Le second album des finlandais de CELESTY voit quelques nouveautés faire leur apparition. Un changement de chanteur pour commencer, puisque Antti Railio remplace Kimmo Perämäki. On quitte donc un chanteur au timbre très proche de celui de Tony kakko pour un chanteur... au timbre très proche de celui de Tony Kakko ! Pas de bouleversement en perspective, donc. Autre évolution, la musique de CELESTY se fait plus sombre. L’intervention régulière du chant black ou death en étant l’une des causes, tout comme l’utilisation par moments de nappes de clavier pesantes. Enfin, le groupes finlandais a décidé de varier davantage son style et de ne plus tout miser sur la vitesse. On a donc droit à des titres directs et véloces mais aussi à des morceaux résolument mid-tempos, étalant plus d’idées sur davantage de temps.

Voilà pour les évolutions depuis « Reign Of Elements ». Vous l’aurez compris, CELESTY n’a donc pas changé de style. Ca reste du heavy épique avec chœurs, hymnes, riffs incisifs, le tout porté par des paroles guerrières de premier choix, c’est à dire où il est abondamment question de sword, de blood ou encore de battlefield puisque « Legacy Of Hate » est un concept album de fantasy. Aussi, pas la peine de chercher l’originalité dans les textes… non plus que dans la musique, à vrai dire, dans la mesure où les compositions de cet album restent assez convenues. Mais à défaut de briller par quelque innovation que ce soit, il faut bien avouer qu’elles font mouche avec une aisance qui force, une fois de plus, l’admiration que l’on peut vouer au heavy made in Finlande, qui sait se faire accrocheur sans pour autant donner la nausée aux rebelles que nous sommes.

Vous goûterez sur « Legacy Of Hate » à de bonnes mises en bouche, bien faites autant que bien exécutées et à quelques mets fort délectables, comme « Unbreakable », amené par une intro réussie et qui s’impose comme un titre fédérateur par excellence, et surtout les deux pièces épiques qui ferment l’album, « Legacy Of Hate Part I » et sa suite). Variant les ambiances et les rythmes, on a droit à un final somptueux tant ces titres captivent de par leur densité et la diversité des idées qu’ils proposent. CELESTY a fait là très fort. Le reste de l’opus est plutôt réussi, certaines compos s’illustreront plus que d’autres, selon les goûts.

Ne vous attendez donc pas au génie créatif d’un SONATA ARCTICA, mais à un album plus que plaisant qui distille ses mélodies accrocheuses sur une ambiance épique à souhait au point qu’une fois le CD terminé, on en redemande. Que dire de plus ? « Legacy Of Hate » fait partie des bonnes surprises de l’année 2004 et s’il vous reste un peu d’argent après les dépenses occasionnées par un premier semestre chargé, vous pouvez envisager son acquisition avec sérieux.

Note finale : 3,5 / 5