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HARD FM / A.O.R   |  STUDIO

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1982 Asia
1983 Alpha
 

1982 Asia
1983 Alpha
1985 Astra
1986 Aurora
1990 Then & Now
1992 Aqua
1994 Aria
1996 Arena
  Archiva
1999 Rare
2000 Aura
2004 Silent Nation
2007 Extended Versions
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2008 Phoenix
2010 Omega
  Spirit Of The Night
2011 The Omega Tour Live
2012 Xxx
  Resonance
2014 Gravitas
  High Voltage Live
2015 Axis Xxx Live
 

- Style : Toto, Touch
- Membre : Megadeth, Psycho Motel, Joe Satriani, Savatage, Sons Of Apollo, Trans-siberian Orchestra, Unisonic, Uriah Heep, Steven Wilson, Wishbone Ash, Yes, Meat Loaf, Krokus, Ac/dc, Alice Cooper, Bumblefoot, Cobra, Danger Danger, Emerson, Lake & Palmer, The Firm, Gotthard, Guns N' Roses, Hughes/thrall, King Crimson, Rock Aid Armenia
- Style + Membre : Yoso, Kings Of Mercia

ASIA - Alpha (1983)
Par DARK BEAGLE le 6 Mai 2024          Consultée 486 fois

Les pochettes de Roger Dean ont cela de bien, elles se reconnaissent tout de suite, quel que soit le style qu’il utilise. Pour ASIA, il a une approche plus sophistiquée, avec des couleurs très pastel, pour un rendu certes un peu kitsch, très certainement daté (au moins autant que la musique du groupe), mais qui possède une réelle force évocatrice. Cette pyramide en arrière plan avec les deux yeux reste énigmatique et attire le regard, attise la curiosité, au point où on en oublierait presque l’aigle au premier plan. Il y a toutefois une promesse dans cette illustration, la promesse d’avoir quelque chose de grandiose, d’épique.

La promesse est seulement à moitié tenue. ASIA, nous l’avons constaté sur l’album précédent, c’est de l’AOR de grande classe, capable de quelques piques, souvent initiées par Steve Howe. Cependant, sur cet "Alpha", il va être le grand absent au niveau du songwritting, tout va être pris en charge par John Wetton et Geoff Downes. Les claviers vont donc prendre le dessus et la guitare, bien que présente, va être reléguée au second plan. "Don’t Cry", premier morceau de la face Alpha, va d’ailleurs être assez représentatif de ce que sera cet opus. Le titre délivre une mélodie bien acidulée, mais avec de l’emphase à rendre QUEEN jaloux. Le refrain fonctionne à merveille et vient rehausser le tout de bien belle façon.

Le style est plus direct, plus simple, le groupe va droit à l’essentiel. Le chant de Wetton est gorgée de reverb’ qui le rend plus lisse et ma foi plutôt agréable à l’oreille, les claviers sont prédominants, mais la section rythmique se veut toutefois expressive. Le jeu de Carl Palmer s’est simplifié, mais il n’en demeure pas moins dense pour le style pratiqué. Quant aux interventions de Howe, elles sont souvent très efficaces et appréciables, elles empêchent l’album de glisser dans une guimauve de laquelle il aurait eu du mal à se dépêtrer.

En effet, passé "Don’t Cry" (qui a été rajouté à l’album un peu à la dernière minute), nous arrivons déjà au ventre mou de l’album, d’où s’extirpe toutefois un "Never In A Million Years" AOR à souhait mais plutôt bien fagoté, mais il faut attendre "The Heat Goes On", autrement plus dynamique, pour que le disque décolle réellement. "The Heat Goes On" se veut plus frondeur, plus Hard dans l’idée et l’approche et dégage quelque chose d’épique, qui vient joliment faire le taf et vient sauver cette première moitié plutôt mollassonne.

La face Beta (sérieux, vous vous attendiez à quoi ?) se veut plus équilibrée, plus entreprenante également et propose certainement les deux meilleurs morceaux d’"Alpha" : "True Colors" et le plus ambitieux "Open Your Eyes", seul titre à dépasser les six minutes quand les autres sont plutôt calibrés. Nous retrouvons alors ce qui faisait le charme du premier essai, avec des refrains simples mais d’une efficacité sans faille, un dynamisme de bon aloi, une guitare qui n’est peut-être pas souveraine mais qui ne manque pas de mordant, quelques structures un peu plus complexes (notamment pour "Open Your Eyes", dont la longueur permet ce genre d’exercice).

"Alpha" est donc un disque assez déséquilibré, brillant par instants, presque gênant à d’autres ("The Smile Has Left Your Eyes" en devient déprimante tellement elle est nunuche). Il ne transforme pas tout à fait l’essai de l’album précédent et prend une dimension plus commerciale, plus easy listening. La production est un brin trop lisse, trop propre, elle manque de profondeur et ne rend pas forcément hommage aux intentions du groupe. S’il contient de bonnes chansons, cet album est toutefois bien inoffensif dans son rendu final.

Nous n’allons pas forcément parler de plaisir coupable ici. Le tout a pris un coup de vieux ; les claviers étaient bien foutus pour l’époque, ils sonnent encore bien, mais ils sont clairement datés. Cet instrument est souvent plus efficace que le carbone 14 pour dater un disque et là, c’est d’une précision quasi chirurgicale. Mais ce sont également eux qui viennent doper certains morceaux, avec des orchestrations qui viennent compléter les assauts de Howe de bien belle façon et effectivement, on en viendrait à imaginer "Alpha" avec un mix différent, comme le voulait le groupe, déçu par la trajectoire sonore de l’album.

Les vieux briscards avaient rempilé rapidement après un premier méfait devenu rapidement un classique du genre. Un rythme très '70 à une époque où la norme commençait à passer à deux ans d'écarts entre deux sessions studio. On peut parler de précipitation de la part des musiciens, qui n'ont pas eu le recul nécessaire pour proposer des morceaux dignes d'"Asia", on peut également évoquer une envie d'en découdre qui s'était rapidement fait sentir (après tout, il faut battre le fer tant qu'il est chaud). Néanmoins, certaines erreurs ont été commises, et tout n'est pas imputable à la formation.

"Alpha" ne vaut donc pas "Asia", ni sur le papier ni dans les faits. Il lui manque un truc, une personnalité plus affirmée peut-être. Là, il donne l’impression que Wetton et sa bande sont un groupe pour midinette et les succès commerciaux des deux singles tirés de l’album tendraient à le prendre comme tel. Cependant, s’il est dans notre droit d’être dubitatifs quant aux intentions de la formation, poser une oreille sur "Astra" permet de réévaluer complètement "Alpha" et de comprendre que certains choix de production ne sont pas du fait des musiciens, et que leurs intentions étaient bien différentes.

Note réelle : 3,5/5.

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   DARK BEAGLE

 
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- John Wetton (chant, basse)
- Steve Howe (guitare)
- Carl Palmer (batterie)
- Geoff Downes (claviers)


1. Don't Cry
2. The Smile Has Left Your Eyes
3. Never In A Million Years
4. My Own Time (i'll Do What I Want)
5. The Heat Goes On
6. Eye To Eye
7. The Last To Know
8. True Colors
9. Midnight Sun
10. Open Your Eyes



             



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