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- Style : Bathory, Gallic Hammer
 

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SIG:AR:TYR - Citadel Of Stars (2024)
Par STORM le 3 Juillet 2024          Consultée 991 fois

SIG:AR:TYR est cette émanation musicale appréciable les soirs de pleine lune. Blotti dans une nuit à volonté, aux recoins de massifs forestiers majestueux et importants, un parterre infini d’ombres chatoyantes dessine une sente vers cette citadelle imposante. Ces visions lumineuses forment SIG:AR:TYR, cette entité sereine qui s’enfonce dans la nuit de manière spectrale à pas de velours.
"Citadel Of Stars" est le cinquième album de Daemonskald – après l’inégal "Northen" sorti en 2016 - en vingt années d’existence. Figure discrète mais émérite d’un Black Metal païen évoluant dans des strates atmosphériques et épiques, le Canadien fait mouche à chacune de ses sorties d’album, faisant parfois la nique aux plus audacieux que lui (j’ai en tête PRIMORDIAL).

Amoureux transi de BATHORY, Daemonskald nous renvoie régulièrement à ce bonheur passé, et ce nouvel album ne le dément pas. SIG:AR:TYR n’est pas la continuité des œuvres de Quorthon mais bien le déploiement magnifié d’une certaine partie de ces origines. Si l’on prend le temps de ressentir battre la mesure dans son cœur les coups de butoir de "Beyond The Stars Unknown", difficile de ne pas partir dans une de ces contrées épiques du Grand Nord, les jambes ensevelies dans la neige de l’hiver canadien, le frimas dans les yeux et l’odeur du sang dans la bouche. L'on pourrait aussi y percevoir l’épopée des Vikings descendant le Labrador jusqu’à Terre-Neuve, et les frictions qu’ils y ont amené. L’univers mélodique reste densément riche chez SIG:AR:TYR comme à l’accoutumée. Si l’album précédent avait dévoilé un Pagan Black Metal plus rentre-dedans et clairement moins atmosphérique, ce nouvel album me ramène aux précieux deux premiers que sont "Sailing The Seas Of Fate" et l’inénarrable "Beyond The North Winds" (mon préféré et celui qui m’a fait tomber en pamoison dès sa première écoute).

Obsédante et pulsatile, la première partie de "Citadel Of Stars" jusqu’au titre "Ascending The Stellar Throne" est assez prodigieuse. Maniant de main de maître les envolées lyriques, le riffing puissant, les claviers diffus et le mid-tempo ordonnant la bataille, chacun de ces titres se révèlent être de véritables contes mélodiques et épiques. Et notamment celui qui ferme la marche de ce que j’imagine être une première partie, palpite à tout bout de champ. La voix quelque peu éteinte de Daemonskald, légèrement en retrait dans le mix laisse à l’évidence la part belle aux paysages sonores que les guitares mettent en évidence. "Awaiting The Last Dawn" – peut-être le plus BATHORYien des titres de "Citadel Of Stars" – est épique au possible. C’est une traversée à ciel ouvert, une randonnée sauvage dans une Nature intacte et inapprivoisable. Les soli fulgurants, les nappes étanches des claviers et ce jeu de batterie caractéristique galvanisent le sentiment hypnotique pour notre plus grand plaisir. Long mais jamais fastidieux ce titre aventureux nous embarque sans difficultés dans des ambiances habiles et émouvantes.

SIG:AR:TYR nous raccompagne aussi dans ce chemin du retour, éclairé d’un seul croissant de lune au travers de ces titres acoustiques que sont le titre éponyme et le superbe "Wo Will Guide Me Now". Parbleu que c’est beau ! Certains pourraient y voir des accointances avec EMPYRIUM qu’ils n’y tromperont peut-être même pas, mais Daemonskald nous a une nouvelle fois gratifié de ses talents Folk. Je serai pourtant un tout petit plus mesuré sur la seconde partie qui comporte quelques longueurs et baigne globalement – j’ai bien dit globalement - dans un bain un poil moins intéressant. Si "I Sail, On Eternal" ne m’a pas fait relever la tête, "From The Land Of The North" m’a curieusement fait associer avec le "At The Heart Of Winter" de IMMORTAL. C’est dire si la qualité musicale est au rendez-vous. SIG:AR:TYR peu importe le chemin que nous empruntons dans notre tête, nous enfonce dans des aspects sombres et mélancoliformes qu’une lumière racée vient parfois balayer. Daemonskald est talentueux, c’est un guitariste hors-pair, et même les longueurs de "Where The Suns Never Set" qui clôture l’album avec ses riffs lancinants et son ambiance mortellement BURZUMienne nous laisse en suspens dans une rêverie sous emprise mais jamais éprouvante.

Cette attente de huit ans et l’album précédent en demi-teinte, il aurait pu être de bon ton de craindre le pire pour l’avenir de SIG:AR:TYR, mais il n’en est rien bien au contraire. Le plaisir de retrouver Daemonskald à son plus beau niveau musical et émotionnel permet de remplir cette absence du sceau de la magnificence ni plus ni moins. Je pourrais à l’évidence lui donner la note maximale, manque peut-être à l’appel un soupçon de concision, mais sachez que ce rechignement pourrait ne pas être au goût de tous… À raison.

Note réelle : 4,5/5.

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- Daemonskal (tout)


1. Awaiting The Last Dawn
2. Beyond The Stars Unknown
3. The Blood That Came Before You
4. Citadel Of Stars
5. Ascending The Stellar Throne
6. I Sail On, Eternal
7. Who Will Guide Me Now
8. From The Land Of The North
9. Where The Sun Never Sets



             



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