On peut dire que je l'avais attendu celui-là ! Depuis ce fameux jour de l'année 2001 où j'avais découvert sur scène les petits jeunes de MALEDICTION (en première partie de SAXON à l'Elysée-Montmartre quand même, ce qui n'est pas rien) et acheté leur premier album Condamnés, le groupe de Laon est devenu une révélation pour moi.
Le concert de Ris-Orangis en septembre 2002 (avec KILLERS et NO RETURN notamment) a été un deuxième moment grandiose et le groupe m'avait bluffé sur scène par son professionnalisme, tenant la scène comme des grands. Une conversation furtive avec Mathieu le guitariste ce jour-là m'avait laissé entendre que le groupe allait prendre son temps pour enregistrer la deuxième saga. Et après une année de travail, voici enfin le sacro-saint objet qui arrive dans mon escarcelle, comme ça sans prévenir.

Et c'est parti pour une première écoute ... puis une seconde ... puis encore ... bref vous l'aurez compris, cet Esclave du Vice aura tourné sur ma platine tout un week-end et que je suis fan. Doté d'un nouveau batteur, d'une production digne de ce nom et très actuelle (contrairement à Condamnés qui avait un son très eighties), MALEDICTION a réalisé avec Esclave du Vice l'un des meilleurs disques de metal français que j'ai entendu jusqu'à présent. Aucune faille dans ce disque accrocheur, chaque morceau du groupe nous emmène dans ce monde extraordinaire, empreint de légendes historiques, de gloires, d'ombres et autres récits fantastiques, continuant en celà dans la lignée du premier album. Une succube, des conspirateurs, un peuple guerrier venu du fond des temps, un martyr au destin funeste ... chaque chanson met en scène une histoire, une époque, un personnage, un décor. A noter que cette fois le groupe a composé lui-même les paroles.

Les ambiances sont beaucoup plus développées, des passages arrivent à évoquer parfois des atmosphères proches d'ICED EARTH, mais la musique est toujours marquée du sceau des années 80 (les meilleures) et essentiellement de JUDAS PRIEST, MEGADETH et consorts. Les riffs sont accérés et scotchent l'auditeur. D'ailleurs, chapeau aux guitares qui non seulement sont mises plus en avant mais qui prennent une ampleur incroyable, avec des solos certes traditionnels mais superbement executés. Mais ce son !! C'est ça qui fait vraiment la différence avec le premier disque et qui fait d'Esclave du Vice une production moderne.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore, fans de heavy classique ou nostalgiques des SORTILEGE, ADX, BLASPHEME et consorts, ce disque est pour vous ! MALEDICTION est avec ce deuxième album un des meilleurs espoirs hexagonaux du genre, assurément.