Le troisième album du JOE PERRY PROJECT est le prototype même de l'album sympa. Pas un chef-d'oeuvre incontournable, ni un disque qu'on va s'envoyer 12 fois d'affilée ou disséquer dans ses moindres détails, non, juste un bon skeud sympa à écouter de temps en temps pour passer un bon moment, rempli de musique en dehors du temps et des modes !

Très loin des rondelles à succès d'AEROSMITH vendues par millions et parfois un peu trop remplies de ballades commerciales, Once a Rocker... a été enregistré alors que Perry ne faisait déjà plus partie du groupe depuis quelques années. Finis les impératifs commerciaux, finies aussi les éventuelles divergences musicales, notre chien fou préféré a la liberté de n'en faire qu'à sa tête et de se faire plaisir. Pour cela, il a fait le ménage dans son Project et a recruté trois nouveaux membres : Cowboy Mach Bell au chant, le black Danny Hargrove à la basse et un cogneur moustachu dénommé Joe Pet. On ne sait pas trop d'où ces nouveaux musiciens sortent et de toute façon on n'en entendra plus tellement parler après...

D'emblée, il est clair que Cowboy Mach Bell n'est pas Steven Tyler et manque un peu de personnalité en comparaison. Il rappelle en tout cas parfois un peu Vince Neil de MÖTLEY CRÜE... Il est vrai que les albums du JOE PERRY PROJECT n'ont jamais spécialement brillé par leurs chanteurs et laissent surtout parler la guitare du boss. Et de ce côté-là, on est servi : des guitares, il y en a dans ici tous les coins, qu'elles soient électriques, acoustiques, slide, six string basses...

Et comme il s'agit ici plus de Hard Rock'n'Roll que de Metal, on trouve aussi du saxophone, des cuivres, du piano, des percussions diverses et variées. Tout pour faire la fête, quoi ! D'autant plus que le son est puissant, clair et dynamique.

Un titre fort se dégage du disque : "Black Velvet Pants", tout simplement irrésistible, vraiment très entraînant avec ses riffs sautillants, ses solos très roots, son saxo... Comme avec certains hits d'AC/DC, il semble tout simplement impossible de ne pas bouger ou du moins taper du pied lors de l'écoute !

Parmi les temps forts, il y aussi le burné "Crossfire", dont la fin rappelle un peu celle de "Back in the Saddle", avec son rythme en cavalcade et ses soli déjantés.
"Bang a Gong (Get it on)", la reprise de T.REX, est sympa, sans plus. "Walk with me Sally" n'est pas original pour un sou, mais ce titre très Rock'n'Roll, le plus rapide du disque, dépote vraiment. Quant au morceau final, "Never wanna stop", il fait penser à la musique d'un western, avec slide à gogo et rythme de locomotive emballée.

Bref, 10 titres (pas forcément tous géniaux) de Hard Rock'n'Roll couillu, rassemblés sur un album qui ne dépareillera pas votre discothèque entre vos AEROSMITH surproduits et vos vieux ROLLING STONES...