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PANZERFAUST - The Suns Of Perdition - Chapter Iv: To Shadow Zion (2024)
Par STORM le 18 Février 2025          Consultée 403 fois

PANZERFAUST a toujours montré les crocs et les muscles. J’ai une affection certaine pour cette entité canadienne active depuis déjà vingt ans et qui n’a jamais hésité à servir le Black Metal dans sa forme expressive la plus puissante. Pour ma part j’ai pris le train en route en démarrant ma connaissance du groupe avec le premier volet de la tétralogie "The Suns Of Perdition". Force est de constater que le groupe n’a jamais trop changé son fusil d’épaule (Que dis-je ? Son Diemaco C7A2 plutôt), et manie avec brio un concept sérieux qu’il arme avec une agressivité redoutable.

En maniant un certain nombre de dissonances avec redoutabilité, les Canadiens de PANZERFAUST s’illustrent à l’instar de ULCERATE ou de DEATHSPELL OMEGA comme des musiciens habiles et aimant une certaine forme de déconstruction. Si le côté belliqueux de PANZERFAUST saute aux yeux, le Black Metal proposé trace aussi son chemin avec une dimension atmosphérique notable. Les assauts brutaux au caractère bien trempé s’allient pourtant avec quelques décélérations bien senties. Pour illustrer cette sensation bien particulière et sournoisement bien placée, je vous propose d’écouter "The Damascene Conversions". Un titre avec des sonorités orientales du plus bel effet – notamment avec la présence d’un Bağlama (la guitare des ménestrels turcs) - mais très vite bousculées par la semonce des vocaux agressifs et rauques de Brock Van Dijk aka Kaizer, ainsi qu'un déluge de riffs aux protubérances monstres.

Si le nom du groupe pourrait éventuellement nous faire penser à MARDUK hormis une certaine appétence à quelques blastbeats bien épais, les similarités s’arrêtent là. PANZERFAUST est avant tout un groupe singulier aux accents brutaux prononcés et dont les albums sont toujours entichés (du moins ceux de la tétralogie) d’une grosse production moderne archi-puissante et propre. Donc oui, PANZERFAUST fait mal et l’écoute de cet album requiert d’être en bonne forme, non pas que ce "Chapter IV" fatigue mais il demande en revanche de rester attentif pour profiter de la foultitude de détails qu’il présente. Les titres sont longs (comptez une moyenne de neuf minutes) et denses, leurs ambiances paraissent tantôt abyssales et infernales tantôt mystiques. "Occam's Fucking Razor" donne l’impression de dépeindre les parois des enfers et les chants élégiaques qui apparaissent de manière fantomatique semblent être des hallucinations auditives. Cette alternance vertigineuse entre infernalité brute et appel à la lumière donne tout le sel de l’album.

Difficile de sortir indemne d’une pareille écoute. Au royaume des ténèbres, de l’orthodoxie du Black Metal et de la dissonance, PANZERFAUST figure parmi les têtes de pont. Si l’on pense bien sûr comme je vous l’ai déjà indiqué à ULCERATE, il faudrait aussi regarder du côté de KVADRAT. Au sein de la tétralogie, "The Suns Of Perdition - Chapter IV: To Shadow Zion" est sans aucun conteste le plus agressif et le plus varié. Il clôture avec brio une série démarrée en 2019. Alors, si vous ne craignez ni les morsures ni leurs infections, l’expérience que propose PANZERFAUT est pour vous. Advienne que pourra.

Note réelle : 3,5/5.

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   STORM

 
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- Brock Van Dijk (chant, guitare)
- Goliath (chant)
- Thomas Gervais (basse)
- Alexander Kartashov (batterie)


1. The Hesychasm Unchained
2. When Even The Ground Is Hostile
3. The Damascene Conversions
4. Occam's Fucking Razor
5. To Shadow Zion (no Sanctuary)



             



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