Décidément j'ai un peu de mal à m'emballer pour les sorties de ces derniers mois (Angra mis à part). Outworld est une découverte intéressante. Pourtant après il est vrai quelques écoutes seulement j'ai du mal à m'enthousiasmer.
Bon on se doute qu'il y aura un gros niveau côté guitare et de la note au cm² sur la partoche quand on connait Rusty, ses performances passées et son site internet... plutôt démonstratif en général.
Eh bien finalement je suis un peu resté sur ma faim; le très gros son est bien là, mais très typé 7-cordes, avec tous ces accords en si grave palm mute, assez proche je trouve de ce que Petrucci fait depuis 6-degrees et surtout sur Train of Thought (par pitié on oublie Octavarium s'il vous plaît... ça y est j'ai les yeux embués de larmes).
Du coup les rythmiques ont tendance à se ressembler. côté solos, ben c'est pas devenu un manchot c'est sûr, mais le son lead est assez quelconque et là aussi il nous fait du picking à haute vitesse à la John Petrucci (voir la descente à l'unisson avec le clavier à 4'00 sur Outworld - du typique Train of Thoughts) ou bien du sweeping à fond les ballons. Ah oui, ça c'est sûr ya pas mal de sweeping, et aussi des remontées de manche en arpèges de ouf' avec tapping à la Michael Romeo... Il nous fait tout ça enchaîné dans Grey Tide d'ailleurs.
La voix c'est pour moi la grosse déception, à la production on dirait qu'il a une petite voix qu'il force, du genre de tous ces chanteurs-kleenex de Malmsteen, avec pas mal de réverb et souvent de l'échantillonage pour que ça puisse rivaliser avec la sempiternelle corde de Si grave de Rusty.
Je trouve ça en tout cas à 1000 lieues de Jorn Lande puisqu'il est cité. Mais j'ai apprécié les quelques envolées à la Rob Halford.
La rythme c'est du solide et rien à reprocher côté claviers qui nous rappelle vaguement Richard Andersson, sans être aussi omniprésent que ce dernier dans...
Bref au final ça défoule bien, ça décrasse la chaîne HiFi (surtout le caisson de basse) et ça occupe les voisins, ya même des passages franchement excellents - j'adore The Never par exemple - mais dans un style proche je préfère à Outworld l'Underworld d'Adagio.