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VIKING METAL  |  STUDIO

Commentaires (7)
Lexique viking metal
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ALBUMS STUDIO

1997 Soknardalr
1999 4 Arntor
2001 1 1184
2003 1 Likferd

COMPILATIONS

2004 Valfar, Ein Windir

VHS/DVD/BLURAYS

2005 Sognametal
 

- Style : Fimbultyr, Myrkgrav, Mithotyn, Enslaved, Ferndal, Azgaroth, Forlorn
- Membre : Cor Scorpii
- Style + Membre : Vreid
 

 Site Officiel (1405)

WINDIR - Soknardalr (1997)
Par JULIEN le 18 Juin 2006          Consultée 9535 fois

C’est en écrasant une petite larme que j’entamerais la chronique du premier album de WINDIR, groupe mythique s’il en est, formé en 1994 par le jeune Terje "Valfar" Bakken (alors âgé de seulement quinze printemps). Un créateur qui, une fois engrangées ses premières expériences de groupe, opta finalement un temps pour la voie de la solitude, prenant sur lui de bâtir et enfanter le grand WINDIR. Une ode dont l’esprit de conquête s’étendra sur six années, mobilisant quatre drakkars… jusqu’à ce que son démiurge, incontestable navigateur en chef de l’extrême Viking Black, trouvât tragiquement la mort en montagne, à jamais captif d’un linceul de neige et de glace. Et si le drame humain restera du côté de ses proches, la perte musicale occasionnée par ce triste événement restera prégnante, tant WINDIR irradiait de génie.

Et ce talent inouï ne tardait pas à éclore. Dès « Soknardalr », son premier véritable album enregistré seul (avec simplement l’aide d’un batteur et d'un chanteur, tout comme pour son successeur, l’inoubliable « Arntor »), Valfar pourfendait la (quasi ?) totalité des chantres du Viking Metal et se taillait un chemin à grands coups de hache jusqu’aux sphères les plus élevées du genre. Et les seules facultés de Valfar à manier les matériaux usuels du genre ne pèsent pas exclusivement dans la balance : Prenant appui des bases Black et Viking, farouches et épiques, l’artisan des drakkars WINDIR ciselait avec amour et détermination toute une science du riff qui, n’abordant pas encore largement la puissance épique à venir, écaillait déjà toute notion de médiocrité et sertissait le bois d’éclats sombres évoquant le meilleur du Black des 90’s, sombre et intense, d’une beauté comme on n’en trouve que dans… la laideur superficielle. Valfar réussissait, dès son premier enregistrement officiel, à éclabousser le monde de l’extrême d’une fresque sonore unique, magistrale, immédiatement reconnaissable dès la seconde écoute. La marque des géants.

Et puis vint le travail des claviers et guitares solos… Chez tant d’autres, il ne s’agit là que d’un expédient vainement destinée à camoufler la faiblesse des compositions, au mieux une friandise mélodique embellissant le corps de la musique. Chez WINDIR, leur partition se fond dans la coque du drakkar jusqu’à y tenir une place toute aussi prépondérante que la batterie variée mais encore un peu simple de Steimgrim, les guitares rythmiques et le chant haineux de Valfar (déjà agrémenté de choeurs réussis). Les claviers, jamais envahissants, donnent du corps à la musique, agitent la mélancolie (ah, ces orgues sur "Likbor" et "Det Som Var Haukareid" entre autres), gonflent le cœur jusqu’à le faire exploser… et s’enlacent aux guitares… des guitares aériennes, insistantes, d’une intensité culminant jusqu’au firmament (le final bouleversant de "Likbor", le tragique "Soknardalr"). Limpides et divines, acoustiques parfois (le magnifique "Sognariket Si Herskarinne"), elles sont l’Hydromel du Metal de Valfar, fort et enivrant. Elles captivent, fascinent, et tressent les runes d’un univers dont la connaissance ne pourra qu’attiser la convoitise, tant le secret recelé n’échoira toujours qu’à son créateur.

Et « Soknardalr » aura beau demeurer à jamais le premier drakkar jamais lancé à l’assaut des vagues par un capitaine à peine âgé de dix huit ans, c’est l’admiration qui prédominera toujours chez moi, à le voir embrasser la crête des vagues et défier les pellicules de glace barrant sa route. Toute la magie de WINDIR se répercutait déjà sur les flancs du bâtiment, chatoyant dans les voiles, embrassant le sillage découpé dans les mers du Nord. Il faudrait certes attendre le gigantesque « Arntor » pour voir Valfar reprendre ses outils et dresser un deuxième drakkar effaçant les petites imprécisions de son « Soknardalr » (quelques répétitions et longueurs ici ou là, au fil des quarante huit minutes de l'album), et y ajouter un allant Folk clarifié. Mais chaque lamelle de bois, chaque pièce métallique, chaque fragment de tissu édifiant « Soknardalr » bruissait déjà de la patte sublime de son créateur. Elle racontait des histoires de Viking, s’adonnait au récit des batailles… et transmettait chaque battement de cœur d’un musicien touché par la grâce, et qui nous gratifiait de sa vision unique du Viking Black. Et ce n’était qu’un début… un très grand début…

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   JULIEN

 
  N/A



- Valfar (chant, guitare, basse, claviers)
- Steimgrim (batterie session)
- Steinarson (chant session)


1. Sognariket Sine Krigarar
2. Det Som Var Haukareid
3. Morket Sin Fyrste
4. Sognariket Si Herskarinne
5. I Ei Krystallnatt
6. Rovhaugane
7. Likbor
8. Soknardalr



             



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