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LOSTPROPHETS - Liberation Transmission (2006)
Par BAAZBAAZ le 14 Septembre 2006          Consultée 6113 fois

Parfois, il faut presque se forcer pour aimer un disque. Ou plutôt, disons qu’il faut se forcer à accepter qu’un disque soit à peu près écoutable alors que tous les signaux clignotent pour un bide monumental. On commence à écouter quelques passages, on aiguise sa plume pour une diatribe acerbe supposée refléter la nullité nauséabonde du groupe en question. Et puis non, finalement on se ravise. Et dans le cas de LOSTPROPHETS, c’est tout de même un peu dûr à accepter. Parce qu’il est quand même dans la logique des choses que ce disque soit mauvais, aseptisé et redondant ; personne ne viendrait hurler à la mort si on se contenter de démolir avec jubilation, chanson après chanson, un album comme Liberation Transmission. Un mélange de metal et de neo-punk, une ressemblance marquée avec HOOBASTANK, une réputation de simples suiveurs opportunistes : un beau paquet pour emballer le groupe et son album avant de les jeter dans les oubliettes de l’histoire. Parfois, c’est comme ça. La tâche d’un chroniqueur est facilitée par l’air du temps. Mais là survient la catastrophe. C'est-à-dire le plaisir d’écouter le disque. Des morceaux qui viennent soudain contredire – sans crier garde – l’impression très tiède laissée par le premier single, le poussif « Standing On The Rooftop».

Il est d’ailleurs toujours passionnant d’observer un groupe flirter avec le suicide commercial, à cause du choix contestable d’un single énervant et trompeur quant au contenu du disque.

Alors voilà, avec une pointe de déception (adieu, petite chronique acide et péremptoire), il faut admettre que cette musique-là, sans être aucunement passionnante ou fascinante, remplit parfaitement son rôle. Le même rôle tenu par Slippery When Wet de BON JOVI à une époque lointaine, ou par Silver Side Up de NICKELBACK plus récemment : plaire au plus grand nombre, plaire à vos copines, plaire à vos parents, plaire à vos profs, tout en vous donnant la vague impression que vous écoutez quand même du hard rock ou du metal. C'est-à-dire une musique cool et branchée, mais qui dans le cas présent, ne ferait pas de mal à une mouche. Quand on y pense, il y a toujours eu des groupes comme LOSTPROPHETS. Sans prétention, sans vraies ambitions artistiques. C’était BAD COMPANY, c’était FOREIGNER, le hard FM et ses ballades sucrées ; c’était – et c’est encore – le post-grunge ou la frange la plus commerciale du neo-metal. Et LOSTPROPHETS reprend en quelque sorte le flambeau. Racoleur mais efficace, le groupe sort là un disque assez dense – un peu trop long, sans doute –, et qui a l’immense mérite de ne pas suivre comme un mouton docile la plongée de HOOBASTANK dans les abysses sans fond de la mièvrerie : avec un certain panache, Liberation Transmission s’arrête juste au bord du gouffre.

Juste à un jet de pierre de la perte définitive de toute forme de crédibilité musicale et d’intérêt pour des fans qui s’acharnent à prouver que le groupe garde un pied dans le metal alternatif.

Les deux groupes ont souvent été comparés. Mais là où HOOBASTANK, tout en gardant sa capacité à écrire des hits légers et aérés, coule à pic dans un océan de niaiserie, LOSTPROPHETS garde le cap : les remous du metal ne lui font pas peur. Les guitares sont toujours sous tension, l’adrénaline coule à flot. Les « Ho Ho» et « La La La » sont de sortie, et parfois le punk imbécile (écoutez les RAMONES, bon sang) à la GREEN DAY n’est plus très loin. Mais fort heureusement les riffs se maintiennent à un niveau sonore acceptable, et la hargne d’un chanteur un peu poseur – et fatiguant à la longue – préservent le disque du naufrage auquel on s’attendait à assister. Aucune chanson ne sort vraiment du lot, aucune ne mérite d’être mise en exergue. Mais chacune ou presque se révèle intéressante pour peu qu’on accepte de relever ce défi improbable : aimer LOSTPROPHETS. C'est-à-dire cesser de penser à la concurrence, au renouveau du post-grunge amorcé par BREAKING BENJAMIN, au disque surpuissant et prometteur de BLACK STONE CHERRY. Car bien sûr, le groupe n’est pas à la hauteur. Mais si l’on fait l’effort de considérer Liberation Transmission comme une œuvre modeste et éphémère, gavée de tubes enthousiastes, alors on peut faire mine, le temps d’une journée ensoleillée, d’apprécier cette musique.

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- Ian Watkins (chant)
- Mike Lewis (guitare)
- Lee Gaze (guitare)
- Stuart Richardson (basse)
- Jamie Oliver (synthés)
- Josh Freese (batterie)


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