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2024 Kinship

IOTUNN - Kinship (2024)
Par STORM le 2 Décembre 2024          Consultée 1408 fois

L’automne est là et IOTUNN reparaît. Balayé par les vents et la sombreur des nuages, trois ans après un premier album exceptionnel qui avait ouvert en grand les portes d’Ivoire du royaume des rêves et du monde invisible, le bien-nommé "Access All Worlds", les virtuoses frères Gräs nous agitent les spectres d’un MéloDeath progressif d’une beauté sans pareille avec une sortie imposante, au contenu technique et émotionnel vaste, et à la sensibilité à nouveau exceptionnellement ample. Et ce nouvel épisode est copieux : au-delà d’une heure au bas mot je vous prie mesdames, messieurs.

Pour ceux qui ne le savent pas encore, sachez que le brillantissime Jón Aldará occupe le poste décisif de chanteur. Officiant au sein de HAMFERÐ - dont vous trouverez la chronique du dernier album "Men Guðs Hond Er Sterk" en sélection - Jón fait aussi quelques belles embardées au sein de BARREN EARTH, bien connu des amateurs de la Finlande mélodique. Tout cela pour vous dire qu’il faut vous attendre au haut du panier puisque si la voix de Jón reste empreinte d’une beauté indubitable, les frères Gräs mélomanes avertis sont actuellement des compositeurs émérites qui ont sacrément le vent dans le dos, notamment Jesper qui a sacrément eu la main sur cet album… À raison.

En parcourant la rosée aux premières lueurs de l’aurore, le bonheur ou la tristesse perle en des larmes discrètes sur le vivant et peut-être même sur nos joues. En embrassant dès le réveil le quart d’heure musical exceptionnel de "Kinship Elegiac", la magie cinq étoiles de IOTUNN se déploie en une épopée saisissante ? Véritable ballade sonore enchanteresse et chapitrée, ce titre nous promet un voyage émotionnel intense. La colossale cohorte de riffs mélodieux, de leads parfois frissonnants vous agripperont le cœur. "Mistland", le titre suivant, caresse nos émotions d’une main délicate. Son Death Prog tantôt mélancolique ou radieux galvanise cette forme de rêve éveillé, cette introspection conduite notamment par le jeu de Jón qui se fait le porte-voix de nos sentiments.

On pourrait croire que IOTUNN joue dans une cour moins extrême et davantage songeuse, mais l’agressivité reste de mise et permet de transcender aussi toute cette beauté mélodieuse et ces sublimes solos qui émaillent chacun des titres. La délicatesse atmosphérique, les fulgurances et l’ascenseur émotionnel sont ici proposés dans les recoins de chaque titre. J’admire la finesse de "The Coming End". Ce titre plaît à mon âme et mon cœur, tous deux s’animent à son écoute. La densité est de mise au sein de "Kinship" qui peut paraître copieux, exigeant, et complexe à assimiler. Il perdra sans doute des auditeurs en route, peut-être reviendront-ils seulement à une partie de l’album, la totalité leur paraissant sans doute un peu too much à s’enquiller d’une traite. Je ne suis, pour ma part, pas si loin de penser cela.

Mais il ne faut pas se décourager et persévérer sur cet album qui offre un grand format d’écoute mais qui se bonifie aussi au fur et à mesure que s’additionnent les écoutes. On se surprend à désirer fortement l’envie de réécouter notamment le somptueux "The Coming End" ou le titre final "The Anguished Ethereal", d’une préciosité agressive et mélodique fine et enivrante. Plus rentre-dedans aussi elle siéra davantage aux amateurs qui n’auraient pas eu leur compte de brutalité – comme moi – et qui auraient ce besoin essentiel de se trémousser le cerveau une dernière fois.

Vous l’auriez compris, cet album est une excellente sortie voire une des meilleures de cette année 2024. Accessible mais pas si digeste que cela, "Kinship" est incroyable pour qui désire une technicité sans faille des musiciens, des solos riches, des leads à gogo le tout baignant dans des émotions variées mais jamais extrêmes. Assurément le premier effort de IOTUNN était déjà incroyable avec des titres incroyablement ravageurs ("The Tower Of Cosmic Nihility", "Waves Below" ), mais celui-ci le dépasse d’une courte tête car il gagne en maturité et limite quelques approximations. Si le premier album se voulait aussi plus cosmique et FLOYD-ien, "Kinship" accentue les éléments Prog tout en les magnifiant de plus de tristesse encore. Faites-vous votre idée, mais la chronique du premier arrivera tôt ou tard. En attendant faites-vous un peu de IOTUNN en ces derniers jours d’automne, de quoi agrémenter une nouvelle fois une année exceptionnelle de sorties qualitatives.

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- Jón Aldará (chant)
- Jesper Gräs (guitare)
- Jens Nicolai Gräs (guitare)
- Eskil Rask (basse)
- Bjørn Wind Ansdersen (batterie)


1. Kinship Elegiac
2. Mistland
3. Twilight
4. I Feel The Night
5. The Coming End
6. Iridescent Way
7. Earth To Sky
8. The Anguished Ethereal



             



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