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BLACK METAL  |  STUDIO

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2004 Reign Of Ruin

VINGDAR - Reign Of Ruin (2004)
Par MOX le 9 Décembre 2004          Consultée 2596 fois

Très honnêtement, où est l'effet de surprise lorsqu'on a deviné de quoi il s'agirait ? Tout est une copie, d'une copie, d'une copie (ça me rappelle quelque chose...). Non vraiment : pochette toute noire, gros logo tortueux et piquant, police d'écriture ultra classique...A l'intérieur, même constat : deux pages, une vieille photo étalée sur la double page, pas de paroles, merci et au revoir. D'accord, c'est l'esprit qui veut ça. C'est toute une synergie autour du minimalisme, du mépris, du sombre etc. Mais quoi, il doit bien y avoir un moyen de proposer un visuel un peu plus attractif sans pour autant déroger aux règles que je suis loin de détester soit dit en passant. Rapide coup d’œil...Black violent ? Black violent.

Allez, voyons de quoi il en retourne le long de ces 32 courtes minutes. Globalement brutale, la musique de Vingdar transpire la nostalgie du black-metal à l'ancienne (désolé mais c'est pas pire que "old school" après tout), qui se veut violent et anticonformiste. Etait-il créateur d'ambiances ? J'aime à croire que oui, ce qui m'empêche d'attribuer ce qualificatif au premier essai de ces français. Car oui, holà, ils ne sont pas léthargiques. Le batteur est évidemment le plus déchaîné d'entre eux, et c'est en réalité celui qui s'en sort le mieux. Le travail de la batterie est réel, et constitue un plus non négligeable à cet album qui en a bien besoin. Voyez-vous, l'effet produit par le joli jeu dudit batteur écarte quelque peu la flagrante lassitude qui se dessine bien vite. Le chant est victime du syndrome "j'aime beaucoup ou je hais", très rauque et peu criard. Ce n'est pas ma tasse de thé. D'autres le trouvent convaincants et objectivement, il s'écarte un peu du standard.

Morceaux courts, brutal du début jusqu'à la fin, Vingdar ne facilite pas l'accès. Surtout lorsque, comme je vous le disais, trop peu de passages transmettent cette haine visiblement véhiculée par bon nombre de formations du même type. D'une part les trois premiers morceaux sont du DARK FUNERAL pur jus. Ajoutez-y toutefois une grosse dose de breaks et d'accélérations en tous genres, si bien qu'au final (et ce pour l'ensemble de la galette) le groupe cherche plus à brouiller les pistes qu'à proposer une musique envoûtante. Ou si telles étaient leurs intentions, alors ils n'y sont pas parvenus. Même lorsque Vingdar se fait plus classique dans les rythmes, on écoute sans jamais avoir de poussées d'adrénaline. Ca blaste, mais qu'est-ce que c'est sans saveur. Que dire ? Malgré des riffs acérés, une férocité implacable, l'ensemble est bien souvent ennuyeux.

En bons élèves, les musiciens ont appris leur leçon. Seulement, pour essayer de sortir un peu du lot, il faut savoir proposer un tant soit peu d'innovation. Et je n'hésiterai pas à citer "When the Star Fall" (ça n'est pas moi qui ai fait la faute de conjugaison) comme meilleur titre, réussissant au bout de 8 chansons à créer une mélodie surprenante et intéressante : ce mélange délectable où noirceur et violence vont de pair, là où les mêmes DARK FU y sont quelques fois parvenus. Profitons alors de ce moment, car ils n'apparaissant qu'épisodiquement en fin de compte. Les structures se réitèrent, les riffs déboulent, les breaks fusent, mais bon, on n'ira pas chercher plus loin.

Après tout, certaines œuvres d'un rare classicisme savent faire entendre leur voix, quand bien même l'âge d'or est révolu. Alors oui, pourquoi par Vingdar ? Vingdar est honnêtement fade, ou fadement honnête c'est selon. Il manque tout d'abord cette atmosphère sombre inhérente au genre, et bien que le premier conseil qui vienne à l'esprit soit de leur demander de baisser leur rapidité d'exécution, gageons qu'ils sauront trouver un compromis, une musique à la fois sauvage et prenante. Pas pour cette fois, les amis.

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- Alhreïs (chant, guitare)
- Vagorn (batterie)
- J. Poizon (basse)
- Eyzhe (guitare)


1. From Embers To Ashes
2. Crowning Of Damnation
3. Oath Of The Starless Skies
4. Hidden
5. The All-enlightened
6. The Rising
7. Glorified
8. When The Star Fall
9. Apokalipticon



             



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