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DEATH METAL  |  STUDIO

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- Membre : Deicide

VITAL REMAINS - Icons Of Evil (2007)
Par T-RAY le 24 Juin 2007          Consultée 7310 fois

Il est des groupes qui aiment la surenchère et Vital Remains en fait assurément partie. Quatre ans que nous n'avions plus de nouvelles des malveillants américains (bon, américano-japonais pour Suzuki, pour ceux qui n'auraient aucune connaissance en grosses cylindrées) et ceux-ci profitent de ce printemps 2007 pour revenir sans crier gare, revigorés et prêts à nous asséner une dose de lourdes mélodies encore plus blasphématoires qu'avant. En témoigne la pochette, qui ne laisse aucun doute sur le contenu de la galette. Comme le Christ de l'artwork, on va se prendre des coups de marteau sataniques tout au long du disque, mais contrairement à lui, on risque bien de les apprécier. Afin de s'en assurer, Lazaro et Suzuki ont de nouveau fait appel à Glen Benton, l'infernale et éternelle voix de Deicide, qui en connait un rayon question blasphème. Et histoire de rendre le tout encore plus puissant que ne l'était déjà "Dechristianize", quoi de mieux que de faire produire le tout par Erik Rutan, l'âme de Hate Eternal ? Y'a pas à dire, les studios Mana apportent un vent de fraîcheur par rapport aux Morrisound, et leur propriétaire n'y est pas étranger.

Cette fine équipe n'a rien laissé au hasard pour nous entraîner avec elle dans une croisade anti-chrétienne de près de 63 minutes. L'intro "Where Is Your God Now" et ses voix de prêtres nous enlève nos derniers doutes quant à la violence du propos et le morceau titre nous entraîne d'emblée dans un tourbillon de brutalité, tout en faisant honneur aux qualités des trois membres du groupe. Les vocaux de Benton ne sont pas foncièrement différents de ceux de Deicide mais les entendre dans un style plus varié permet de les redécouvrir et l'on se rend compte qu'ils sont très efficaces pour mettre en forme les douces paroles (sic) de Dave Suzuki. La lourdeur des riffs de Lazaro couplée à la technique de Suzuki confirme leur retour en forme. Ce dernier ne perd d'ailleurs pas de temps pour nous livrer les solos épiques dont il a le secret, en alternance avec des passages heavy du meilleur effet qui offrent au premier titre une certaine respiration bienvenue. Un schéma reproduit avec bonheur sur les autres morceaux, notamment "Scorned", "Born To Rape The World" ou "In Infamy". Quelques breaks bien sentis parviennent à remettre chaque fois en valeur les envolées de Suzuki, toujours très mélodiques. Le guitariste n'en manque pas une pour démontrer son savoir-faire en la matière, à l'image de l'intro de "Shrapnel Embedded Flesh". Un titre qui se fait un peu plus thrash à chaque minute (pas trop quand même, hein ? Cela reste très death).

Au fil de l'album, le groupe nous montre un visage plus agressif qu'auparavant. "Reborn... The Upheaval Of Nihility", "Hammer Down The Nails" et "'Till Death" ne font pas dans la dentelle. Blast-beat, riffs rapides et accélérations successives sont de rigueur, et là où Vital Remains s'en sort bien, c'est dans sa capacité à varier les sonorités. Le pont acoustique sur "Reborn..." est du plus bel effet. Et sur d'autres titres, quelques accents arabisants ou orientaux apparaissent. Pas assez pour rivaliser avec Nile mais suffisamment pour nous entraîner vers ces contrées qui ont vu naître ce Christ haï des trois musiciens.

Qu'en est-il alors du principal défaut du groupe, la longueur excessive de certains morceaux ? Eh bien celui-ci n'a pas disparu. Pas une chanson en dessous des 6 minutes et, après le 4ème titre, les morceaux se mettent à traîner quelque peu. En jouant la carte de la brutalité, le groupe ajoute également un autre petit défaut : un certain aspect répétitif qui nuit au milieu de l'album. Celui-ci s'essouffle un peu mais heureusement, "In Infamy" remet à l'honneur ce savant mélange qui fait le style de Vital Remains : une alternance de plans rapides et de passages heavy, bonifiés par une science évidente de la mélodie. Epique, parfois trop, la musique du groupe a néanmoins fait un pas en avant en accentuant son côté puissant et brutal, ajoutant du contraste là où il pouvait ne pas y en avoir sur les albums précédents. Là où les Américains doivent désormais s'améliorer, c'est dans le dosage de chaque partie, car ils ont encore tendance à en faire un peu trop. Mais cet "Icons Of Evil" prouve la capacité du trio à se remettre en question, lentement mais sûrement, ce qui mérite d'être valorisé.

A noter, sur l'édition limitée, la reprise du "Disciples Of Hell" d'Yngwie Malmsteen. Loin d'être transcendée, celle-ci est cependant fort bien exécutée par un Dave Suzuki qui se fait plaisir à réinterpréter les plans du Suédois, avec son style à lui.

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   T-RAY

 
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- Tony Lazaro (guitare)
- Dave Suzuki (guitare, basse, batterie)
- Glen Benton (chant)


1. Where Is Your God Now
2. Icons Of Evil
3. Scorned
4. Born To Rape The World
5. Reborn... The Upheaval Of Nihility
6. Hammer Down The Nails
7. Shrapnel Embedded Flesh
8. 'till Death
9. In Infamy



             



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