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DARK DEATH ATMO  |  STUDIO

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INNER SHRINE - Nocturnal Rhymes Entangled In Silence (1997)
Par JULIEN le 17 Juillet 2004          Consultée 3603 fois

Du bleu, du bleu et encore du bleu... du Schtroumpf Metal ? Eh bien non ! En dépit d’une pochette totalement noyée de cette belle couleur (dame ! elle peint mon épiderme, c’est dire), on ne manquera pas de remarquer qu’un squelette se terre ici dans un enchevêtrement de ronces, sous le regard inquiétant de silhouettes aux yeux luisants, manifestement déterminées à briser la quiétude de cette métaphore morbide... Pourtant, si les italiens d’INNER SHRINE sont d’évidents arpenteurs de terres plongées dans les abîmes nocturnes, il est à noter que leur souffle n’exhale que peu de souffre, préférant nous effleurer l’échine d’un Dark Death Atmosphérique de bien belle facture et finalement peu hostile, voire même assez calme.

Né en 1995, INNER SHRINE ne tarde guère à ciseler sa premire démo, accouchant d’un travail suffisamment convaincant pour attirer l’attention du label Dragonheart (« Eh Bast, y’a peut-être un truc pour toi », dit la petite voix). Des chevaliers dragons conscients des capacités de leur poulain à sept têtes (une pour chaque musicien de la formation, celle-ci intégrant deux guitares, une basse, un clavier, un batteur et deux vocalistes féminines, les voix masculines étant majoritairement assurées par le lead guitariste fondateur du groupe, deux autres musiciens se chargeant des parties récitées), et qui n’hésitèrent pas à éventrer leurs bourses pour octroyer à leurs protégés un joli digipack, un livret soigné et une bonne et production. A raison car, en dépit de certains défauts dont nous parlerons tantôt, INNER SHRINE présente de bien beaux arguments !

Assez personnelle, la création musicale de nos italiens se ramasse, avec ce premier disque, autour d’un Dark Metal atmosphérique aux ambiances mélancoliques ("Subsidence", la trilogie centrale "The Illusion Of Hope"), généralement épique (notamment l’intro "Fatum" ou l'enlevé et mémorable "Envelopped By A Conquest’s Shadow"), où les claviers tiennent une place d’instrument majeur au même titre que les guitares et une voix gutturale dans le plus pur registre Death. La somme de ces éléments sculpte quarante huit minutes d’une musique qui tire sa force des ambiances modelées par des claviers évoquant assez le CREMATORY de « Awake » de par leur côté très atmosphérique et mystérieux, sans oublier les six cordes, souvent inspirées, entre gros riffs plombés (le mid-tempo accrocheur "Dream On"), élaborations tristes, lentes et exaltées ("Subsidence") ou les attaques mélodiques affûtées ("To The Last Breath" et ses faux airs de THERION période « Theli »). Une mixture très agréable et bien faite, qui nous ouvre les portes d’un univers rêveur où le piano trouve parfois à s’inviter (la belle trilogie centrale de "The Illusion Of Hope").

Vous vous demanderez alors pourquoi un tableau aussi appréciable ne récolte qu’un maigre 3/5... Et je vous répondrais qu’en dépit de ses qualités, ce disque souffre à mon sens de petits défauts qui, mis bout-à-bout, suscitent quelques regrets : Tout d’abord, reconnaissons que les chants féminins style « Opera » et les vocaux théâtraux masculins ne sont pas de toute première catégorie, gâtant un tantinet les passages où ils interviennent et s’avèrant parfois irritants (voire quasi comiques), tout spécialement sur un "Breaking The Mortal Shell Of Love" aux claviers 100 % « Super Castlevania » (saisissant) et où toutes les parties vocales (ou presque) me semblent râtées. De plus, et à l’instar de l’album de CREMATORY suscité (dont ce disque se rapproche, en plus sombre), les claviers utilisés par INNER SHRINE ont un petit côté factice qui ne plaira pas à tout le monde, et privilégient l’accroche d’une enveloppe atmosphérique mystèrieuse peu discrète à la profondeur d’un travail qu’on aurait aimé plus osé. Enfin, et pour appuyer ma précédente remarque, notons que la batterie se coltine un son ultra synthétique qui ferait presque douter de la présence d’un batteur en chair et en os, ce dernier étant pourtant un membre fondateur du groupe.

Aux côtés de ces points qui, pour personnels qu’ils soient, se devaient d’apparaître ici, je ne peux nier que l’écoute de ce « Nocturnal Rhymes Entangled In Silence » est plaisante. Ce disque ne présente pas de réel ratage (excepté le "Breaking The Mortal Shell Of Love" dont je parlais plus tôt) et mérite amplement qu’on se donne la peine de lui prêter un peu d’attention. INNER SHRINE, en dépit de quelques petites longueurs et autres mélodies un peu faciles, nous sert en effet ici un disque honorable, bien présenté, et on retient facilement (et longtemps, ce qui est un bon signe) plusieurs riffs ou mélodies... Un bon album donc, peu farouche (sauf si vous détestez les voix Death), et à découvrir sans crainte : Votre avis pourrait bien être différent du mien !

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   JULIEN

 
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- Claudio Tovagli (batterie, chant)
- Claudio Canneti (guitare rythmique)
- Cecilia Boninsegni (chant)
- Luca Liotti (chant, guitare solo)
- Sara Galleni (chant mystique)
- Pierfrancesco "pif" Cigliani (claviers)
- Leonardo Moretti (basse, chant)


1. Fatum
2. Dream On
3. To The Last Breath
4. Bleeding Tears By Candlelight (the Illus
5. Awaiting The Solar Awakening (the Illusi
6. Soliloquium In Darkness (the Illusion Of
7. Envelopped By A Conquest's Shadow
8. Subsidence
9. Breaking The Mortal Shell Of Love



             



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