Le groupe britannique Roadstar n'a pas perdu de temps, c'est le moins qu'on puisse dire. Il y a à peine 1 an, il avait sorti son premier véritable album studio "Grand hotel", lequel avait séduit les amateurs de hard rock bluesy, de classic-rock. Cet opus est encore frais dans les esprits, et voilà que Roadstar revient avec un second album studio intitulé "Glass mountain".

On note toutefois une petite différence par rapport au précédent effort discographique: Roadstar évolue désormais en tant que quartette puisque le guitariste Robin Hirshfield est parti, semble-t-il(en tout cas, son nom n'est pas mentionné dans le livret de l'album et le combo britannique est présenté en tant que quartette).

Sur le plan musical, il n'y a toutefois pas de différence majeure par rapport à "Grand hotel" et Roadstar propose la même recette qui lui avait si bien réussi sur "Grand hotel" et, auparavant, sur le EP "Get this" qu'il avait sorti en 2004 sous le nom de Hurricane Party. On a donc droit à du hard rock bluesy aux influences roots, typiquement 70's.

En matière d'inspiration, Roadstar n'est pas en panne si je me réfère à l'ensemble de cet opus. En effet, des compos hard rock typiquement 70's telles que "Feel me come alive", swinguant, rythmé et dont l'enthousiasme communicatif est superbement mis en evidence par la voix chaude du chanteur Richie Hevanz, et le mid-tempo accrocheur "Bring on good times", très positif dans l'esprit (en plus d'être un vibrant hommage aux ténors de l'époque, le titre témoigne d'une volonté de ne pas tomber dans le pessimisme), témoignent de la qualité de ce combo britannique, de sa propension à écrire de sacrées bonnes chansons. Cela se confirme aussi par l'intermédiaire de "Around again", un mid-tempo axé sur le groove, avec des arrangements "zeppeliniens" bien sentis et assez proche de Thunder, "Last survivor", très roots, avec de superbes mélodies gorgées de feeling qui s'avèrent très prenantes pour l'auditeur et dont la jam finale de folie, d'anthologie avec le rythme qui s'accélère sans prévenir s'avère purement jouissif, de même que "Glory", également groovy, quasi-funky même, avec un refrain entrainant comme ce n'est pas permis.

On peut également mentionner le rythmé "Rays", plein d'entrain, ou dans un autre registre "If you say", une compo électro-acoustique mi-bluesy, mi-folk de bon ton avec ces choeurs légers qui répondent au chant de Richie Hevanz avec parcimonie. Par contre, un titre comme "Whatever makes you feel good" reste trop ordinaire, ne décolle pas et son refrain un peu gnan-gnan aurait tendance à en refroidir plus d'un.

Hélas, si cet album est très bon, dans l'ensemble convaincant, il s'apparente à un testament du groupe car on apprend sur la page Wikipedia consacrée à ce combo que celui-ci aurait récemment splitté suite à un différend qui l'aurait opposé à sa maison de disque et à son management. Que c'est regrettable car Roadstar venait de remporter la catégorie de meilleur nouveau groupe en 2006 dans le magazine Classic Rock Magazine(devant Wolfmother) et son avenir s'annoncait radieux avec 2 albums classieux, de qualité.

Il se pourrait que les membres de Roadstar continuent sous un autre nom. En attendant, ils ont sorti 2 superbes albums de hard bluesy, dont ce très accrocheur "Glass mountain", assez cohérent, homogène, avec un très beau son de guitare. Le groupe ayant particulièrement soigné ses mélodies, ses refrains, ce disque va combler les fans de Thunder, Tora Tora, AC/DC.