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THRASH METAL  |  STUDIO

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- Style : Municipal Waste, Havok

SWASHBUCKLE - Crewed By The Damned (2006)
Par REMISSA le 15 Avril 2024          Consultée 183 fois

2006. Si cette année évoque pour les plus revanchards d’entre-nous un certain coup de front dans un plexus transalpin, il faut savoir qu’à cette époque, le Metal évoquant la thématique de la piraterie existait, mais était monopolisé par RUNNING WILD et s’étiolait peu à peu depuis leur "Under Jolly Roger" de ‘87. Disons qu’avec l’avènement de la pléthore de styles repoussant les limites des extrêmes, les Allemands commencent à sentir la poussière à plein nez pour les jeunes générations en recherche de sensations fortes et de voix rocailleuses. Et même si les tsoins-tsoins et les pipeaux d’ALESTORM étaient encore dans les cartons, il y avait tout de même de quoi se mettre sous la dent en cette année entre deux eaux.

SWASHBUCKLE donc, nous propose un premier album studio après deux démos spirituellement nommées "Demo" et "Yo-Ho Demo" un an auparavant. Oui en effet, la piraterie a toujours été pourvoyeuse de réflexions profondes. Ayant donc l’horizon dégagé pour expérimenter, et surtout s’empresser de faire entrer à la pelleteuse des clichés de flibusterie non encore usés jusqu’à la corde, le quartette américain va s’en donner à coeur joie sur cette galette de quarante minutes pour… dix-huit morceaux, sérieusement ?

Alors coupons court (c’est le cas de le dire) au débat, sur ce deux-tiers d’heure, quinze solides minutes ne sont que des interludes. Un titre sur deux, quasiment littéralement. Et si au début un certain engouement sous couvert d’une immersion accrue dans cet univers fascinant tient la barre, le soufflé retombe une fois la moitié de l’album passé, et la ritournelle devient longuette sur les bords. Concentrons-nous donc sur le reste.

Bien que le frontman Nobeard (qui est donc le Némésis de Beard de ZZ TOP) est plus que généreux dans sa dépense d'énergie, la demi-teinte de la production vient quelque peu entacher la bonhomie ambiante. Surtout si l'on rajoute à cela quelques approximations de mixage perceptibles dès "Welcome Aboard", où le riff se désynchronise du reste en milieu de morceau, et ne rattrapera jamais la mesure. L’aspect minimaliste de la musicalité des instruments électriques au bénéfice des instruments traditionnels dessert mécaniquement le résultat d'un Thrash attendu au tournant. À titre d'exemple, les soli se comptent sur les phalanges d'un doigt coupé et ne cassent pas trois tentacules à un poulpe au regard de leur technicité rudimentaire. Seul "Dead Men Tell No Lies" fera son petit effet, sans plus.

Le seul titre atteignant les quatre minutes, l’éponyme, se voit dilué au possible, à la recherche d’un hymne scandant vainement des dizaines de fois les mêmes paroles jusqu’à l’overdose. Le quartette SWASHBUCKLE, s’il se veut passer maître en titres coups de poings, ne sait pour autant pas - et ne le saura jamais vraiment - construire des titres plus structurés et captivants sur la longueur. La courtesse de leurs titres fait à la fois leur force et leur faiblesse, la profusion de titres rendant difficile la mémorisation des plus marquants. Ou alors j’ai la mémoire d’un poiscaille. Saviez-vous d’ailleurs que les poissons rouges n’avaient pas seulement trois secondes de mémoire, contrairement à ce qu’affirme la légende urbaine ? En tout cas, même eux pourront retenir facilement ce "Croud Bail Ze Dèmmnd" martelé et ancré en nous comme le serait un épouvantable "Baby Shark" suite au chantonnement d’une progéniture biberonnée aux soupes commerciales.

Avec le recul des années, ce premier jet empli de gaillardises décomplexées ne trouvera jamais autant son public qu’ALESTORM, qui raflera ainsi tout sur son passage. Il faut dire que SWASHBUCKLE n'a pas choisi le chemin de la simplicité en empruntant celui du Thrash, le Power s’y prêtant mieux, et les Anglais ne s'y sont pas trompés. Mais du reste, les Américains ne se décourageront pas, et grand bien leur fasse, ne serait-ce qu'au nom de la pluralité… et de futurs essais bien plus concluants.

Note réelle : 2,5/5.

Morceaux préférés : "Dead Men Tell No Lies", "Drink Up", "The Bazaar" (histoire de mettre un interlude vu qu’ils représentent cinquante pour cent de la galette !).

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   REMISSA

 
  N/A



- Commodore Redrum (guitare)
- Admiral Nobeard (chant, basse)
- Captain Crashride (batterie)
- Joe Potash (guitare)


1. Under The Black Flag
2. Welcome Aboard
3. Drink Up
4. Set Sail
5. Walk The Plank
6. What A Ship Is
7. Dead Men Tell No Lies
8. The Wooden World
9. 'x' Marks The Spot
10. Rum Runners
11. Upon The Spanish Main
12. The Bazaar
13. Jolly Roger
14. Paradise Defined
15. Crewed By The Damned
16. A Fool's Errand
17. Pirate Jargon
18. Nautical Nonsense



             



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