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2023 Datalysium
 

- Style : Fallujah, The Ritual Aura, The Faceless, Archspire, Spawn Of Possession, Obscura

The ZENITH PASSAGE - Datalysium (2023)
Par REMISSA le 31 Août 2023          Consultée 690 fois

En voilà une formation californienne que l’on pourrait presque qualifier de supergroupe et qui en a du potentiel ! En effet, dans The ZENITH PASSAGE, pour son essai précédent de 2016, “Solipsist”, étaient présents entre-autres Rob Maramonte comme guitariste (FALLUJAH, THY ART IS MURDER en live, ALL SHALL PERISH en live également), ou encore Matt Paulazzo derrière les fûts (ALLUVIAL, DECREPIT BIRTH en live, The BLACK DAHLIA MURDER en live aussi). Avec comme remplaçants respectifs Christopher Beattie et un ordinateur… Je rigole, Justin McKinney (The FACELESS, SOREPTION), cédant lui-même sa place de bassiste à Brandon Giffin (CYNIC, The FACELESS), et avec comme nouveau chanteur Derek Rydquist, lui aussi issu de The FACELESS, le tableau fait rêver, tout comme le croisement potentiel des influences de chacun !

Car oui, à décortiquer le CV de chacun, nous atterririons sur un Tech-Thrash-Prog-Deathcore… Non, c’est trop alambiqué. Les joyeux lurons se catégorisent dans un Tech Death tout ce qu’il y a de plus classique… Mais que renferme donc ce mystérieux second essai ? Peut-être un Doliprane 1000.

En effet, l’album va exiger de la concentration, s’articulant dans un maelstrom d’idées florissantes, entrées au chausse-pied dans des compositions de longueurs fortement inégales dans une pièce en trois actes. Un premier avec une approche rigoureusement mathématique et tout en démonstration technique, un second plus incisif, servant de transition vers un ultime beaucoup plus Progressif. Planant, avec de forts relents d’OBSCURA dans sa période “Cosmogenesis” dont le solo de “Divinertia II” semble en être directement issu. Le choix des titres est d’ailleurs évocateur des phases par lesquelles passe l’album : les premières tracks ont une connotation très algébrique (“The Axiom Of Error”, ”Algorithmic Salvation”, ”Lexicontagion”), tandis que les derniers sont plus spirituels (“Divinertia” I et II, ”Automated Twilight”, ”Datalysium”).

Le disque, bien que compartimenté comme précédemment évoqué, navigue sur une ambivalence, tantôt avec une ambiance très colorée, voire fleurie, tantôt dans des sonorités beaucoup plus sombres ou mélancoliques. La bascule est nettement perceptible lors de l’introduction du clavier, rendant l’atmosphère bien plus éthérée.

“Divinertia II” est l’exemple concret d’un morceau très hétérogène qui surprendra l’auditoire par ses fluctuations sans transitions, que les oreilles les plus critiques pourraient décrire comme un joyeux bordel d’idées se surperposant sans réelle logique. Il est vrai que la diversité des influences des artistes génèrent des passages exotiques, parfois Fusion, parfois jazzy, s’insérant de force dans des titres avec des cadences soutenues, et qui peinent à s’associer judicieusement au chant guttural de Rydquist.

Un reproche enfonçant des portes ouvertes, mais cependant nécessaire à faire, est de souligner le côté machinal des parties au clavier… et surtout de la batterie. Cette dernière est donc orchestrée par Justin McKinney, et manque cruellement de profondeur, ou tout du moins d’une émotion imitant la part humaine du jeu. Cela se ressent particulièrement sur des titres comme “Synaptic Depravation” ou encore “Automated Twilight” (c’est le cas de le dire), au cours desquelles les phases plus apaisées deviennent des errements, et deviennent rapidement dépossédés d’une âme, trop anodine pour être convaincante. Surtout que l’on croirait entre James LaBrie sur “Automated Twilight”, histoire d’ajouter un élément agaçant… Ça va, si on peut plus rigoler !

À force d’écoutes et de nuits de sommeil pour le digérer, cet album fait partie de la catégorie de ceux où plus on leur laisse de chances, plus on décèle des défauts par-ci par-là auxquels nous n’avions pas prêté attention lors des précédentes écoutes. Elles rivalisent avec des qualités clairement identifiées dès les premiers instants, mais dont le souvenir s’évapore trop rapidement pour faire longtemps le poids… Donc avant d’écouter en boucle uniquement “Lexicontagion” et “Divinertia II”, je stopperai mon effort à ce stade, pour ne pas insulter le foisonnement d’idées proposé par The ZENITH PASSAGE.

Après je suis peut-être trop crétin pour apprécier ce que j’aurais aimé baptiser un “Gazing Metal”, tout en observation et en subtilités se dévoilant au fil d’écoutes religieuses… Qui sait, l’illumination viendra ailleurs, si vous avez un Q.I. à trois chiffres, vous !

P.S. : Et pour le prochain, par pitié, investissez dans une basse fretless !

Note réelle : Un petit 3/5 pour être sévère mais juste.

Morceaux préférés : “Divinertia II”, “Lexicontagion” donc, et puis l’éponyme allez.

Point pochette : un poil trop pudibonde, c’est du vu et revu, même si ça fait toujours son petit effet, soyons honnêtes !

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   REMISSA

 
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- Justin Mckinney (guitare, chant clair, programmation de batterie)
- Brandon Giffin (basse)
- Derek Rydquist (chant saturé)
- Christopher Beattie (guitare)


1. The Axiom Of Error
2. Algorithmic Salvation
3. Lexicontagion
4. Synaptic Depravation
5. Deletion Cult
6. Divinertia I
7. Divinertia Ii
8. Automated Twilight
9. Datalysium



             



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