Injuste, incompréhensible... Voilà les mots qui me viennent à l'esprit lorsque j'écoute cet album et constate qu'il n'a pas eu la reconnaissance du public qu'il aurait largement méritée... Ce premier album éponyme de Diving For Pearls est en effet considéré comme un des joyaux du hard FM/hard mélodique des 80's et on peut se demander pourquoi il n'est jamais apparu dans les charts...

Certes, ce premier album éponyme de Diving For Pearls est sorti sur le tard, précisément en 1989, année particulièrement chargée (les albums de Bad English, Giant, Danger Danger, entre autres, sont également sortis cette année-là), il n'empêche que cet opus avait de très nombreux atouts pour exploser les charts du monde entier.

Il faut dire que d'entrée de jeu, Diving For Pearls sort le grand jeu avec "Gimme your good lovin' ", un énorme tube hard mélodique de haute volée avec un refrain imparable, inoubliable, et sur lequel chaque instrument est remarquablement mis en valeur. Ajoutons à cela la bonne performance vocale du chanteur Danny Malone et tous les ingrédients sont là pour passer un bon moment d'écoute avec cet album. C'est effectivement le cas, puisque "Have you forgotten ?", l'archétype de la compo hard FM efficace à la fois électrique, chaude et veloutée (refrain aérien que les choeurs mettent superbement en relief), "I close my eyes", une compo typiquement 80's alternant couplets pop et refrain plus rock, plus âpre, l'énergique et rythmé "Never on monday" (avec une basse très présente) qui fait taper du pied, d'excellents titres hard FM comme "You're all I know", à la fois aérien et punchy, et revigoré par la section rythmique basse/batterie), et "Mystery to me", ou encore "The girl can't stop it", un brûlot heavy-rock explosif, corrosif et hargneux qui dépote, sont des titres qui font mouche et on ne se lasse jamais de les écouter.

Comme c'est le cas sur la majeure partie des albums de hard mélodique sortis dans les 80's, 2 ballades sont présentes sur cet opus. "New moon" est une ballade assez ordinaire, dans la moyenne de ce qui se faisait à l'époque, pas davantage. "I don't want to cry", enfin, est une ballade popisante correcte, sans plus, et si les mélodies sont plutôt bien ficelées, on trouve celle-ci perfectible.

Enfin, comme cet album a été réédité (enfin !) chez Rock Candy, il y a des bonus-track en supplément, 5 précisément. On peut ainsi entendre la version demo de la cover des Beatles "Dear prudence", avec une intro/outro acoustique, qui se laisse écouter, même si le résultat aurait pu être nettement amélioré, des versions live de "I close my eyes", "Gimme your good lovin' " et "The girl can't stop it" qui montrent que le groupe jouait plutôt bien sur scène, avec beaucoup de conviction, et enfin une fameuse cover de The Cult, "She sells sanctuary", fort bien interprétée en live.

Au final, cet album de Diving For Pearls est donc vraiment très bon, même si on relève ça et là quelques petites imperfections. On peut même ajouter qu'il a assez bien supporté le poids des ans, probablement grâce à la production signée David Prater (qui a, par ailleurs, produit les 2 premiers albums de Firehouse et le "Images and words" de Dream Theater). On ne peut s'empêcher de penser que si ce disque était sorti 2 ans plus tôt, il aurait connu un bien meilleur sort et aurait peut-être été disque d'or ou de platine... Cette réédition tombe à pic car voilà un bon moyen de redécouvrir un des (nombreux) trésors cachés des 80's.