Derrière ce nom à coucher dehors, Taraxacum, se cache une liste assez impressionnante de musiciens membres de New Eden, Edguy, Haggard et Alex Rudi Pell notamment. «Rainmaker» constitue le deuxième effort studio de cette joyeuse bande et force est de constater qu’il y a de la qualité chez ces gens là.

Le contenu n’est pas trop original : il s’agit globalement de bon vieux heavy Rock s’appuyant sur des titres énergiques comme « Disfinctional », « Game Over » ou « The Red Pill » à la manière d’une formation comme Skid Row sur « Slave To The Grind ». Ce cocktail est saupoudré de couleurs FM sur les refrains (« Prayer In Unisson ») et de sonorité typiquement seventies au niveau des claviers comme sur les excellents « Wake Up » ou « Never To Retourn ». A classer dans le registre des (bonnes !) surprises, la présence du bassiste d’Edguy, Tobbias Exxel, à la guitare qui se montre particulièrement à l’aise dans le rôle de l’homme à la stratocaster, enchaînant solos et riff de mammouth (« Make It Happen »), démontrant ainsi un talent de composition et une dextérité qu’on ne lui soupçonnait guère jusqu’à présent. Autre curiosité à relever pour les amateurs de rareté en tout genre, la belle pochette ainsi que l’intégralité du livret est l’œuvre de Henjo Richter de GAMMA RAY. Ce dernier point, nous permet de mesurer un fois n’est pas coutume le soin apportée aux paroles avec comme point d’orgue l’excellent titre éponyme « Rainmaker ». Preuve de la qualité de cette galette, c’est qu’une fois installé dans le mange disque, il est bien difficile de l’en sortir. Par contre, je mettrai un petit bémol concernant les deux ballades («If I Had Known » et «In The End») qui ne sont pas des modèles du genre. Du coup, en bonus Lo Que Falto, la reprise façon latin lover du slow «If I Had To Known» ne s’imposait pas vraiment.

Globalement, on est donc en face d’un disque très solide, bien mise en valeur par une production de haut niveau réhaussé d'arrangements bien sentis (comme les chants indiens sur "Rainmaker" par exemple) et des musiciens dont le professionnalisme n’est plus à démontrer. Reste à espérer que ce beau monde puisse mettre une croix dans leurs agendas respectifs afin d’entendre les compositions à la bonne humeur communicative de Taraxacum en live.