On a quand même un terrain de jeu conséquent. Entre les nouveautés qui pleuvent, les archives à chroniquer et les Kro-Express, ça carbure sévère dans la team. Et puis, il y a cette Boîte à Demandes, l'antre des lecteurs où sont déposées vos doléances. Tel un passionné chez un disquaire en train de regarder chaque tranche de compact-disc, je scrolle de mon côté sur cette Boîte à Demandes pour finalement tomber sur THE VERY END et son artwork…dégueulasse. Sérieusement les gars, l'ampli en forme de cercueil, bon ok, mais l'ajout des ailes là bon…Carton rouge donc pour la pochette, passons à la musique.

THE VERY END, donc, combo allemand actif depuis 2005 en est à son deuxième essai avec "Mercy & Misery" et ses 45 minutes au compteur. Je précise que je n'ai pas encore jeté une oreille aux autres albums du groupe. Malheureusement, je ne peux que démarrer mes critiques par la présence de ces deux reprises que sont "Immigrant Song" (de vous savez qui) et de "Maniac" (dont tout le monde s'en tape de l'auteur, c'est la musique de Flashdance quoi). C'est fade, c'est même une insulte à LED ZEP que d'avoir osé s'attaquer à ce monument, ça n'apporte rien et ça pollue la galette plus qu'autre chose. J'aurais préféré avoir un album de compositions originales de 39 minutes, ça m'aurait évité d'être désagréable envers le groupe.

Donc, "Mercy & Misery", sans ses deux reprises inutiles, se révèle être un bon album de Groove Metal. Enfin Groove…encore une étiquette un peu foutraque mais comprenez que les allemands ne font pas dans la dentelle. On est ici plutôt face à un mélange de Thrash/Death Mélodique. Ils nous servent ici des riffs assez basiques dans le genre mais efficaces. Il y a un côté thrashy pas dégueulasse dans le riffing qui réhausse parfois certains moments ("Ball And Chain"). Quant au chant, Björn Gooßes évolue dans un registre plutôt Melodeath et qui match bien avec la grosse production de la galette.

Il arrivera parfois que le groupe ralentisse le tempo, le temps d'un refrain plus aéré ("Rat Nation") mais on est globalement dans un registre pêchu. Ainsi, on se prend quelques mandales par-ci par-là à l'instar d'un "The Leper", véritable démonte-nuque ou encore " Letters To The Living" et son efficacité redoutable sur ses couplets avant de nous offrir un refrain plus aérien avec du chant clair, une réussite de l'album assurément ! Mais comme nous l'a dit le lecteur sur le Boîte à Demandes, cet album n'est pas une révolution du genre mais ça se laisse très facilement écouter et il a totalement raison. Et c'est aussi pour ça que je ne peux me résoudre à aller au-delà des 3 étoiles car il y a déjà cet aspect easy-listening puis ce formatage des morceaux qui me dérangent un peu. Je suis convaincu qu'avec quelques tentatives pour varier son propos (oui j'aurais bien voulu une power-ballad mais je rêve), je suis sûr que THE VERY END aurait pu nous surprendre. Peut-être pour le prochain album ?