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BLACKENED DEATHCORE  |  STUDIO

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2023 Insomnia
 

- Style : Born Of Osiris, Shokran, Disembodied Tyrant

The VOYNICH CODE - Insomnia (2023)
Par REMISSA le 27 Janvier 2024          Consultée 406 fois

Franchement, je pense que je vais me faire couillonner à chaque fois. Lorsque je chronique aujourd’hui un album qu’adolescent je trouvais chouette, il se révèle finalement être une purge, et c’est le même constat lorsque je prospecte des galettes desquelles je suis passé à côté et qui défraient pourtant la chronique. Chronique, défrayer, ouais je suis assez fier de celle-là. Je vais vraiment finir par laisser Wën ou Posi faire le job à ma place, au moins je suis sûr de ne plus me gourrer !

Car cette "Insomnie" des Portuguais de The VOYNICH CODE m’a coûté quelques piquages de nez, je dois bien vous l’avouer. Pour une fois que je veux prendre mon pied en chroniquant du Deathcore, style cher à mon cœur et accessoirement mon domaine de prédilection bien qu’il indiffère bon nombre d’entre vous, il faut que je tombe sur quelque chose de très… pusillanime.

Pourtant, je me suis laissé séduire par l’éponyme "Insomnia", instrumental charmeur cochant toutes les qualités d’un Blackened Deathcore - assez peu aventureux certes - mais dans un standard moderne tout à fait respectable. Je m’empresse donc de rembobiner - au sens figuré - les pistes depuis le début, jette un œil à l’artwork soigné signé Caelen Stokkermans (LORNA SHORE, EXOCRINE, rien que ça) représentant manifestement Hypnos en pleine redescente d’acides, et entame une écoute emplie d’espoir, ne mesurant pas encore la déclivité de la pente sur laquelle je m’engage.

Soyons directs, cet album n’est pas mauvais. Il n’est pas bâclé non plus, et ne commet aucune faute de goût majeure. Alors pourquoi en faire un pataquès ? Car on s’enlise petit à petit dans une routine désagréable, flanquée de titres clonés et ma foi insipides. Les éléments symphoniques sont extrêmement feutrés et ne permettent pas d'instaurer une atmosphère ambiante comme elle devrait l’être, la batterie de Daniel Torgal oblitérant tout atome sur son passage par son rendement, mais surtout son hyperdominance sur le reste de l’ensemble.

Il est d’autant plus regrettable que le résultat soit autant en demi-teinte, car chaque membre fournit une prestation tout à fait respectable, les soli de guitare répondant eux aussi à un standard assez strict, mais dans un moule pétrifié et poli au possible. Le chant de Nelson Rebelo est autoritaire, mais évolue dans un growl monocorde et exclusif malgré tout l’espace disponible pour oser quelques fulgurances, qui ne pointeront jamais le bout de leur nez.

Cette tranquillité dans l’exécution rend ainsi visibles tous les petits égarements, voire erreurs de production, notamment sur les enchaînements de titres en fondus crescendo poussifs qui rattaquent pied au plancher dès la première seconde du suivant, façon jumpscares totalement absurdes.

Alors peut-être suis-je un gros frustré biberonné aux breaks à la IMMORTAL DISFIGUREMENT ou BRAND OF SACRIFICE, c’est une possibilité. Mais même en admettant que les drops de quatorze minutes mixés à la truelle sur une platine chinée sur Ebay c’est pas votre truc, on se fait un peu chier durant ces quarante petites minutes. Je ne feindrai pas l’amitié pour tenter de vous amadouer, donc je dirai sobrement que de passionné à passionné, sautez aux dernières lignes de cette diatribe afin de ne vous passer que les titres qui en valent vraiment la peine. De rien, c’est la maison NIME qui offre. Je ne me fie jamais aveuglément aux critiques qui nous précèdent ou à l'autopublicité dudit groupe pour me faire une opinion, mais force est de constater que non, une fois encore, nous ne sommes pas en présence d’un album qui redéfinit un genre, qui repousse des frontières (que personne n’a d’ailleurs fixées), ou qui justifie l’emploi de tout un tas d’adjectifs mélioratifs pompeux.

Pour une galette qui traite des affres de la privation de sommeil sur l’humanité, finalement, c’est un peu ironique…

Morceaux préférés : "Insomnia", "The Art Of War", "Slaves To A Machine".

P.S. : embauchez un bassiste.

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   REMISSA

 
  N/A



- André Afonsø (guitare)
- Vinicius Cunha (guitare)
- Nelson Rebelo (chant)
- Daniel Torgal (batterie)


1. Hypnopompic
2. Slaves To A Machine
3. A Flicker Of Life
4. Homecoming
5. Insomnia
6. Hell's Black Heart
7. The Art Of War
8. Sleep Paralysis
9. A Dying Age
10. A Letter To My Future Self



             



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