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DOOM METAL  |  LIVE

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2016 Belfry

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2023 Live At Roadburn 2022
 

- Style : Black Sabbath, Cathedral, Psychedelic Witchcraft, Black Road, Acid King, Slower

MESSA - Live At Roadburn 2022 (2023)
Par DARK BEAGLE le 28 Septembre 2023          Consultée 922 fois

Les Italiens de MESSA se font doucement un nom dans le milieu du Metal. Et le fait que la formation pratique un Doom aux lentes circonvolutions n’est pas un lien de cause à effet. Le genre reste néanmoins assez confidentiel et leurs galons, les transalpins sont allés les gagner en tournant intensément pour se faire connaître. Aussi, terminer sur l’affiche du Hellfest et du Roadburn la même année représente une espèce de consécration pour la formation, qui a choisi le show donné chez les Bataves pour servir de base à son premier album live.

Et s’il faut se contenter de quatre titres pour 37 minutes de musique, il faut bien admettre que cela est amplement suffisant pour apprécier l’œuvre des Italiens, qui vont se montrer d’une précision chirurgicale quant à l’exécution de leurs morceaux. Il n’y a pas de round d’observation, MESSA commence fort avec un "Suspended" tiré de "Close", leur dernier – et excellent – album en date, comme les autres extraits de ce Live d’ailleurs, qui permet d’apprécier la puissance de ces titres sur scène, où ils deviennent vraiment imposants.

Cela est dû en partie à la voix de Sara, qui prend de l’ampleur et qui se déverse comme une pluie d’été, parfois soudaine, et elle vous transporte ailleurs. Sans avoir les mêmes intonations, elle rappelle Anneke Van Giersbergen par sa façon de vous englober, de vous prendre gentiment par la main et de vous guider vers des contrées riches en émotions. Elle porte une bonne partie du show sur ses bras, malgré la présence d’invités venus apporter d’autres couleurs et restituer au mieux les ambiances développées sur "Close".

Aussi, il n’est pas étonnant d’entendre des musiciens qui viennent se greffer sur le quartette et apporter leurs contributions à la mandoline, au saxophone, ou aux claviers sans que cela ne casse l’approche Doom de MESSA, qui a de toute façon bien grandi depuis "Belfry", son premier opus. Quelques couleurs chatoyantes viennent égayer le noir de la musique sans pour autant la rendre beaucoup plus joyeuse. Cela contribue surtout à créer des effets un peu planants, à la façon d’un PINK FLOYD, en nettement plus Heavy, avec des musiciens qui profitent des longs passages instrumentaux pour ciseler l’ambiance.

Le public écoute chaque titre de façon très religieuse. Il ne s’exprime pas, il ne marque pas son approbation de façon déplacée, non, il savoure, il se délecte et salue la prestation dès que celle-ci s’achève, s’enhardissant un peu plus quand Sara explique que ce soir ils ont des invités sur scène ou qu’elle se fend d’un « thank you » un brin timide, comme si l’ovation qui lui est faite – car soyons lucides, la plupart des regards sont tournés vers elle – était de trop pour elle.

Il est inutile de faire un track by track, avec quatre morceaux, nous n’allons pas aller loin ! Il est toutefois bon de noter que les titres présentés là sont magnifiquement interprétés et qu’ils sont une petite leçon de Doom, en toute simplicité, même si les chemins qu’empruntent ces compositions sont parfois un peu tortueux. Il y a une espèce de lucidité sur le genre qui se dégage de MESSA, qui donne l’impression que les Italiens ont compris que le Doom n’est pas une musique figée et qu’elle peut être transfigurée, en studio aussi bien que sur scène.

Cependant, ce disque est frustrant. Parce qu’il laisse un peu sur sa faim tant il semble passer vite, tant le voyage paraît court. 37 minutes, presque 38 en étant gentil et c’est terminé. Plus rien. Nada, le blanc du silence et le sentiment d’avoir été abandonné sur place. Ensuite, et c’est là un défaut assez récurrent sur les différents albums live issus du Roadburn Festival, le son est un peu étrange. Il n’est pas sourd, ni étouffé, au contraire. Nous distinguons bien tous les instruments – la batterie se détache particulièrement bien de l’ensemble – c’est très précis, très propre et étrangement, cela ternit le lustre de l’émotion, qui aurait mérité d’être plus palpable, plus tenace, alors que c’est justement une des grandes forces de MESSA en studio.

Si l’ensemble reste perfectible, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un disque live et que ceux-là sont rarement parfaits au niveau de la prise de son. Il convient de juger le groupe sur sa prestation et celle-ci est plus que correcte. Sans parler de révélation (passé trois albums, cela commence à faire un peu long), MESSA a marqué de nombreux points ici, en prouvant qu’il n’était pas qu’un groupe de studio, qu’il pouvait également assurer sur scène et qu’il se présente petit à petit comme le fer de lance de la scène Doom transalpine. Ceux qui n’ont pas encore succombés aux atouts de cette formation peuvent tranquillement se laisser tenter : la découverte ne devrait pas être des plus déplaisantes.

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   DARK BEAGLE

 
  N/A



- Sara (chant)
- Alberto (guitare)
- Marco (basse)
- Rocco (batterie)
- Giorgio (saxophone - invité)
- Alex (mandoline - invité)
- Samuelle (claviers - invité)


1. Suspended
2. Orphalese
3. 0=2
4. Pilgrim



             



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