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BRUTAL SLAM DEATH  |  STUDIO

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- Style : Colpocleisis, Torsofuck, Kraanium, Devourment
 

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AMPUTATED - Wading Through Rancid Offal (2009)
Par REMISSA le 23 Septembre 2023          Consultée 626 fois

Des groupes de Brutal Slam il y en a des millions. J’exagère, il y en a des milliers, et parmi eux, une sacrée tripotée de groupes bien pourris, avec un son de chiottes au premier degré, et un intérêt proche du zéro absolu.

"L’homme c’est l’impuissant fécondant l’inutile"

Je viens de réussir un double exploit : caser du Hugo dans une chronique d’AMPUTATED, et m’en être souvenu depuis mes classes traumatiques du secondaire, où je piochais des biographies dudit Romantique sur Encarta (alerte boomer !).

Pour en revenir aux principaux intéressés, leur premier jet studio, "Gargling With Infected Semen" n’avait pas laissé de souvenir impérissable. Oui, c’est dégueulasse, et oui je me suis engagé à regret à le chroniquer également, quel con ! (*)
Grosso merdo, c’était aussi creux qu’oubliable, un énième skeud sorti du tréfonds des toilettes d’un sous-genre disgracieux du Death, donc je n’avais que peu d’attendus vis-à-vis de ce "Wading Through Rancid Offal".

Et surprenamment, c’est le jour et la nuit, cette galette tient la route ! La production pour le style est irréprochable, sans être clean au risque d’entacher le propos, et on veut que cela soit cracra, mais suffisamment propre pour apprécier les fulgurances des différents protagonistes. Bien qu’il n’y ait jamais véritablement de fil d’Ariane, tout gravitant d’aventure autour du bas-ventre et des fluides s’en écoulant (plus, du vomi), les titres s'enchaînent guillerettement dans un gloubi-boulga étonnamment digeste, introduits pour la plupart d’entre-eux par des extraits faits-maison issus tout droit d’un slasher petit budget. Et même ces petits apartés sont à-propos, dans le thème des morceaux joués à la suite, et surfant clairement sur un registre potache bienvenu (mentions spéciales pour "Slam Pig", "Dripping Ovipositor" ou encore "Repugnant Genital Deformity").

Le "chant" relativement complexe à définir de Pearce, un espèce de grunt-squeal nasal très gras et porcin, est bien plus maîtrisé que sur le précédent opus et accompagne efficacement le reste de cet orchestre nauséabond. Il n’est plus nécessaire de l’outrepasser pour apprécier le rendu final, même si les régurgitations incessantes, et peu variées, ne nous permettent pas de déceler la moindre parole (même les Internets ne les référencent pas ! ChatGPT peut-être ?). Dommage, j’étais convaincu de leur poésie, mauvaises langues !

Les Anglais ont également énormément peaufiné la dynamique des morceaux, qui, bien qu’inévitablement courts (entre deux et trois minutes), sont distinctement définis par des riffs, des blasts, des ponts, et autres breaks qui font mouche. La rythmique adipeuse imposée par Daryl Barrett-Cross et Ollie Jones est nette et soutenue, et arrangée brillamment pour laisser toute la place aux fûts de Gareth Arlett, qui assomment tout du long de la petite demie-heure composant l’album.

Bien des groupes devraient suivre la voie d’AMPUTATED, ayant réussi à sortir d’un Brutal très bas de plafond, sans en perdre son essence : une brutalité noyée dans un humour à la fois grotesque et décomplexé. Ne me faites tout de même pas dire ce que je n’ai pas dit, les gusses n’ont pas basculé du côté intellectuel du Metal, mais en tout état de cause, cette production fait ce qu’on lui demande, et elle le fait bien, donc que demande le peuple ? Cela a déjà été dit dans mes tablettes, mais l’enlisement dans la quête du gore ne doit pas se faire au détriment de tout : cela aboutit fatalement à cautionner un laxisme latent par une production volontairement, et surtout impunément, grossière.

Conclusion : tout abus est nocif - l’alcool, l’eau, les sous-genres du Metal, et même Victor Hugo. J’ai mis plus de dix ans après l’avoir lu de force avant de reconnaître son prodige, ce qui a inexorablement nui à ma culture. Gavez un gosse de chocolat noir, et il dégueulera toute sa vie à la vue d’une boîte de Léonidas !


Note réelle : Un vrai 4/5 pour le cœur à l’ouvrage et la courbe exponentielle de progression.

Morceaux préférés : "Slam Pig", "Cunt Like a Sewer", "Psycho-Doctrinal Lobotomization".

Point pochette : Infiniment mieux que la précédente, qui était très "pipi-caca" ; écoeurante, donc impeccable.

Nouveauté, indice de répugnance : 4/5 (ça commence à en faire des notes de bas de chronique).

* : La jaquette est tellement crado qu’il est introuvable sur les services de streaming audio… J’ai hâte de me le farcir de nouveau.

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   REMISSA

 
  N/A



- Gareth Arlett (batterie)
- Daryl Barrett-cross (guitare)
- Ollie Jones (guitare)
- Mark Pearce (chant)
- Andy Byles (basse)


1. Slam Pig
2. Dripping Ovipositor
3. Psycho-doctrinal Lobotomization
4. Projectile Beer Vomit
5. Repugnant Genital Deformity
6. Uterus Swollen With Festering Putrescence
7. Cunt Like A Sewer
8. Wading Through Rancid Offal
9. Regenerate The Carnifex



             



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