Disclaimer : Je tiens solennellement à présenter mes excuses à l’avance à l'équipe d'administration de NIME de devoir aller rechercher les artworks officiels (car oui, il y en a plusieurs, joie !), et qui va vraisemblablement se résigner à mettre la pochette n’étant pas NSFW en écriture rouge sur fond noir. Jamais le mot "art" n'aura été autant galvaudé.

Bon, parlons "zikmu" ! Ou plutôt éructations en l’occurrence, car nous sommes en présence d’une galette caractéristique de Brutal Death : du gore en veux-tu en voilà, des mises en scènes sordides, sexuelles, ou les deux, et une approche ultra frontale mais… pas si bas de plafond que cela au final ! Car passées les introductions incontournables et plus ou moins réussies des titres (qui mériteraient leur classement à elles seules, et allez soyons fous, je vais m’y coller), il faut avouer que ça riffe plutôt sec, et que nous sommes à des années lumières de la bouillie prédicable que laissait entrevoir le contenu de ces pochettes hideuses ! On ne le répètera jamais assez, et je me suis laisser berner tel un intolérant devant l’éternel, mais la couverture ne fait pas le livre, et bien qu’il ne s’agit point de l’album de l’année, ce dernier peut se targuer de décrocher moults headbangs et surprises salutaires.

Le chant de "Morbid Mark" Pearce est binaire au possible, se complaisant lascivement dans un grunt primaire mais pas désagréable pour autant, et sautant ponctuellement vers un hi-scream quant à lui bien plus approximatif et tirant l’intégralité du reste de la prestation de ses acolytes vers le bas. L’intonation est tellement agaçante que l’on fait une fixette dessus, tel un lapin devant des phares. Hormis cela, l’ensemble tient la route et propose des titres catchy d’une régularité d’horloger suisse (dix titres de deux minutes chacun). Surprenamment, la cover de JUNGLE ROT, "Immersed In Pain", est assez anecdotique (l’originale ne l’étant pas moins dans l'absolu), et ce sont les titres issus de l’esprit torturé du quintet anglais qui marqueront le plus avec une basse martelée et parfaitement audible, et comme dit plus haut, un riffing percutant et varié, toutefois hélas oubliable en raison de la courtesse des morceaux, un comble !

Jouant l’équilibriste sur la frontière du Slam sans s’y fourvoyer au risque d’altérer négativement le résultat, AMPUTATED au travers de ce premier opus studio, provoque mais nous garde captifs dans leurs frasques d’une agressivité et nourries de l’intérêt malsain que l’on y porte, tels les badauds qui ralentissent sur l’autoroute pour inspecter l’accident ayant eu lieu de l’autre côté de la glissière. C’est inhumain, irrationnel, et pourtant, tous les jours, vous êtes obligés de piler pour éviter ceux qui s’y égarent.

Note réelle : Pour me punir d’avoir présumé méchamment un 1/5 et ainsi m’attirer les foudres de tous les fondus du fusible de Brutal, j’octroierais un généreux 3/5 final. Je n’ai pas passé les vingt pires minutes de ma vie !

Morceaux préférés : "Love’em And Cleave’em","Ice Pick Trachyotomy", "Dead Hungry".

Intros préférées : "Lesbian Coprophagia", "M.D.S.P.T.", "Menstrual Cunt Fart".

Point pochette : Celle qui a été faite par un enfant, ou celle qui a été remasterisée par le même enfant quelques années plus tard qui a sûrement fini en prison ? De toute façon les pochettes où il y des zizis dessus, moi vous savez…

Indice de répugnance : Oh bah allez, je vous en remets un deuxième ! 3/5.