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2023 White Hart!

SLIDHR - White Hart! (2023)
Par DODO DILDO le 24 Décembre 2023          Consultée 427 fois

Marre des variations, du groove, des breaks incessants et des changements de rythmes inopinés ? En manque de linéarité et de simplicité ? Du bourrinage en règle à base de blast beat interminable et de cymbales frénétiques sans aucunes variations ? A fond non-stop du début à la fin ? N’attendez plus et lisez la suite car il y a une surprise !

Écrite après l’écoute des trois premiers titres seulement, cette introduction racoleuse est en réalité carrément mensongère. Pas grave, l’accroche est garantie et les milliers de clics qui vont avec. La reconnaissance enfin acquise, à moi le succès, l’argent, les femmes, les hommes aussi, l’alcool, la drogue et les dérapages. Rapidement c’est la traque des paparazzis puis la décadence : isolement, cure de désintox et perte de la garde de mon enfant imaginaire. L’internement est inévitable. Les hurlements, les sédatifs et le repos, enfin. Puis c’est la résurrection, l’écriture de mes mémoires en deux tomes, la transformation de l’eau en vin et les teufs sur les hauteurs de Bethléem pour fêter les milliards d’exemplaires vendus. Encore la bamboche et toujours les Gin-To. Les addictions, l’hôpital, l’éternelle descente aux enfers….
Bon, pas certain qu’un petit chroniqueur bénévole sur un site de Metal au combien respectable vive ça un jour. Mais qu’importe, je me souviendrai de ces lignes prémonitoires lors de ma garde à vue pour alcoolémie et exhibition dans une piscine gonflable peuplée d’animaux mineurs orphelins transgenres sous Ghb. La décadence je vous dis.

Mais en attendant ce succès annoncé, il faut boucler la chronique. 3-2-1 c’est parti !
"The Temple Armoury" donne envie de se foutre en l’air du cinquième pour que le blast continue de taper pour l’éternité. "White Hart!" exhorte notre corps à remonter les escaliers pour sauter à nouveau. "Sacred Defiance" me fait me demander pourquoi il n’y a pas un sixième étage dans mon immeuble. L’intensité est là, bien servie par une production nickel-chrome. La basse, typée Death, alourdit parfaitement l’ensemble. Il y a bien quelques ralentissements qui atténuent le déchaînement ambiant, mais pas de quoi gâcher la fête, pour l’instant. Car oui la petite sauterie va mal se terminer. "Wall Of The Reptile" en est l’exemple parfait avec son épique riff de départ qui donne envie de partir en croisade à dos de poney. Mais une fois passées les deux minutes réglementaires il faut encore en rajouter, ralentir, faire des arpèges dissonants parce que c’est la mode, changer de nouveau de riff, ajouter des chœurs et s’engluer encore et encore pour finir à six minutes avec un morceau sans liens beaucoup trop long, tout comme cette phrase. "Hate's Noose Tightens" fait la même chose dans un sens différent. Le procédé a au moins le mérite de faire varier le propos et d’ajouter des passages qui sentent bon les épopées viking en mode KAMPFAR.

Après une première réécoute, on se rend compte que la fin des premiers morceaux est systématiquement poussive et paraît trop longue. Pourquoi ne pas s’arrêter à trois minutes d’assauts enragés ? Pourquoi aller chercher ces phases qui n’apportent rien de plus aux compositions ? Faire illusion d’en avoir pour son argent avec un album de 45 minutes qui aurait mérité de s’arrêter à trente. La brièveté d’une œuvre n’est pas un défaut, au contraire. La nostalgie d’une rapide liquéfaction des tympans provoquée par le "Panzer Division" du vieux MARDUK sans concession refait surface.

La comparaison avec le précédent album "The Futile Fires Of Man" sorti en 2018, pourrait presque tourner au désavantage de "White Hart!". Les morceaux sont encore plus longs, souvent autour des huit minutes, mais pourtant les différentes phases semblent mieux amenées. Malgré une sonorité plus sèche et froide, l’écoute paraît plus souple. Les riffs atmosphériques y sont sûrement pour quelque chose. "Deluge", pondu en 2013, est lui assez différent, plus excentrique et original. Il mérite de s’y plonger sérieusement car il y a un peu de la rage et de la folie ressentie lors des premiers albums de FUNERAL MIST.

À première vue, en manque de cohérence et en perte de rythme, le Black Metal pratiqué par SLIDHR reste finalement... en manque de cohérence et en perte de rythme. Le mauvais choix dans l’ordre des morceaux ne fait qu’amplifier le déficit de cohésion. Mais attention, qu’on se le dise, l’album est loin d’être mauvais, certains passages sont même vraiment jouissifs. Dommage que le bon élan insufflé par d’excellents moments francs et véloces soit systématiquement alourdi par une envie d’en proposer toujours plus, toujours trop.

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   DODO DILDO

 
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- Joseph Deegan (guitares, voix)
- Bjarni Einarsson (batterie)
- Stefan Dietz (basse)


1. The Temple Armoury
2. White Hart!
3. Sacred Defiance
4. Trench Offering
5. What The Gauntlet Bestows
6. The Bloodied Tongue
7. Wall Of The Reptile
8. Hate's Noose Tightens



             



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