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DOOM METAL  |  STUDIO

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2003 Supreme Funeral Oration
 

- Style + Membre : Ataraxie

DESPOND - Supreme Funeral Oration (2003)
Par MOX le 24 Décembre 2006          Consultée 3248 fois

Voilà quelques temps que l’histoire traîne parmi mes opinions confuses qui rencontrent, parfois, des difficultés à s’exprimer quand tout porte à croire que je n’ai rien compris. Tout le monde s’extasie à gauche et à droite, alors que je ne ressens rien de particulier. Despond est une formation française centrée autour de Richard Loudin (dont l’excellente prestation vocale sur MONOLITHE m’a guidé jusqu’ici), qui réalise ici sur ce premier album quasiment toute l’interprétation, laquelle a bien eu du mal à me parler. Voilà quelques temps que je me force à comprendre l’ensemble, et il est grand temps que j’abandonne.

Le style en lui-même n’a rien de très particulier, y apposer le qualificatif « funeral doom » est même plutôt approprié si l’on accepte de réduire volontairement son champ de vision. Car musicalement, le terme est juste. Le tempo s’enlise et s’octroie une limite supérieure parmi les plus basses, la tonne de claviers ne rate pas une seule occasion de se faire remarquer et en guise de chant : du caverneux typique. Ceci dit, au niveau du ressenti, l’adjectif funéraire n’est peut-être pas le plus pertinent, l’atmosphère y est beaucoup trop synthétique pour qu’on puisse rapprocher l’essai des pierres angulaires du genre qui, si elles ne se démarquent pas par le jeu brut de leurs instruments, usent savamment des claviers pour ne pas peser trop lourd sur la balance.

Sur ce « Supreme Funeral Oration », l’ambiance est extrêmement pesante. Mais comprenons-nous bien, ce n’est pas l’effet escompté. En réalité, il n’y a aucune surenchère, mais l’importance accordée aux claviers, même si cette technique a déjà été rencontrée, est étrange. Ils sont…omnipotents, une omnipotence discutable tant on ne parvient pas à se laisser porter par les nappes. Les notes sont grossières et gluantes, et il en va malheureusement de même pour tous les instruments. Aucun ne sonne réel, la réverb’ s’est immiscée pendant l’enregistrement et en a terriblement affecté le rendu des harmoniques, notamment. Impossible de faire abstraction de ce son liquide et plastique qui confère désormais à l’album cette teinte atmosphérique qui lui sied plutôt bien, mais qui par là même relègue au dernier plan toute velléité « metal ».

Mais bref, il est possible que ce fût l’idée de départ.

C’est à partir de là que je me suis forcé à accepter le son et à décortiquer les mélodies, chose assez peu commune puisqu’en général il ne faut pas énormément de tentatives pour retenir les principaux riffs. Ici, non. Non pas qu’ils changent toutes les deux minutes, mais ils sont parfaitement inintéressants. Que ce soient sous forme de nappes, d’harmoniques ou de riffs plus bruts, qu’ils se relaient fréquemment et s’autorisent de nombreux breaks entre eux, je n’en sauve que quelques-uns. Le reste est poussif, la mélodie caricaturale du genre « aérien/mystérieux/profond » entendue partout sous forme de ponts, alors qu’ici il s’agit de la charpente.

Mais le musicien s’échine ! Les changements de rythme sont nombreux, arrêt des claviers (bonheur rare), arrêt des guitares…les morceaux sont longs mais aérés, et la tentative est louable. A certains de ces carrefours, d’ailleurs, surviennent d’intéressants passages, plus poignants ou plus reposants, mais ces interventions sont ponctuelles et bien vite anéanties par un chant étrangement mal venu (surtout cette forme de murmure mixée dix fois trop en avant), des structures complètement archétypales et des claviers…summum de lourdeur.

Seule « Moonlight Suicide » s’en sort bien, les instruments sont davantage ingénieux et trouvent un ton approprié à leur recherche de voyage un peu mystique. Mais il faut s’avaler les trois quarts du plat auparavant, et après exposition de mon avis, je crois que je ne retenterai plus l’expérience. C’est bien dommage, car je n’arrive même pas à y glaner des idées. Complètement vide à mes yeux.

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- Richard Loudin (chant, guitare, claviers, bat)
- Jonathan Thery (basse)


1. Rains
2. Once In The Hole
3. Serenity In Darkness
4. Stellar Ways To The Everliving
5. Grief
6. Moonlight Suicide



             



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