univers réfléchi. Mais évidemment, le coeur de doomster se laisse volontiers emporter, simplement parce que les mélodies sont belles, et que la répétitivité des riffs banals permettent aux mélodies de guitare et aux claviers de développer une grisaille somptueuse.

Plus mélodique et plus sombre, OFFICIUM TRISTE poursuit son exploration du Doom/Death mélancolique. Le chant, entre growls puissants et vocalises masculines graves, plane au dessus d'une assise extrêmement rigoureuse où s'entremêlent joliment les nappes ambiantes sucrées et les guitares graves, les rythmes lourds et les mélodies accrocheuses : personne ne pourra résister à « My Charcoal Heart » en dépit des critiques légitimes.

« Giving Yourself Away » est toujours un album assez mièvre et sans surprise. Il manque toujours de personnalité. Il reste un second couteau. Il est toujours linéaire, pas forcément dans le bon sens du terme. On sent que le groupe aime tant les mélodies instinctives et tristes dont les schémas furent distribués par MDB ou THEATRE OF TRAGEDY, qu'il s'y adonne sans pousser plus loin sa démarche artistique. Néanmoins l'intensité est parfois surprenante, et le plaisir vient, doucement, certain. Et il faut bien avouer qu'on n'est pas déçu du voyage. L'austérité structurelle de l'ensemble n'empêche pas l'auditeur d'adhérer à des textures délicieuses, une dépression puissante qu'on sent sincère, un amour pour la mélancolie vibrant et poussé dans des retranchements presque ultimes. Il faut alors se demander, parce que les larmes piquent sur « Signals », s'il est vraiment grave que la tristesse soit ostentatoire : si cette exagération n'est sûrement pas consciente et reste avant tout une passion (en conservant la racine de « passivité » du terme), elle fait tout de même partie d'une démarche artistique, et OFFICIUM TRISTE sait communiquer avec pathos la grandeur de son chagrin. Mièvrerie ou pas mièvrerie. D'ailleurs, on finit forcément par laisser de côté ses préjugés contre les tartines atmosphériques et les harmonies larmoyantes, parce qu'on est touché. Celui qui connaît déjà ce qu'OFFICIUM TRISTE a fait par le passé constatera même un caractère plus sombre et moins niais que sur « Reason », et oubliera carrément les fautes de goûts totales que sont les oeuvres précédents comme « The Pathway ».

OFFICIUM TRISTE progresse. Il manque encore quelque chose, mais les progrès s'avèrent constants à chaque sortie, comme un cheminement, de la grasse vers la grâce (quel bon goût) !! Et la salvation, la vraie, parfois ici frôlée (« Inside The Mind » et « Master Of Your Own Demise » surtout), on la sent possible pour la prochaine fois ; à eux d'outrepasser leurs poncifs.

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   ORPHANAGE

 
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- Pim Blankenstein (chant)
- Bram Bijlhout (guitare)
- Gerard (guitare)
- Lawrence Mayer (basse)
- Martin Kwakernaak (claviers)
- Ronald Lagerwaard (batterie)


1. 1.your Eyes
2. 2.my Charcoal Heart
3. 3.signals
4. 4.on The Crossroads Of Souls
5. 5.inside The Mind
6. 6.master Of Your Own Demise



             



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