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METAL MODERNE  |  STUDIO

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2024 Risset

KRYN - Risset (2024)
Par KOL le 8 Avril 2025          Consultée 189 fois

Avril 2025 : la boîte à demandes dégueule un peu, croulant sous la quantité de vos demandes, le plus souvent inspirées. Une équipe de mercenaires de talents (ou pas) décide de prendre la situation en mains, façon "Expendables". À l’issue d’un chi-fou-mi d’anthologie, Kol est désigné volontaire pour s’occuper d’une formation moldave”.

Mon cher SB, toi qui m’a déjà refilé deux/trois tuyaux goûtus et bien ciblés, me voici comme convenu de retour pour KRYN. Et déjà, première précision : les gaillards ne sont pas issus de Moldavie, mais de Croatie. Bim, première valeur ajoutée de la bafouille ! Je t'épargne un taquet gratuit quant à la confusion des pays de l’Est européen, n’étant pas moi-même exempt de tout reproche en la matière car ma foi, l’exotisme de ta requête est bien fondé. Je dois avouer qu’en matière de Metal croate, j’y connais peau de zob. Le seul nom qui me vient en tête est celui de TRYGLAV, one-man band officiant dans un registre Black Mélodique assez classique mais diablement efficace. Or, point de tout cela chez KRYN mais la culture étant comme de la confiture…

Car, chers lecteurs, KRYN (anciennement DOWNFALL) fait du Metal moderne, encore une appellation qui filerait de l’urticaire à l’ami Positron, peu adepte des labels génériques, lui qui est un homme de précision. Kesako le Metal moderne ? Plutôt que d’aller piller les définitions - toutes plus foireuses les unes que les autres - des internets, je vous livre ma propre interprétation de ce terme galvaudé : le Metal moderne est un mélange des genres rarement savant, intégrant aussi bien un chant clair qu’extrême, reprenant des influences autant Melodeath/Metalcore que Groove, avec le plus souvent (mais pas toujours, ça serait trop facile sinon) des touches Prog/Djenty sur les bords. Un TRIVIUM ou un AVATAR, versions récentes, par exemple, me semblent assez bien correspondre à ce que je comprends comme étant du Metal Moderne. Pleins de racines plus ou moins bien digérées, un peu comme la nourriture en vogue dans les restaurants de notre belle capitale française si éco-responsable, moyennant bien entendu la modique somme de vingt-cinq boules le "Poke Bowl Bio" avec deux pauvres bouts de saumon qui se battent en duel.

KRYN, en tout cas, correspond à peu près à la description ci-dessus, options Prog incluses, et "Risset" représente leur second effort studio, plus de huit ans après "Scars Remind Me". Le courant dans lequel officie le groupe mené de main de maître par Karlo, vocaliste de grand talent en effet, possède le charme et les limites inhérentes au genre : varié et plutôt riche musicalement parlant, il peut également frustrer par son manque de parti-pris et de consistance sur la durée d’un LP. En l’occurrence, "Risset" s’avère relativement cohérent de bout en bout, grâce à la qualité du chant de Karlo et à cette basse claquante, qui habite l’intégralité des titres de la galette. Gros boulot de Marko sur les basses fréquences qui donnent une réelle unité aux pistes. Je retrouve dans son jeu des similitudes avec celui du duo Kmak/Moyer ayant œuvré au sein de DISTURBED au cours des années. À moins que ce ne soit le grain parfois grave du chant clair de Karlo qui ne m’évoque cette référence Neo qu’est Draiman, mais il y a clairement un petit quelque chose, notamment sur les refrains ("The Nerve", le title-track).

Je suis en revanche moins friand de ses envolées lyriques Heavy ("Nowhere Home"), qui ne collent pas totalement à la musique proposée à mon sens, et plus particulièrement aux aspects Dark ou mélancoliques dans lesquels le combo souhaite nous plonger avec ce disque. Si le travail sur les ambiances est plutôt soigné - quoiqu’un brin académique - la transe promise ne survient jamais pleinement, du fait de cette dichotomie maladroite. Il y a souvent… trop de choses dans les compositions qui s’en retrouvent peu lisibles ou mémorables, malgré les écoutes répétées. Trop de prod anonyme, trop de soli bien exécutés mais ne servant pas le titre, trop de riffs, trop de chants différents (coucou Randy Blythe - LOG - sur "The Deceiver"). "Risset" est parfois too simplement tout much, en démonstration plutôt qu’en émotions, la technique prenant le pas sur les tripes. Les tracks s’enchaînent sans aucun déplaisir ("Waters" ou "The Riven Heart" sont même plutôt de bonne chansons), mais la conséquence principale en est que l’album ne transporte jamais, malgré les grandes qualités techniques dont il fait preuve sur près de 45 minutes.

Je ne doute pas néanmoins de la sincérité de la démarche du groupe, qui s’entend clairement sur le conclusif "Rewind" et ses accents CYHRAesques intégrés à la mixture. Manque de bol pour toi, SB, je ne suis pas trop client de l’autre bande à Jesper. "Risset", malgré sa bonne volonté et son rendu clinique, ne parvient pas à me séduire sans réserve, encore moins à m’emporter du fait d’un manque patent de personnalité (ou de goût de ma part, avanceront certaines mauvaises langues ici).
Il finit même par perdre mon attention à force de poncer les références ici et là.
On ne peut pas gagner à tous les coups. Same player, shoot again?

Note réelle : 2,5/5.

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   KOL

 
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- Karlo Horvat (chant)
- Rade Malobabic (guitares)
- Marko Vladilo (basse)
- Dusan Kranjc (batterie)


1. Risset
2. Waters
3. The Deceiver
4. When Heroes Fall
5. The Riven Heart
6. Recharger
7. The Nerve
8. Nowhere Home
9. To Walk With Sorrow
10. Rewind



             



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