Les mordus des guitaristes shredders doivent avoir déjà entendu parler de Francesco Fareri. En effet, ce guitariste italien est connu pour son jeu basé sur la technique et la vitesse d'exécution. Gràce au label Lion Music, qui abrite également en son sein des guitaristes comme Torben Enevoldsen, Elias Viljanen et Simone Fiorletta, le deuxième album de Francesco Fareri, intitulé "Forbidden dimension", bénéficie d'une meilleure distribution et d'un peu plus d'exposition.

"Forbidden dimension" est un album 100% instrumental qui tend par moments vers les sphères du metal progressif. Pour la conception de ce disque, Francesco Fareri a été épaulé par Vitalij Kuprij (aux claviers et au piano) et Bob Katsionis(claviers). Il s'est également chargé de produire lui-même l'album.

Ce deuxième album de Francesco Fareri commence par une douce intro(un peu allongée) au piano("Days"), plutôt agréable à écouter. Pour les 7 autres compos, ce n'est pas vraiment le même son de cloche. En effet, celles-çi mettent surtout en avant les duels démonstratifs guitare/clavier et sont basées sur le schéma suivant: vitesse d'éxecution, break pour casser l'ambiance, puis à nouveau vitesse d'éxecution. Quelques passages plus lents sont quand même à signaler de temps en temps.

4 compos de l'album durent plus de 9 minutes, ce qui signifie que "Forbidden dimension" nous emmène parfois sur le territoire du progressif. Cet album instrumental met au premier plan la technique, la demonstration instrumentale et peut s'averer pénible pour certains, tant les musiciens en font des tonnes. Dans ce contexte, on trouvera quand même matière à satisfaction avec des titres tels que "Illusions", "Winter", tour à tour hypnotique et apocalyptique, et "Inside", on concédera aussi qu'il y a quelques beaux passages mélodiques à droite et à gauche.

Ce n'est malheureusement pas suffisant pour convaincre un plus grand nombre et on peut déplorer qu'il n'y ait pas assez de feeling. D'autre part, la guitare rythmique, lorsqu'elle est présente, est trop mixée en retrait sur l'album. Tout cela est bien dommage car Francesco Fareri a du talent, est (trop ?) passionné par son instrument...

"Forbidden dimension" a le plus de chances de plaire à ceux qui raffolent des shredders. Car ce type de production s'adresse plutôt à un public averti. Et, personnellement, je n'accroche pas, ou alors par intermittence, à cet album de Francesco Fareri et suis davantage convaincu par les dernières galettes de son compatriote Simoen fiorletta et du finlandais Elias Viljanen.