Vous avez forcément entendu parler de VENDED non ? Quand même, si vous suivez les réseaux sociaux depuis quelques années, vous savez que les gars de VENDED sont des vrais fils de… ?

Non pas des fils de pute, je ne me permettrai pas mais le groupe est composé, entre autres, de Griffin Taylor (fils de Corey) et de Simon Crahan (fils de Shawn Crahan, aka le Clown qui tape sur des barils avec sa batte). Deux fils biologiques (et spirituels, j'y reviendrai) de SLIPKNOT donc ! Vous admettrez donc que c'est compliqué, autant pour eux que pour moi, de me détacher de cette information. Et je ne lancerai pas le débat du "oui c'est le fils de donc ils sont aidés". Probablement oui, campagne marketing boostée, beaucoup de pub des darons sur les réseaux (un peu de fierté fait-elle vraiment du mal ?), bref, difficile d'être passé à côté. J'avais écouté d'une oreille distraite le premier EP du groupe, que j'avais trouvé sympa sans plus. La sortie du premier album longue durée de VENDED m'a donc motivé à me pencher de plus près sur cette formation et je remercie CHAPOUK au passage de m'avoir laissé la main dessus, elle qui est fan de SLIPKNOT.

À la première écoute on est clairement en terrain connu. Si je voulais faire un raccourci fainéant (ou merdique), je dirais que c'est du SLIPKNOT-worship. Et bien ce n'est pas totalement correct. Bien évidemment, SLIPKNOT a une énorme influence et certains morceaux rappellent clairement l'album "Iowa". Que la musique ressemble au KNOT ne me choque pas à vrai dire. Au niveau du riffing il y a effectivement des similitudes, même l'interlude "Going Up" fait penser à ce que SLIPKNOT pond dernièrement mais on en est quand même loin en terme de batterie/percussions, instruments très importants chez le KNOT. C'est plus au niveau de la voix de Griffin Taylor que c'est perturbant. Le fiston a en effet exactement la même voix que son père en chant clair. Vraiment, c'est à s'y tromper. D'ailleurs la première fois que j'ai fait écouter le groupe à Madame DUFF elle m'a tout de suite dit "C'est Corey ça non ?".

Pour un premier album, le résultat est plutôt positif. Même si en effet l'ombre de SLIPKNOT plane, VENDED s'en sort beaucoup mieux que son aîné sur les refrains chantés en voix claire. Là où SLIPKNOT vire très souvent dans le mièvre/mielleux, surtout sur ses dernières sorties, VENDED réussit avec brio cet exercice. "Nihililsm" qui sonne très KNOT de 99 est un pur bonheur. Également, "Serenity" et son refrain presque planant fait partie des highlights de l'album, assurément. Durant 37 minutes, les américains nous balancent mandale sur mandale. L'album s'avère toutefois un peu trop homogène à mon goût (mon album préféré des masqués de l'Iowa étant "Vol.3" vous comprenez ?) et peut provoquer une petite lassitude si vous souhaitez entendre de la variété dans les compositions. Notons également que le trio final de la galette ne sont que des titres courts. "Ones" étant une interlude, "Downfall" un véritable démonte-nuque et "As We Know It" finira de vous décrocher les dernières dents qui vous restaient grâce à son ambiance chaotique. Elle est pas belle la vie ?

En relisant ma chronique, j'ai vraiment fait mon max pour prendre VENDED comme un groupe à part entière et non une formation pistonnée par les darons. Oui, il y a des similitudes avec SLIPKNOT mais on est loin d'être sur un cover-band, VENDED a déjà sa propre personnalité sur ce premier album, ce qui n'était pas gagné et qui, malgré son homogénéité, fait partie des meilleures sorties de 2024. Le Neo n'est pas mort, qu'on se le dise.

Note réelle : 3,5/5 car je pense que VENDED a plus d'un tour dans son sac.