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1987 D.F.R..
1989 Squealer's Mark

SQUEALER [FR] - D.f.r. (1987)
Par FREDOUILLE le 28 Février 2024          Consultée 961 fois

Hey Men ! Are you Ready ?

Si je viens à vous parler des Nantais de SQUEALER aujourd’hui, dont le troisième et dernier méfait "This Is What The World Is All About" remonte tout de même à l’année 1991 (!), ce n’est pas tout à fait le fruit du hasard. En effet, j’ai appris il y a quelques mois que le vocaliste/fondateur Pascal Bailly et le batteur Aldo Guattieri (présent donc sur l’album "This is What The World…" et qui a joué avec des groupes américains comme TYRANT et VICIOUS RUMORS) allaient, avec de nouveaux membres, ressusciter le groupe et étaient en préparation d’un nouvel album ! Une sacrée bonne nouvelle pour les personnes comme moi qui ont presque grandi 'metalliquement' avec le groupe (formé en mai 1980), dès 1987 avec ce fameux "D.F.R." dont la signification n’est autre que "Drinking, Fucking, Rocking". Un premier album peut-être moins connu et moins estimé que son successeur "Squealer’s Mark"; il ne possède pas, entre autres de reprise de Donna Summer (cf. "She Works Hard For The Money" sur "Squealer’s Mark"), mais personnellement je l’aime autant sinon plus, grâce à quelques titres d’une très grande qualité ("Power It’s Me", "Lights Of The Town", "Liar", "Come Back").

Et comme l’a si justement précisé le regretté Shub-Niggurath dans sa chronique de "Squealer’s Mark" (1989), SQUEALER se démarque grandement par ses ressemblances avec le grand ACCEPT, géant allemand de l’époque, avec ce Heavy très musclé, testostéroné à souhait avec de gros riffs, des rythmiques puissantes, une basse qui claque ("Lights Of The Town", "Liar") et bien évidemment de gros chœurs virils ("Hate On The Wall"). L’ensemble emmené par le chant atypique tout à la fois éraillé, teigneux et nasillard de Pascal Bailly (un disciple de BON SCOTT ? Cette question n’est pas usurpée tant Pascal Bailly est fan d’AC/DC devant l’éternel). Il est évident qu’il n’est pas le plus grand chanteur qui soit, mais il est incontestablement des plus efficaces avec ce timbre particulier reconnaissable entre mille et surtout… Il convient parfaitement aux compositions délivrées ici. N’oublions pas non plus que Pascal participe grandement à la composition des morceaux chez SQUEALER.

Des morceaux relativement solides dans l’ensemble dont le mimétisme avec les Allemands d’ACCEPT est bien évidemment flagrant que ce soit sur "Liar" avec un Pascal Bailly rappelant incontestablement Udo Dirkschneider dans les intonations, entonnant un refrain à l’air carrément très ACCEPT-ien, ou sur "Power It’s Me" dont la rythmique et le refrain une nouvelle fois sont purement ACCEPT-iens. Même le guitariste lâche d’excellents soli en empruntant allègrement ce que j’appelle la Wolf Hoffmann «touch» c’est pour dire ! Et comme ACCEPT, SQUEALER propose aussi quelques titres plus légers (tout est relatif), à la croisée des chemins entre Heavy et Hard Rock à l’image de ce "Lady Love, Lady Bitch" (pas trop éloigné d’un Hard Us pour le coup !), peut-être plus basique avec ce chorus plus simpliste mais au final très accrocheur, et transcendé par toute la hargne de Pascal Bailly. Là encore, le solo balancé est fort bien exécuté et lâche même une mélodie (clin d'œil là encore à ACCEPT bien évidemment) à vous faire hérisser les poils sur les bras. Alors certes SQUEALER n’a rien inventé mais c’est plutôt bien exécuté et au final assez jouissif.

Mais réduire SQUEALER à ACCEPT ne serait pas tout à fait juste non plus (la suite de leur discographie avec "This Is What The World Is All About", un peu plus Hard Rock N' Roll par exemple, nous le confirmera), même si en termes de référence et d’influence, beaucoup de groupes seraient honorés d’en rester là. Mais SQUEALER c’est aussi une formation très Rock N' Roll dans l’attitude, abreuvée par AC/DC notamment, preuve en est d'ailleurs ce titre qu’est "D.F.R." (pas le plus inspiré du disque nous sommes d’accord) qui parle de boire, de danser et bien évidemment de... Bah de sexe ! Un titre qui ne sera pas aussi orgasmique que le "Hot For Love" de RIOT malgré les quelques gémissements entendus sur la composition, mais qui restera un classique joué impérativement lors de chaque concert de SQUEALER (idem pour "Hate On The Wall" et "Lights Of The Town").

Un album qui marque donc les débuts très prometteurs du groupe nantais et qui lui permettra de se faire un nom dans le milieu du Metal. Le second album enfoncera le clou et lui permettra de partager l’affiche avec un groupe à la renommée internationale : MOTÖRHEAD. Personnellement, j’ai beaucoup aimé les compositions de "D.F.R.", très ACCEPT dans l’esprit pour la plupart, pour le moins percutantes (écoutez donc le très rapide "Come Back" pour vous en persuader), voire même parfois intelligentes comme ce mid-tempo qu'est "Lights Of The Town" (la meilleure composition du disque ! Et donc incontestablement taillée pour la scène !) qui débute par une très belle intro acoustique (un brin tristounette) avant de monter crescendo fort de cette basse qui claque et du chant pour le moins imposant et magistral de Pascal Bailly. Des titres solides donc, agrémentés non seulement de refrains certes simplistes, parfois répétitifs mais ô combien fédérateurs, mais également de parties de guitares de très bonne facture (non mais vraiment !) et distillées tout au long de l’album ("Power It’s Me", "Come Back", "Liar" ou bien encore "Lights Of The Town" sur lequel les guitares répondent même ingénieusement au chant de Pascal). La paire Yann Chamberlin (RIP)/Laurent Lachater (guitariste aussi d'ELMER FOOD BEAT) est plutôt talentueuse et fait un boulot en tout point admirable sur le disque. Enfin, pour ne rien gâcher, le son, malgré une autoproduction, est carrément honnête je trouve (personnellement je possède la version remasterisée par Pascal Bailly – soit l'édition de 1998 sortie chez Brennus). Un album incontournable de la scène Heavy Metal française de l’époque à redécouvrir impérativement avant de voir ce que le SQUEALER version 2024 va nous proposer. Même si a priori ce nouveau disque contiendra 9 titres anciens remaniés (en plus Heavy), un inédit et une reprise. Curieux et hâte d’entendre ça !

Morceaux préférés : "Lights Of The Town", "Power It’s Me", "Liar", "Come Back".

Note : 3,5/5 arrondi à 4/5.

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   FREDOUILLE

 
  N/A



- Pascal Bailly (chant)
- Yann Chamberlin (guitares)
- Laurent Lachater (guitares)
- Jean Marc Delalande (basse)
- Roland Girard (batterie)


1. Power It's Me
2. Lady Love, Lady Bitch
3. Light Of The Town
4. Liar
5. F..k The Cops
6. D.f.r. (drinking, Fucking, Rocking)
7. Come Back
8. Hate On The Wall



             



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