Je n'ai aucun putain de souvenir sur comment je suis tombé sur MAULE. Et ça m'agace grandement. Vous n'êtes pas comme ça non plus vous ? S'attarder sur un putain de détail alors qu'en vrai, tout le monde s'en fout ? Bon, je prends mon médoc (AOC évidemment) et parlons de ce MAULE. Si vous êtes friands de MAIDEN période Di Anno, cet opus est fait pour vous, enfin au moins la première partie. J'y reviendrai.

FACE A : Di Anno Style

Du long de ses quarante minutes, MAULE avec son premier album éponyme déroule un Heavy Metal très efficace. On sent grandement l'influence du combo britannique nommé plus haut, tant au niveau du riffing ("Summoner" ou "Ritual") qu'au niveau vocal où Jakob "Riddle Of Steel" Weel se retrouve très proche du père Di Anno. Je vous arrête tout de suite, MAULE n'est pas non plus du MAIDEN-Worship et à titre personnel, cela ne m'a pas choqué contrairement à STRAY GODS où c'est beaucoup plus flagrant. Je ne suis d'ailleurs pas très fan des deux premiers albums de la Vierge de Fer, enfin surtout du surcoté "Killers", n'hésitez pas à m'insulter dans la section "commentaires".

L'écoute de ce "Maule" se fait avec un plaisir non dissimulé. Clairement, à chaque écoute c'est le même constat, le combo donne une pêche d'enfer. "Evil Eye" d'entrée de jeu m'avait tapé dans l'œil avec son refrain accrocheur. Et pourtant je n'accroche pas spécialement à ce genre de chant mais force est de constater que Jakob "Riddle Of Steel" Weel fait le taf. On reste sur du riffing très simple, certains diront trop convenu, ce qui serait plutôt exact. Mais peu importe, la recette fonctionne bien sur la première moitié du disque sans tomber dans le plagiat.

FACE B – se dégager de l'emprise de la Vierge de Fer

Là où le groupe arrive à tirer son épingle du jeu c'est sur la variété de ses compositions. Même si la première moitié de l'album est globalement homogène et très "Maidenienne", MAULE va changer d'approche sur sa seconde partie, ce qui évite une éventuelle lassitude. Et quand vous vous prenez l'épique "Father Time", pièce de six minutes où riffs pachydermiques côtoient l'epicness, il serait important de bien faire attention à vos cervicales. Ce démonte-nuques placé en fin d'album s'est fait prier et vous ne serez pas déçus du voyage. "Red Sonja" ou le final "We Ride" sont aussi là pour montrer que les Canadiens en ont sous le capot avec des compositions hargneuses mais toujours mélodiques qui rappelleront les Britanniques d'ABSOLVA.

Un petit mot tout de même sur l'artwork que je trouve très réussi et qui est bien loin des visuels Heavy traditionnels. Même si le lettrage fait très Heavy, l'artwork aurait très bien pu figurer chez un groupe de Death ou de Black. Ne pas toujours se fier aux pochettes donc !

Vous l'aurez compris, MAULE fait partie de mes très belles découvertes récentes. Et pourtant, n'étant pas non plus friand de la période Di Anno de MAIDEN, je me suis quand même laissé emporter dans l'univers des Canadiens. Le fait que les compositions soient variées ont penché clairement en leur faveur et MAULE n'est finalement un MAIDEN-Worship de plus. Ce "Maule" est un album frais, inspiré, pêchu et ravira les fans de Heavy Metal et il serait dommage de passer à côté de cette belle fournée de 2022.