Recherche avancée       Liste groupes



      
EPIC FOLK BLACK METAL  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2005 Farewell, The Last Dawn
2024 Unsung Tales
 

- Style : Falkenbach, Fellwarden

RIVENDELL - Unsung Tales (2024)
Par STORM le 30 Novembre 2024          Consultée 682 fois

Lorsque je me suis mis à écouter le premier vrai titre de l’album – passée l’introduction - je crus entendre avec plaisir du ORPHANED LAND période "El Norra Alila". Je me rappelais soudain mais un peu vaguement que ce gimmick, pas si autrichien, avait déjà fait son apparition sur les précédents albums de RIVENDELL vieux de quasiment vingt ans. Ensommeillé depuis de trop nombreuses années, le projet de Falagar tel un phénix sorti du royaume de l’oubli venait de renaître de ses cendres en cette fin d’été. Au début des années 2000, RIVENDELL sortait de sacrés beaux albums. Je pense notamment au très soyeux "Elven Tears" qui mutualisait des atmosphères Folk à la EMPYRIUM avec déjà des mélodies orientales et le concours aussi d’une flûte et d’une cornemuse. Et puis "Farewell: The Last Dawn" – chroniqué en ces lieux par sieur Volthord – bien plus Folk Metal encore que ses prédécesseurs mais d’une délicatesse mélodique pleine de vertu.

Si je n’attendais plus rien de RIVENDELL que j’ai découvert sur le tard, cette sortie inattendue n’est pas passé inaperçue sur mes radars d’écoute. L’eau ayant coulé pas mal sous les ponts, nous sommes, vous et moi, en droit de nous demander avec quelques sentiments d’exigence si cette sortie renoue avec l’espoir et la beauté. Falagar n’a jamais trop voulu charmer son auditoire. En se concentrant sur ses propres atouts, il a toujours su déployer des compositions techniques, voluptueuses et bien empreintes de cette beauté fertile qui donne de l’engrais à la rêverie ; et en premier lieu la sienne. Le RIVENDELL de 2024 fait du RIVENDELL de 2005 et je trouve cela cohérent. "Unsung Tales" évite la lapidation que nous autres, chroniqueurs féroces, contentés d’un sale esprit, adipeux ou ne touchant plus terre, aurions eu plaisir à acter.

Si l’album démarre sous les meilleurs auspices avec une introduction peu voilée et nous faisant penser à SUMMONING ou BELORE, "The Day Of Lethian" nous embarque derechef sous le soleil d’Orient ou auprès d’une caravane traversant l’Abyssinie au pas cadencé et rimbaldien. Mais cette impression n’est que le concours de mon interprétation, car RIVENDELL est épique et son concept reste empreint de l’ésotérie d’un Tolkien mais sur un pan très marin. Poétique, Folk et agressive (le chant Black reste peu courroucé), "The Day Of Lethian" gagne au fur et à mesure de la puissance et développe des motifs mélodiques vraiment intéressants. La cornemuse fera des merveilles sur le titre suivant, "Lament", le plus beau de l’album. Il est temps de mirer cette pochette, cette fenêtre ouverte sur la mer et d’admirer les solides gréements qui barrent soudainement l’horizon. "Lament" nous convie à cette aventure maritime faite de grand large, de nuages placides avant l’heure des batailles, de la peur et des tempêtes sanguines.

Il y a du grandiose dans cet album surtout dans sa première partie. D’autres titres certes efficaces et très joliment composés sont un peu moins envoûtants. Mais "Unsung Tales" forme un tout, chaque titre est un chapitre de son histoire. J’ai un peu plus de mal avec "The Voyage" et "The Crown" mais cela reste du très haut niveau. Et en parlant de très haut niveau, n’oublions pas de mentionner la belle "Nimrodel". Le chant clair de Falagar, la guitare acoustique, les chœurs nous donnent cette impression d’une histoire contée que les motifs plus Black Metal ne manqueront pas de sublimer.

RIVENDELL revient donc sacrément en force après un bon paquet d’années d’absence. Pour ceux qui souhaitent découvrir cette entité, "Unsung Tales" est le bon album. Pour ceux qui veulent reprendre là où "Farewell: The Last Dawn" s’était terminé "Unsung Tales" est aussi le bon album. RIVENDELL ne produit aucunement un Black Folk et épique mièvre ou d’un goût suranné. Il est aisé de percevoir dans cet album que Falagar a travaillé son retour et ses compositions en faisant confiance et en prolongeant sa singularité. Nous avons tous connu des retours calamiteux, Falagar ne mange pas de ce pain-là, et ce n’est que de bon augure pour la suite. Les amateurs de FELLWARDEN comprendront.

Note réelle : 3,5/5.

A lire aussi en FOLK METAL par STORM :


GRIFT
Dolt Land (2023)
L'essence de la beauté




TENHI
Valkama (2023)
Éther et mystère


Marquez et partagez




 
   STORM

 
  N/A



- Falagar (tout)


1. Roads Go Ever On
2. The Lay Of Leithian
3. Lament
4. Nimrodel
5. The Voyage
6. The Crown
7. Grey Havens



             



1999 - 2025 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod