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PUPIL SLICER - Blossom (2023)
Par ANIMA le 8 Janvier 2024          Consultée 1717 fois

PUPIL SLICER mesdames et messieurs ! Un bon gros groupe de nerds jouant du Mathcore bordélique gerbant de trouzaine de références et qui m’a emmerdé depuis la sortie de ce "Blossom" car impossible pour moi de formuler une pensée cohérente sur l’album en question. Groupe qui me parle énormément de par moults aspects que ce soient la queerness assumée et extravagante de la leader Kate Davies, les positions ultra wholesome du groupe ou encore toutes ces références à des jeux-vidéos allant de "Bloodborne" (quel fort beau jeu) à "Final Fantasy XIV" (ah merde faut payer un abonnement pour celui-là) en passant par "Outer Wild" (j’ai pas encore fait le dlc qui a inspiré des trucs sur l’album, mais le jeu de base est une dinguerie sans nom), alors pourquoi bordel j’arrive pas à construire un truc cohérent avec tout ça ?

La cohérence ouais, l’album arrive a être un tout cohérent malgré l’amalgamation d’éléments Mathcore avec des trucs typé Black Metal, Shoegaze ou encore Neo dans un joyeux bordel. "Blossom" est ultra épuisant, cette batterie qui me rends absolument dingue quand j’essaye de la suivre, Kate Davies qui part dans plein de styles de chants différents, entre hurlements et cajoleries et les riffs dissonants qui viennent juste m’éclater le cerveau. D’un côté, je devrais pas accrocher autant à ça, le Mathcore en général, c’est pas un truc qui m’accroche énormément, mais là, je sais pas, il y a un truc dans PUPIL SLICER qui me happe, les références hors Mathcore peut-être, la beauté d’un "The Song At The Creation’s End" ou d’un "Dim Morning Light" peut-être, ou bien ces petits passages Électro toujours bienvenus, que ce soit dans "Departure In Solitude" pour lancer du brise nuque ou en intro de "No Temple" pour annoncer le zbeul à venir.

Il y a tellement d’éléments à analyser dans l’album que je ne sais pas vraiment si aujourd’hui j’en ai réellement fait le tour, je découvre toujours à chaque écoute ici un riff qui dure deux secondes mais qui est incroyable, là une ligne de basse discrète mais sublimant le morceau (et quelle basse bordel, elle vole la vedette dans "Creating The Devil In Our Image"), ou encore là quelques touches d’Électro appuyant bien l’ambiance assez particulière de l’album. Parce que oui, en plus d’être pour moi un album indescriptible (mon manque d’expérience dans le genre), il est traversé par une ambiance vraiment singulière, un truc crépusculaire et cauchemardesque, mais étonnamment doux et réconfortant. Je me sens flotter en écoutant Blossom. Il atteint cet étrange point où la violence proposée, aussi intense qu’elle soit, se fond en une certaine douceur. Elle a sur moi un effet physique qui va bien au-delà de la seule envie de bouger, bien au contraire même, au moment où j’écris, les notes de piano clôturant "The Song At Creation’s End" résonnent dans mon casque et je réalise que je viens de passer plusieurs minutes relâchée dans mon siège à juste contempler le vide au dessus de moi.

L’expérience de ce PUPIL SLICER est assez unique, la musique est complexe mais tubesque (l’enchainement "No Temple"/"Terminal Lucidity" est un brise nuque incroyable), la violence est intense au point d’en devenir physique et cette physicalité à pourtant un aspect doux et chaleureux. Et c’est d’ailleurs cette douceur que je retiens le plus avec moi, "Dim Morning Light" est un des morceaux que j’ai le plus écouté dans l’année, les lignes de chant claires sur "Momentary Actuality" me hantent et "Language Of The Stars" me berce. Je pourrais continuer en évoquant le concept de l’album qui pour moi reste une histoire abstraite de signal venant de l’espace, de corps déconstruit pour être reconstruit dans un autre monde, d’identité aussi, quelque chose qui me parle à fond sans que je n’en soit pleinement consciente, à l’image de cette pochette, sublime et représentant avec perfection l’album.

"Blossom" est mon album mystique de 2023, celui qui me bouscule, qui me plonge dans quelque chose que je ne comprend pas pour me secouer, me changer et me faire vivre quelque chose au-delà de ce que je vis habituellement avec la musique. Je ne sais pas si lire cette chronique vous sera utile, elle n’est pour moi qu’une tentative de rationaliser cet album et qui sait, peut-être subirez vous la même chose que moi à son écoute.

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- Kate Davies (guitare, chant)
- Luke Fabian (basse, chant)
- Josh Andrews (batterie)


1. Glaring Dark Of Night
2. Momentary Actuality
3. Departure In Solitude
4. Creating The Devil In Our Image
5. The Song At Creation's End
6. No Temple
7. Terminal Lucidity
8. Language Of Stars
9. Dim Morning Light
10. Blossom



             



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