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2006 Outworld
 

- Membre : Rusty Cooley , Civil War
- Style + Membre : Adagio

OUTWORLD - Outworld (2006)
Par POWERSYLV le 13 Janvier 2007          Consultée 5893 fois

Il y a pour moi deux écoles dans la famille du metal progressif. D’un côté DREAM THEATER et les groupes s’en approchant qui, tout en finesse, marient virtuosité, démonstration et expérimentation. De l’autre, des combos comme SYMPHONY X ou BEYOND TWILIGHT se démarquant par une approche metallique plus résolument « rentre-dedans », n’hésitant pas à employer des rythmiques et un son proches du thrash ou du power metal sous un couvert mélodique, voire néoclassique (Saint Yngwie, priez pour nous). Alors que BEYOND TWILIGHT continue son bonhomme de chemin et que SYMPHONY X se fait attendre (prochain album en cette année 2007), un nouveau combo est apparu sur les terres texanes. Il s’agit d’OUTWORLD, emmené par Rusty Cooley, guitariste virtuose qui n’a rien à envier à Malmsteen ou autres Mike Romeo. L’aventure commence en 2001 lorsque le guitariste et le claviériste Bobby Williamson décident de s’attaquer à un projet sérieux. Aussi bien influencé par SYMPHONY X, DREAM THEATER et Yngwie Malmsteen que par JUDAS PRIEST, PANTERA voire MESHUGGAH (?), OUTWORLD frappe déjà très fort avec ce premier album auto-intitulé qui risque de botter bien des culs dans les chaumières.

En plus du guitariste qui est franchement excellent (faudrait être sourd à l’écoute du disque), OUTWORLD possède pour ce disque un atout de choc en la personne de Kelly Sundown Carpenter, chanteur à la voix étonnante qui s’est illustré sur l’excellent Section X de BEYOND TWILIGHT (il s’est fait virer après). Un vocaliste terrible mais qui reste accroché à une logique du … « je chante sur un disque et je me fais virer du groupe ». Principe appliqué en son temps et à peu de chose près par un certain Jorn Lande, prédécesseur de Kelly dans BEYOND TWILIGHT et qui vient d’ailleurs de se faire virer de chez MASTERPLAN après 2 albums. Vous suivre moi ? Bon, pour faire la connection avec un éventuel second disque d’OUTWORLD, Kelly Carpenter vient de se faire remplacer par un brésilien paraît-il talentueux (Carlos Zuma) et le groupe vient également de changer de batteur (Mikey Lewis jouant sur le disque est remplacé dorénavant par un certain Matt McKenna).

Après vous avoir narré par le menu ces quelques broutilles dans le but de cadrer les choses et en essayant de ne pas sombrer dans un résumé digne du 666ème épisodes des Feux de l’Amour, nous voici en présence de l’album Outworld. OUTWORLD marche sur les traces de ses aînés (SYMPHONY X, BEYOND TWILIGHT) et on a donc affaire à du costaud ici, mais aussi à du varié. Chaque titre possède sa couleur, sa personnalité. La plupart des compos baignent dans une ambiance virtuose, puissante, cognante et sombre.

Un disque virtuose par les parties de guitare qui émaillent cet opus : les soli sont soignés et même carrément à tomber par terre, et c’est rare de nos jours quand une guitare me fait frisonner à ce point. De la finesse, de la dextérité, des passages avec cent mille notes à la seconde mais toujours beaucoup de feeling dans le jeu. Passage obligé dans ce genre d’ouvrage : les échanges entre claviers et guitare. Un disque puissant par les parties vocales de Mr. Carpenter qui est vraiment un chanteur hors-pair : tantôt chanteur racé typé « true metal » (le très Malmsteenien « Riders »), tantôt dans un registre halfordien qui hérisse les poils (l’hallucinant « Warcry ») … on ne peut que rester baba devant tant de prouesses vocales. Un disque cognant car même si certains passage font preuve de finesse (« Outworld »), dans les passages plus violents et alambiqués on se surprend à y voir une influence plus power metal (voire metal extrême !) : PANTERA ou NEVERMORE ne sont pas loin. C’est précis et ça bastonne, avec souvent des breaks à couper le souffle. Percutant dès le début avec ce « Raise Hell » qui vous prend à la gorge d’emblée. Même le bassiste se fend de quelques petites parties solo tout bonnement ahurissantes. Enfin, les ambiances et émotions sont aussi très importantes : pour cela, chaque instrument et même le chant y participe ; les nappes de claviers et les arrangements sont terriblement envoûtants.

Ce premier album d’OUTWORLD est d’ores est déjà un très grand disque de power metal progressif : le son est énorme et les musiciens maîtres de leur art. Nul doute que si le groupe se stabilise (faisons confiance aux nouveaux venus) et s’il confirme ce premier essai fabuleux, il faudra compter avec lui. Une des plus belles découvertes de la fin d’année 2006. Du grand art, tout simplement.

PS : pour ceux qui affectionnent les impots, sachez qu’on retrouve un titre inédit (« Polar ») dans sa version niponne.

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   POWERSYLV

 
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- Kelly Sundown Carpenter (chant)
- Rusty Cooley (guitare)
- Shawn Kascak (basse)
- Mikey Lewis (batterie)
- Bobby Williamson (claviers)


1. Raise Hell
2. Riders
3. Warcry
4. Outworld
5. City Of The Dead
6. The Never
7. Prelude To Madness
8. The Grey Tide
9. I Thanatos



             



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