Après avoir balancé à la face du monde 2 excellentes galettes intitulées "Earthshaker"(1981) et "Black Tiger"(1982), Y&T poursuit sur sa lancée avec "Mean Streak" qui voit le jour en 1983. Comme on dit, autant battre le fer tant qu'il est chaud, d'autant que Y&T est dans une phase d'inspiration favorable. L'occasion, sans doute, d'enfoncer le clou...

Et ce disque démarre de la meilleure façon puisque le quartette sort la grosse artillerie avec "Mean Streak", un méga-hymne qui est servi par d'excellents riffs, la voix puissante et chaleureuse de Dave Meniketti, une rythmique du tonnerre et un solo ravageur. Bref, ce titre est génial et a largement sa place au Panthéon du Hard Rock. Les mid-tempi "Straight Thru The Heart" et "Lonely Side Of Town", qui suivent, sont de facture conventionnelle et restent dans les limites du convenable, à défaut d'être transcendants. Cette baisse de régime n'était que passagère car "Midnight In Tokyo", particulièrement travaillé, est un vrai joyau avec les guitares tantôt acérées, tantôt plus mélodiques, les chœurs superbes qui soutiennent admirablement la voix de Dave Meniketti et les intros et outros (excellent, le coup des 12 coups de minuit pour clôturer la titre !) superbes de feeling. Y&T rappelle à point nommé qu'il n'est pas là pour épater la galerie.
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"Breaking Away" avec ses riffs catchys et ses consonances teintées 70s, l'imparable "Hang 'Em High", puissant, heavy et racé à souhait, "Sentimental Fool" et ses splendides mélodies (un modèle d'inspiration), ainsi que "Down And Dirty" et son Rock Hard punchy, tapageur complètent les meilleurs moments de l'album et prouvent que Y&T était un putain de bon groupe qui avait le feu sacré dans la première moitié des 80s.

Avec "Earthshaker" et "Black Tiger", "Mean Streak" complète donc cette fameuse trilogie de Y&T qui a tant marqué les esprits et influencé certains combos de Hard Rock par la suite. On peut juste regretter un peu que ce "Mean Streak" n'ait pas été parfait à 100% car Dave Meniketti et ses compères ont plusieurs fois prouvé qu'ils étaient capables de faire des choses grandioses. En plus, c'est sur scène que le quartette américain donnait le meilleur de lui-même. Je vous laisse imaginer les dégâts que ça faisait...

Véritable note: 4,5/5.