C'est en 1987 que "Pleasure and pain", le deuxième album de Tobruk, voit le jour. Le précédent effort du combo anglais n'avait pas permis à celui-çi d'être reconnu comme il l'aurait mérité. Les 6 musiciens ne se laissent pourtant pas abattre et "Pleasure and pain" apparaît comme la suite logique de "Wild in the run".

Pas de grosses surprises concernant cet opus: musicalement, celui-çi est à connotation hard FM et met en avant les nappes de claviers, ainsi que les grosses guitares. On pourrait, en quelque sorte, considerer Tobruk comme la réponse britannique à Bon Jovi.

L'album démarre sur les chapeaux de roue puisqu'il propose d'emblée un hymne énorme, un classique du genre: "Rock n'roll casualty". Quand on entend un tel refrain, qu'on imagine bien reprendre en choeur dans un stade bondé, il est presque impossible d'y résister. Qui plus est, la voix puissante et mélodique du chanteur Snake, ainsi que les choeurs qui l'accompagnent rendent le titre encore plus imparable. Les autres titres, sans égaler celui mentionné ci-dessus, restent quand même de qualité et assez accrocheurs. Le mid-tempo "Love is in motion", dont l'intro m'avait fait penser au "Turbo lover" de JUDAS PRIEST sur le coup, s'inscrit parfaitement dans le contexte de l'époque et s'avère suffisamment convaincant. "Girl crazy", plus rythmé, accentue plus résolument le côté Rock n'roll du groupe par l'intermédiaire de riffs plus tranchants, alors que l'up-tempo "No paradise in heaven" est beaucoup plus déjanté et les choeurs encore plus monstrueux qu'à l'accoutumée. "Burning up" est un mid-tempo plus axé sur les claviers, mais reste de haute volée gràce à la performance vocale de Snake qui revigore le tout. Mention bien également à "Let me out of here", un mid-tempo mélodique sur lequel la guitare est un peu en retrait, ainsi qu'à "Cry out in the night".

Finalement, seul le titre "Alley boy", pas très inspiré et plutôt "raplapla", montre des signes de faiblesses par rapport au reste de l'album et, comme sur le précédent opus, on n'y recense pas la moindre ballade. Voilà un detail qui a permis à Tobruk de se démarquer par rapport aux autres groupes de hard FM.

Au final, ce deuxième opus de Tobruk est une belle réussite. Ceci dit, il y a peu, très peu de chances pour que les personnes allergiques aux claviers accrochent à ce "Pleasure and pain". En revanche, ceux qui avaient aimé le précédent album("Wild in the run"), ainsi que les fans de Bon Jovi et Europe, devraient trouver leur bonheur avec cette galette.