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2005 Kahos Humana

MIND RIPPER - Kahos Humana (2005)
Par MOX le 17 Juin 2005          Consultée 2990 fois

Si vous avez l’occasion de discuter avec un étranger, plus ou moins initié à la musique extrême, abordez le sujet du black-metal. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, il y a une chance non négligeable qu’il évoque le black-metal français. A ma grande surprise, il semblerait que nous soyons une de ces terres nouvellement fertiles en formations prêtes à déverser leur haine. Leitmotiv très apparent de ce jeune groupe (français, donc…Sinon mon introduction ne sert à rien, déjà que…) –textes intégralement interprétés dans la langue de Molière- qui, malgré cette idée de départ absolument novatrice, aura certainement un peu de mal à faire entendre sa parole par-delà nos frontières.

Je modère aussitôt mon argument car « l’engouement » récent pour les groupes de black français se situe essentiellement, à en croire les intéressés, autour de la frange « true black », à laquelle Mind Ripper ne prétend pas appartenir. Black-metal plus simplement. J’ajouterai une bonne dose de sucre pour édulcorer la sauce, car finalement, il n’y a rien de très noir sur ce « Kahos Humana ». C’est pourquoi le terme « black/death » me semble plus approprié, à commencer par la justification de ces rythmiques entraînantes et de ce son rentre-dedans caractéristique de musiques voulues plus violentes que sombres. Sans tomber dans l’excès, c’est-à-dire le brutal. On nous offre un son dont je devrais faire ni l’éloge ni la critique, puisque sans être sale, la musique ne bénéficie pas d’une production réellement excellente. Mais largement acceptable.

Menu parmi les plus classiques : chant éraillé que tout le monde sait faire, batterie hétérogène évitant la surabondance de blast-beats (le détenteur des fûts s’en sort relativement bien même), pas de claviers (voilà une bonne nouvelle !), et une dose de guitares crispantes et vindicatives. L’ensemble se structure en morceaux bien formatés, aux schémas peu aventureux mais qui ont fait leur preuve (couplet, refrain, couplet…vous connaissez la chanson). A noter toutefois une constante : proposer des plans plus calmes en dernière partie de composition, dont les effets, je le souligne, se révèlent bénéfiques, tout aussi haletants que belliqueux. A vrai dire, il semblerait que ce « Kahos Humana » se veuille belliqueux, mais le concept m’échappe.

Certes, la maîtrise rythmique est indéniable et l’ensemble rappellera même quelques bons morceaux de leurs compatriotes d’HEGEMON. Mais à de trop rares reprises je décèlerai les riffs parfaits pour me sentir dans une musique souhaitée « black-metal ». Quoique, lorsqu’ils sont là, l’intérêt se voit grandi, l’excellent début de « Evanghellion » ou les couplets de « Ce Jour-là » donnent dans l’aiguisé, le guerrier et le noir. Mais passés ces bons moments, seuls quelques détails comme une réplique du premier « Matrix » enchaînant sur la plus grosse accélération de l’album (les voilà, les blast…) sauvent ce premier essai de l’ennui, caractérisé par un manque de riffs accrocheurs, par une assimilation immédiate conduisant à un essoufflement dès la cinquième ou la sixième écoute. L’intérêt ne suit pas, derrière des cadences et des variations de rythme trahissant leur envie de bien faire, notamment dans cet assez navrant break thrashisant sur lequel le groupe greffe sa fin de morceau. L’ultime espoir de trouver une ambiance ou un ensemble sombre et virulent se volatilise à l’écoute de ce solo cherchant à être plus mélodique que mélodique.

Mais la présence de ces riffs poignants, mêmes terriblement courts, dignes du meilleur black-metal, me laisse croire qu’ils sont capables d’axer toute leur future musique sur ce sujet. C’est tout du moins ce que j’aimerais entendre à l’avenir, afin d’oublier ces incartades mélodiques sans intérêt, et pouvoir cataloguer Mind Ripper dans le même panier que celui où ils souhaitent être mis. En attendant, le black-metal français a le vent en poupe. Mieux encore, c’est hype.

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- Florian (batterie)
- David (guitare, chant)
- Aldric (basse)
- Laurent (guitare)


1. Intro
2. Gardiens
3. Proclamateurs De La Paix
4. Larmes
5. Deny
6. Ce Jour Là
7. Dans Les Veines...
8. Evanghellion



             



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