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- Style : Static-x, Slaves On Dope, Ill NiÑo
- Membre : Silent Civilian

SPINESHANK - Self-destructive Pattern (2003)
Par ALANKAZAME le 6 Juillet 2006          Consultée 5907 fois

The Height of Callousness avait été une sacrée tuerie, un vrai petit chef d’œuvre de fusion Nü metal/Indus… Mais bon, quelque chose d’aussi peu facile d’accès et d’aussi original, ça ne se vend pas forcément très bien, et un groupe de neo aussi agressif a bien du mal à se faire accepter des radios… Alors Roadrunner a un peu engueulé les petits génies de SpineShank : « merde quoi les gars, il nous faut des singles ! Vous avez intérêt à nous en sortir sur le prochain album »… Et c’est dans cette optique qu’a été conçu Self Destructive Pattern, ultime volet de la saga SpineShank.

Curieusement, quand on écoute l’album, on trouve ça super couillu, bien violent et agressif comme il faut. Le son a nettement changé : les guitares sont plus mises en avant, le son est plus propre, le chant plus carré quoique encore meilleur au niveau des intonations nü dans les hurlements, et, oh combien hélas, les samples ont pratiquement disparu… Donc bon, Violent Mood Swings et Slavery, titres sombres, lourds et agressifs, sont sympas et prenants, mais bien loin de la rage teintée d’éléctro tellement délicieuse sur le précédent opus. Arrive le troisième titre, et là : «tiens, ce n’est plus le même groupe» En fait si, mais cela sent tellement le single à plein nez avec des riffs qui ne débordent pas d’un poil, de chouettes petits couplets mélodiques en mid tempo et un refrain bien sage et calibré pour la radio… Un petit tour sur le net et nos craintes sont confirmées : voici le single que Roadrunner espérait tant pour faire la promo du nouvel album de SpineShank. Bon maintenant, Smothered n’est pas un mauvais larron, loin de là, mais franchement on espérait mieux de la part de SpineShank dans le domaine des titres à dominante mélodique, car franchement là on est bien en dessous des monuments qu’étaient Synthetic et New Disease deux ans auparavant : les samples sont mises en retrait, la batterie est nettement plus carrée, la construction est atrocement prévisible… Bref on tombe de haut.

Self Destructive Pattern est d’ailleurs nettement moins violent que son prédécesseur, et les passages ambiancés avec chant mélodique sont présents sur la grande majorité des 12 titres. Mais la fusion opère toujours, et on trouve vraiment de tout : des titres tantôt indus à la Nine Inch Nails, tantôt purement nü metal, avec des voix écorchées et de gros riffs bien pesants, comme Consumed ou Tear Me Down, ou d’autres purement mélodiques, comme Smothered, mais aussi l’immonde Forgotten et l’excellent Beginning of The End. Parlons-en de ses deux titres justement… Dans je ne sais plus quelle interview, Jonny Santos nous avouait que Forgotten se voulait « nirvanesque »… Cela ne semble pas vraiment avoir marché car Forgotten est un titre mou, mal foutu et je dirais même très chiant… La voix est particulièrement désagréable, très loin de ce qu’on peut entendre sur les autres titres (et encore plus éloigné des vocaux de Mr Cobain), et la guitare, qui n’est pas du tout accordée pour un registre grunge, fait vraiment tâche… A oublier, donc, comme l’indique le nom de la piste. Beginning of The End est par contre un magnifique titre mélancolique à la Ill Niño, les mélodies instrumentales cul cul la praline en moins. Et même si nous sommes face à une construction neo super basique (couplet/refrain/couplet/refrain/bridge/refrain x2), les ambiances glaciales transpirant de ce titre en font l’un des clous de cet album. Dans le même genre on trouve les très pop metal Falls Apart et Fallback, qui sans être à jeter sont loin d’être inoubliables.

Tommy Decker avoua à la presse, peu après la sortie de Self Destructive Pattern, qu’il voulait réduire le plus possible la présence de samples dans la musique de SpineShank, et qu’il trouvait qu’il en restait encore trop sur certains titres… Peut être faisait-il par là allusion aux très sombres Consumed et Tear Me Down, ou au titre strictement nü metal éponyme, avec un bridge hurlé particulièrement riche en samples… Quand on compare cela à des titres nettement plus « rock’n roll » comme les très méchants Violent Mood Swings, Slavery ou Dead To Me, on peut peut être comprendre pourquoi Santos quitta quelques mois plus tard la formation pour se réorienter vers le metalcore via son nouveau groupe Silent Civilian… Des discordes au sein d’un groupe ajouté à une pression exercée par la maison de disques… Pas très bon comme addition, et cela pourrait peut-être expliquer la nette infériorité qualitative de Self Destructive Pattern par rapport à son grand frère The Height of Callousness.

Pourtant il y a de très bonnes choses sur cet album, comme l’ovni Stilborn… Il me semble que ce titre est le meilleur titre de nü metal qu’il m’ait été donné d’entendre jusqu’à maintenant… Entre les couplets mélodiques sinistres, le refrain écorché très sombre et le bridge torturé à grand renfort de basse d’outre-tombe, on peut facilement affirmer qu’on atteint des sommets en matière d’ambiance. Alors voila, Self Destructive Pattern est un bon album, et une référence en matière de nü metal, nettement au dessus du Confession de Ill Niño sorti à la même période et pourtant très similaire… Mais franchement on est bien loin de la grosse baffe flanquée par The Height of Callousness, et cet ultime essai se trouve être plus prévisible, moins entraînant, moins original, … Moins bon. Cependant il n’est pas à jeter, loin de là, et malgré ces défauts, Self Destructive Pattern permet à SpineShank de conserver une qualité très précieuse : une forte identité dans un genre où tout a parfois tendance à se ressembler…

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   ALANKAZAME

 
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- Jonny Santos (chant)
- Souren 'mike' Sarkisyan (guitare)
- Tommy Decker (batterie, samples)
- Robert Garcia (basse, chant)


1. Violent Mood Swings
2. Slavery
3. Smothered
4. Consumed (obsessive Compulsive)
5. Beginning Of The End
6. Forgotten
7. Self-destructive Pattern
8. Tear Me Down
9. Stilborn
10. Falls Apart
11. Fallback
12. Dead To Me



             



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