Les true black metalleux de TEMPLE OF BAAL (ceux qui ont pensé « les true de Baal » sortent immédiatement) sont de retour ! Après un « Servants Of The Beast » qui a fait parler de lui (sans pour autant atteindre mon ouïe, vous m’en excuserez j’espère), les serviteurs du Démon nous reviennent avec « Traitors To Mankind ».

Quoi de neuf ? Bah justement, contrairement à nombre formations de black métal bien « IVEUL » qui n’avancent pas, et ne cherchent pas à avancer, il y a du changement chez TEMPLE OF BAAL, et tout ces petits changements me sont même indiqués sur la fiche promo… on m’annonce : « des riffs death metal old school sur « Bleeding Thoughts », suivis par un break lent et morbide (on a déjà vu mieux quand même, ça c’est pas sur la fiche^^), sur lequel se greffe un solo en son clair (plutôt court comme solo d’ailleurs) »… moi qui croyait que le but d’un groupe était de sans cesse repousser les limites de la qualité et de l’originalité (et à un certains niveau, les deux se rejoignent forcément), je trouve ça quand même relativement bizarre qu’on en vienne à grandir le moindre effort de diversification.

Pour en revenir à la musique en elle-même, et bien pour avoir une vue générale, mélangez un bon black bourrin et un bon black old school thrashisant, plus ou moins nuancé selon les morceaux, l’apogée de la première facette (ou plutôt le moment où cette dernière occupe 100% de la composition), « Visions Of Carnage » (très moyen au passage) se trouve juste après l’ « apogée » de la seconde (« Under The Spell », déjà mieux mais tout aussi court).

Mon avis sur cet album restera tout relatif. Je n’ai accroché que très moyennement. Les musiciens sont loin d’être mauvais, la volonté de bien faire ne manque pas, les compos tiennent la route, et sont mêmes bien plus solides que chez bon nombres de groupes du genre (souvent trop pauvre et minimalistes), bien qu’elles ne révolutionnent rien (pas même avec les quelques « libertés » que s’est accordées le groupe). Des morceaux vraiment percutants comme le dépressif « Bitter Days » et le plus nuancé « Flames Of Baal » (entre hymne satanique et chant de supporter) me resteront malgré tout en mémoire, mais ce sera davantage dans le fond de l’œuvre que je contesterais.
Mon avis est donc très largement subjectif car il s’agit de ressenti personnel :là où certains trouveront ici un refuge de ténèbres et de noirceur intense, moi je ne vois qu’une musique relativement puissante, qui manque souvent de profondeur (j’exclus pour la coup « Bitter Days », mon petit chouchou) et ne me prend pas aux tripes comme bon nombre d’albums du genre.

Malgré une note sévère, j’invite les grands fans du genre (et surtout les éternels nostalgiques d’un black thrash ou d’un true black evil 666 sonnant tout comme l’ancienne école) et encore davantage les fans du groupe à jeter une oreille, peut-être même deux à ce nouveau méfait de la troupe de BAAL, qui saura sûrement conquérir son public… car je le répète, cet album est loin d’être mauvais.