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DEATH EXPERIMENTAL  |  STUDIO

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MESHUGGAH - Nothing (2001)
Par KORANGAR le 14 Août 2007          Consultée 8905 fois

Nothing marque un tournant pour nos amis suédois. En effet, c’est à partir de cette année que le chanteur se met au chant parlé et lyrique, que Fredrik sort sa guitare acoustique et que notre batteur préféré se met au banjo.
Pourquoi riez-vous donc ? Vous ne me croyez pas ? Vraiment ? Et bien… vous avez raison de ne pas me croire ! Car le groupe ne change pas sa recette et c’est tant mieux ! Toujours autant de polyrythmie, toujours un son aussi lourd et tortueux, toujours un chant hurlé, toujours du Meshuggah quoi… Mais ce n’est pas la même chose que l’album précédent me demandez-vous ? Heureusement non, Meshuggah continue à avancer, à creuser son petit trou.
On a affaire ici à un album un peu plus lent, un peu plus déshumanisé mais aussi un peu plus travaillé que son prédécesseur. Donc au final un album plus carré mais pas moins destructeur.

Effectivement, vous l’avez bien lu, le groupe a un peu ralenti la cadence se rapprochant du futur Catch 33. Ceci se sent très bien dès la première piste « Stengah ». Mais pourquoi ont-il fait ça ? Et bien, tout simplement pour créer une musique plus hypnotique et moins rentre-dedans. L’effet est saisissant comme ils le désiraient, on se sent aspiré dans un typhon dès la première écoute. Et inutile de se débattre, il faudra attendre la fin de l’album pour espérer voir une bouée de secours s’envoler.

Pour rendre la musique plus hypnotique, ce Nothing nous présente en tout 10 pistes pour un total de 50 minutes et des brouettes. Je ne vais pas entrer dans les détails et disséquer chaque morceau car Meshuggah a façonné une structure similaire sur chaque morceau afin de rendre l’album plus éprouvant pour son auditoire. Evidemment, tous les morceaux ne sont pas identiques, on a des titres tel que « Glints Collide » ou « Perpetual Black Second » plus rapide que les autres, des morceaux comme « Spasm » avec une voix de Jens kidman entièrement robotisée ou encore un « Closed Eye Visuals » plus torturant avec son passage mélodique suivi d’un hurlement qui vous fait sursauter à tous les coups. On passe aussi par des titres plus classiques comme « Straws Pulled At Random « et « Rational gaze », cette dernière étant selon moi la pièce maîtresse de l’album. Enfin, Meshuggah nous assène le coup fatal avec un « Nebulous » très doom dans l’ensemble et un « Obsidian » dénué de chant, se rapprochant dangereusement d’un morceau de drone metal de par sa lenteur et de sa lourdeur abyssale.

Comme vous pouvez le voir à la tête de la pochette, le groupe reste dans un thème très chaotique mais aussi entrant dans un registre axé sur le néant ( d’où le titre ) et sur les contradictions. Voyez-en par vous-mêmes via les paroles et les titres très révélateurs : vous avez déjà vu des ombres organiques vous ? Bref, si vous voulez en savoir plus, je vous laisse lire les paroles dont leur chroniquation (ça se dit ça ?) relèverait du casse-tête et surtout de l’inutilité. Car Meshuggah n’est pas vraiment un groupe à texte, cela ne fait pas l’ombre d’un doute.

Techniquement, le groupe a su se doter de guitares à sept cordes dont ils font très bien usage. La lourdeur de l’ensemble est en partie due à cette innovation.
Le chant est toujours autant hurlé comme il a été dit plus haut. Jens Kidman fait passer les cris provenant des grands huit de Disney pour une grosse blague. Je trouve cependant que le « chant » est un peu plus travaillé dans cet album que dans les précédents.
Quant à Fredrik Thordendal, il nous impose des solos toujours aussi originaux mais aussi de temps en temps plus doux ou plus tristes, à l’image de ce que veut développer le groupe dans cet album.

Cependant, cet album n’est pas parfait. Son premier défaut est d’être en fait trop carré, trop travaillé. Il manque la petite touche de spontanéité qui était présente dans l’album précédent et un ingrédient nécessaire pour hisser un album au rang de chef-d’œuvre.
Les riffs sont aussi globalement moins accrocheurs et les structures plus ressemblantes. Même si cela est voulu pour rendre l’ensemble plus hypnotisant et plus déshumanisé, ça rend aussi l’écoute légèrement moins intéressante après les premières claques.

Voilà les deux défauts mineurs dont souffre cet album, qui lui font louper de peu la note maximale. Mais Meshuggah reste Meshuggah et cet album, se voulant plus sombre, plus lent et plus hypnotique, n’en reste pas moins excellent et digne du groupe. Une pièce maîtresse pour tout fan de Meshuggah et un album peut être plus facile d’accès pour les néophytes du genre.

Note : 4,5/5

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   KORANGAR

 
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- Tomas Haake (batterie)
- Jens Kidman (chant)
- Fredrik Thordendal (guitare, basse)
- Mårten Hagström (guitare rythmique)


1. Stengah
2. Rational Gaze
3. Perpetual Black Second
4. Closed Eyes Visual
5. Glints Collide
6. Organic Shadows
7. Straws Pulled At Random
8. Spasm
9. Nebulous
10. Obsidian



             



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