2 ans après un premier album éponyme bourré de classe et de savoir-faire, House Of Lords est attendu au tournant en 1990 par ses aficionados car il doit confirmer son potentiel. "Sahara" est le deuxième album du groupe qui a toutefois subi un changement dans son line-up: exit le guitariste Lanny Cordola, c'est Michael Guy qui le remplace.

Pour mettre les atouts de son côté, House of Lords n'a pas lésiné sur les moyens en faisant appel à des invités de luxe tels que Rick Nielsen, Chris Impelliteri, Doug Aldrich, Mandy Myer pour les parties de guitares additionnelles; Robin Zander, Mike Tramp, David Glenn Eisley(ex-Giuffria), Steve Plunkett, Steve Isham, Ron Keel pour les choeurs.

Un tel projet ambitieux se doit d'être concrétisé sur album et, comme sur le précédent opus, Andy Johns co-produit celui-çi et Gene Simmons est producteur éxécutif. Fort heureusement, House of Lords ne déçoit pas et "Sahara" commence par "Shoot", un mid-tempo flamboyant, de haut de gamme sur lequel la voix chaude et haut perchée de James Christian fait des merveilles, tout comme le jeu des musiciens. Par la suite, House of Lords place la barre très haut avec l'énergique "Heart of the line", "Laydown staydown" et ses choeurs énormes; 2 titres big-Rock pleins de vitalité. Et que dire de "Sahara", un mid-tempo divin et particulièrement travaillé: celui-çi débute par une longue intro rythmée qui progresse crescendo; ensuite les guitares prennent le relai, soutenues par des claviers aux arrangements épiques d'inspiration "zeppelinienne". Et le refrain est imparable avec la voix de James Christian répondant avec justesse aux choeurs. Mais comment ont fait les gars de House of Lords pour pondre une telle perle ??

Sont également dignes d'intêret les titres "American babylon" et "Chains of love", chaleureux, catchys et accrocheurs à souhait. Les 2 ballades de l'album ne sont pas en reste: au contraire, elles sont très chouettes. "Can't find my way home", à consonance bluesy, débute par de la guitare acoustique avant de monter en intensité gràce à l'apport de guitares électriques du plus bel effet; tandis que "Remember my name", ballade plus typée FM, n'est pas pour autant de la soupe et s'écoute sans problème.

Et comment croyez-vous que l'albbum se termine ? Ben, par un titre Rock n'roll au tempo rapide et musclé, pardi ! Et dans le genre, "Kiss of fire" envoie sévèrement la sauce: après une intro un peu(volontairement ?) brouillonne, le tempo s'accélère et les riffs de guitare vous prennent aux tripes, la voix de James Christian monte très haut sur le refrain, bien relayée par des choeurs efficaces. C'est ce qu'on appelle finir un album en apothèose !

House of Lords avait fait une très forte impression avec son 1er album éponyme en 1988; 2 ans plus tard, il confirme brillamment avec "Sahara", un disque de très grande classe. Pour ma part, cet opus est celui que je préfère de House Of Lords. Malheureusement, malgré ses indéniables qualités, il ne s'est pas vendu plus que ça et c'est bien dommage car il aurait mérité un sort nettement meilleur.