Voilà un groupe dont le nom ne doit pas évoquer grand chose pour une grande majorité de fans de metal, sauf pour quelques rares personnes. Crystal Knight a eu en effet une très brève existence et n'a sorti qu'un seul album (éponyme) en 1985 dans une grande indifférence, avant de disparaitre de la circulation.

Lorsqu'on fait des recherches approfondies, ce quintette originaire du Danemark est tout de même référencé sur le site Rock Detector, ainsi que sur quelques Webzines (bon, ils ne sont pas très nombreux, pour être franc). Lorsqu'on voit la pochette de cet album, on est tenté de penser que Crystal Knight opère dans un registre typiquement heavy metal guerrier. En fait, le heavy metal pratiqué par ce combo tendrait davantage vers le hard rock.

En effet, lorsqu'on écoute cet album, celui-ci oscille entre les 2 styles, même si la balance penche davantage du côté du heavy. Objectivement, on ne peut pas dire que cet opus soit particulièrement marquant. Si cet album avait été une bombe, cela se serait su à l'époque... Les meilleurs titres à retenir sont "Fire and flame", un mid-tempo heavy, cru qui met en avant la basse, les guitares acérées, le chant hargneux, un tantinet furibard, sans oublier le solo bien dévastateur (le rythme s'accélère subitement, d'un coup), "It's no crime", un titre énergique, enjoué avec cavalcades de guitares à l'appui, "Sweet dream maker", une compo hard mélodique de bon ton, assez convaincante, mise en valeur par la bonne performance vocale du chanteur Per Henriksen et qui est peut-être le moment le plus marquant de cet album, "She's a looker", un titre hard/heavy énergique, de bonne facture avec un refrain catchy, facile d'accès.

En revanche, les autres titres ne laissent pas de souvenir impérissable. Qu'il s'agisse de "War attack", un mid-tempo metal mélodique qui aurait gagné en efficacité si les guitares étaient plus incisives, de "Love lorn", un titre un peu léger qui donne le sentiment d'être inachevé, de "Prepare for a shock", calqué sur "Fire and flame", ou encore du mid-tempo "The desert", pas folichon,, on s'ennuie un peu en écoutant ces titres et on cherche en vain l'étincelle. D'autre part, la production n'est pas vraiment à la hauteur.

Dans l'ensemble, cet album éponyme de Crystal Knight n'est pas foncièrement mauvais, mais ne casse pas non plus des briques. Ce disque sonne aujourd'hui vraiment vieillot et a assez mal supporté l'épreuve du temps, d'autant que la production est trop faiblarde, trop légère. Cet album s'adresse surtout aux nostalgiques/amateurs de la scène hard/heavy de la première moitié des 80's, voire aux collectionneurs de disques ultra-rares.