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DEATH METAL  |  STUDIO

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1999 Onset Of Putrefaction
2004 Epitaph
 

- Style : Irreversible Mechanism, Catalyst, The Faceless, Archspire, First Fragment
- Membre : Waken Eyes, Eternity's End, Steven Wilson, Triptykon, Spheric Universe Experience, Scaveng'ours, Imperial Sodomy, Pestilence, Ephel Duath, Evertale, Benighted, Agressor, Hate Eternal
- Style + Membre : Alkaloid, Sadist, Obscura

NECROPHAGIST - Epitaph (2004)
Par POSSOPO le 21 Septembre 2004          Consultée 9250 fois

Né en Allemagne en 1991, NECROPHAGIST n’a jamais totalement su s’imposer, que ce soit à ses débuts, alors que les ventes de disques de death metal battaient des records, au milieu des années 90, alors que le genre reprenait son souffle après des années de surexploitation, ou ces dernières années, qui voient le death metal flotter de nouveau, cette fois sur des eaux plus calmes qu’auparavant.

Un tel désintérêt médiatique fait peur et tenterait à faire penser que, derrière une persévérance et un acharnement certain, gambadent probablement les fantômes de la médiocrité. Seuls les plus attentifs me diront qu’Onset Of Putrefaction avait été applaudi par l’underground, ce qui a poussé Relapse, label habitué des sonorités agressives, a donné sa chance à Stefan Fimmers, Hannes Grossmann et Christian Münzner, soudés derrière un fondateur, Muhammed Suicmez, débordant d’idées. Cette signature sur un label réputé a d’ailleurs créé un joli buzz autour du deuxième album des Germains. NECROPHAGIST va-t-il enfin connaître quelques succès en termes de ventes ? La mèche va-t-elle s’éteindre avant même d’embraser la moindre brindille ? La réponse attendra encore quelques mois, intéressons-nous aujourd’hui à l’aspect artistique.

Une fois mes esgourdes posées sur Epitaph, une question sonne vigoureusement à la porte : comment un groupe aussi talentueux et professionnel a pu ramer aussi longtemps en galère sans jamais, ni s’épuiser, ni être récompensé de ces efforts ? Car plus qu’intéressant, ce disque constitue une surprise inattendue.

Evidemment, une basse audible, techniquement irréprochable et boulimique de schémas complexes, m’a toujours titillé les parties inférieures aussi sûrement que les plus rondes formes humaines. Le doigté expert de Stefan Fimmers me charme comme avant m’avaient envoûté les délicates attentions du Gaulois Jean-Jacques Moreac (KRAKBRAIN, MISANTHROPE), du bronzé Tony Choy (CYNIC, PESTILENCE, ATHEIST), du solide Steve DiGiorgio (DEATH, SADUS, CONTROL DENIED, TESTAMENT) ou du décédé Roger Patterson (ATHEIST). Ces références éveillent l’appétit des anciens et il devrait suffire d’évoquer quelques formations plus récentes, THEORY IN PRACTICE, INTO ETERNITY ou CRYPTOPSY pour faire saliver les plus jeunes.

Oui, NECROPHAGIST sue la technicité, et la maîtrise instrumentale dont fait preuve chacun des bipèdes responsables de cette œuvre, le bassiste n’étant point seul à avoir travaillé ses gammes, est inattaquable. Encore serait-il bon de ne pas se laisser éblouir béatement et de s’assurer que toute cette démonstration ne consiste pas en un désagréable esbroufe.

Outre d’innombrables soli remarquablement posés, les deux autres acteurs principaux de cette pièce sont ces riffs tranchants et une voix pour le moins virile. Ils sont d’ailleurs l’ossature d’un disque qui ne se laisse pas gouverner par des instruments solistes qui ont souvent l’habitude de perdre le sens de l’orientation. Les premiers, aiguisés à la lime, respirent l’intelligence et sont, dieu merci, mémorisables, gage de qualité indiscutable. Imposant une structure stricte à l’opus, ils sont le principal élément qui qualifiera ses huit titres de cohérents. La seconde, par contre, ne brille ni par sa finesse, ni par sa personnalité. Testostéronée et cavernoïde, elle oublie tout sens de la modulation et fait peser sur nos frêles épaules un poids lourd, très lourd, que nous serons bien obligés de supporter pour apprécier l’œuvre. Les amateurs de kaboum tik tak kaboum pourront par contre, avec joie, disséquer un jeu de batterie furieusement dense, ajoutant un énième accent technique au disque. Comme les gratteux s’émerveilleront devant les prouesses digitales des six-cordistes. Mais tout cela a déjà été évoqué dans le paragraphe précédent.

Epitaph n’est certainement pas fait pour les amateurs de climats éthérés. Le disque est brutal, rapide, puissant et ne comporte que le minimum vital d’aérations. Mais, à condition de posséder une cage thoracique suffisamment large, il devrait plaire, beaucoup même.

Notons pour finir d’une manière ludique que NECROPHAGIST a repris un thème classique célébrissime du vingtième siècle en milieu de disque. A vous de découvrir lequel.

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- Muhammed Suiçmez (guitare, chant)
- Christian Münzner (guitare)
- Stefan Fimmers (basse)
- Hannes Grossmann (batterie)


1. Stabwound
2. The Stillborn One
3. Ignominious And Pale
4. Diminished To Be
5. Epitaph
6. Only Ash Remains
7. Seven
8. Symbiotic In Theory



             



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