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DEATH METAL  |  STUDIO

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AKERCOCKE - Words That Go Unspoken, Deeds That Go Undone (2005)
Par JEREMY le 13 Janvier 2006          Consultée 4866 fois

Je préfère vous avouer d’emblée que je n’ai jamais été très emballé par le brutal death. Et encore moins par les précédents méfaits des anglais d’Akercocke. Mais quand, indépendamment de ma volonté, on m’a mis ce CD dans les oreilles, j’avoue que j’ai été complètement bluffé. Pour tout dire, j’ai eu beaucoup de mal à reconnaître le Akercocke de Chorozon. Et ce n’est pas un mal car, comme je l’ai dis, je ne porte pas précisément cet album dans mon cœur. Enfin bref, tout ça pour dire que « Words That Go Unspoken, Deeds That Go Undone » (on abbréviera par ‘Words That Go’, même si cela ne veut pas dire grand chose) m’a très agréablement surpris puisqu’Akercocke a franchi non pas un, mais deux paliers d’un coup. Explications.

On se souvenait de « Choronzon », album puissant et intense, très compact. Ici, « Words That Go » s’étire, s’aggrandit et donne au groupe sa véritable dimension. Puisqu’on parlait de brutal death, imaginez un intestin humain. Maintenant, ouvrez le ventre de la personne à qui appartient cet intestin, retirez-le et déployez-le dans toute sa longueur. Vous découvrirez un organe long de plus de huit mètres. Difficile de se représenter ça dans le bidon, hein ? (Quoique, chez les gros buveurs de bière que certains d’entre vous sont…^_^). Et bien ce disque d’Akercocke me fait à peu près le même effet. Durant ces deux années de battement, le groupe a pris le temps de développer et d’approfondir sa personnalité. On pouvait déjà en apercevoir les prémices sur le disque précédent, et les oreilles les plus attentives auront prédit cette évolution.

Oui bon ok, on a compris qu’Akercocke a évolué. Mais concrètement, comment ça se présente ?

Le premier point notable c’est l’utilisation d’un chant clair en importante quantité. Ai-je dis chant clair ? Disons plutôt le gémissement, l’appel de détresse d’un fou dont l’esprit se scinde en deux et qui trouverait refuge derrière des mélodies torturées. Le second point en est la conséquence logique : pour de la cohérence musicale, le chant clair ne pouvait pas s’accompagner de blast-beats et de riffs ultra-rapides. Les guitares s’en trouvent donc limpidifiées, souvent utilisées sous forme d’arpèges. La batterie suit le mouvement général et on découvre un David Gray aussi bon en finesse qu’en violence pure et dure.

Globalement, les compositions sont plus longues (« Shelter From The Sand » excède même les dix minutes) et laisse plus de place à l’imagination, aussi bien des musiciens mais également à celle de l’auditeur, constamment mis à contribution. Plus progressif dans son approche général, ce disque se tourne légèrement vers le frère ennemi du death : le black metal. Certains riffs de guitares ont clairement subi cette influence. Et la juxtaposition entre riffs black, riffs death, et passages éthérés contribuent à l’ambiance machiavélique de l’ensemble. Au niveau des influences, le groupe n’a pas encore réussi à tout digérer et des réminiscences de Death ou de Nile sont encore visibles par endroit (sur la première partie du morceau titre notamment). Et malgré ce que l’on pourait croire, l’album ne s’éparpille pas dans tous les sens et reste très homogène : la bestialité est toujours au rendez-vous !

Mais si cet album est si bon qu’on le dit, pourquoi pas la note maximale alors ? A cette question qui a sûrement du germer dans votre esprit, je répondrais qu’on sent un tel potentiel dans ce groupe qu’il est impossible qu’il ne fasse pas mieux la prochaine fois. Ce disque n’est pas une fin en soit, juste une métamorphose. La bête coléreuse qu’était Akercocke autrefois se mue intangiblement en une entité schyzophrénique, indubitablement malsaine (les rires démoniaques de « Shelter From The Sand » en sont la preuve). Et la mutation n’est pas terminée, imprévisible qu’elle est. La seule chose certaine ? Elle sera diabolique. Diaboliquement belle.

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   JEREMY

 
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- David Gray (batterie)
- Peter Theobalds (basse)
- Jason Mendonca (guitare, chant)
- Paul Scanlan (guitare)


1. Verdelet
2. Seduced
3. Shelter From The Sand
4. Eyes Of Dawn
5. Dying In The Sun
6. Words That Go Unspoken (part 1)
7. Intractable (words That Go Unspoken Part2)
8. Seraphs And Silence
9. The Penance
10. Lex Talionis



             



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