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DEATH THRASH  |  STUDIO

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- Style : Arsis, Allegaeon, The Black Dahlia Murder , Revocation
 

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CARNOSUS - Dogma Of The Deceased (2020)
Par REMISSA le 13 Juillet 2023          Consultée 618 fois

Issus de la ville d'Örebro, Suède, le quintet de CARNOSUS créé en 2011 n'a bien de scandinave que ses origines géographiques, tant son Death à la fois percutant et appliqué possède des consonances occidentales.

Après un EP convaincant en 2016, malgré quelques petites faiblesses en termes de prod - notamment au niveau de la batterie que l'on saura pardonner -, il a fallu attendre quatre bonnes années pour que ce "Dogma Of The Deceased" ne sorte, premier album du combo, effaçant au passage les rares approximations de leur précédente production. Bon en revanche, on ne va pas se le cacher, ça n'a pas corrigé la qualité de la jaquette : cryptique, terne, abstraite... en un mot, laide.

Tout jugement artistique mis de côté, nous sommes en présence d'un Death mature pour un premier album, qui a eu le temps de trouver son identité depuis la formation du groupe (neuf ans auparavant donc), aux franches influences américaines, qui pose ses c...onvictions sur la table dès la première seconde. La production a pris un sacré coup de boost : exit le son caverneux du batteur Jacob Hedner, les membres ont ici leur espace bien défini et peuvent laisser leur rage déferler à leur guise. Hormis la basse de Marcus Strindlund, quelque peu effacée et que l’on entend seulement nettement comme soulignage des licks de gratte ou de pont entre deux éléments structurant des morceaux. Seul "Totalityranny" fait exception avec un réel espace laissé à la basse pour s’exprimer, mais avec un résultat manquant de relief à mon sens. En parlant de la batterie, elle est sans conteste la pierre angulaire de l’album, tout se tisse et s’accorde sur le tempo exigeant et infernal qu’elle impose.

Le growl monocorde de Jonatan Karasiak est contrebalancé par quelques fulgurances lyriques avec des montées parfois inattendues en fry scream, voire quelques squeaks bienvenus, qui nous rappellent à l'ordre lors de l'écoute. CARNOSUS ne se laisse pas aller à la simplicité dans ce qui pourrait rapidement basculer dans des clichés d’un Death bête et méchant. Il aurait été pourtant tentant de faire dans du registre bourrin par principe en voulant singer à outrance ce que savent faire leurs homologues amerloques depuis quarante piges, mais que nenni. À l'orée du Thrash et du Prog par saupoudrage, des relents de REVOCATION et d’OBSCURA se devinent, inspirations tout à fait honorables et auxquelles le combo sait rendre justice.

Cependant, passé "Insidious Saviour", un sentiment doux-amer m’envahit… L’album est certes cohérent et aventureux sur bien des aspects. Saluons notamment les compositions à structure variable, les soli tantôt en clôture apothéotique, tantôt de façon plus classique aux deux/tiers du morceau, les passages à la limite du jazzy (oui oui), et autres breaks bien pensés. Quelques gimmicks s’instaurent, comme les soli progressifs arpégés systématiquement à bas tempo, le rythme soutenu mais qui n’est jamais totalement lancinant ; le tout couplé à des morceaux plus convenus peut commencer à nous laisser sur notre faim. Fort heureusement "Empire Of Gloom" et la conclusion "Continuum Of Misery" viennent casser le ventre mou. Ouf !

Solide sans être révolutionnaire, nous sommes en présence d'une production intelligente qui a le souci du travail bien fait, méritant d'y jeter une oreille. Les morceaux isolément les uns des autres, peut-être ?

En ressort donc finalement un ensemble copieux, du genre entrée-plat-fromage-dessert-dijo, évitant de peu malgré tout la cuillérée de trop. Mais bon, on en reprendra bien trois ans plus tard, le temps que digestion se fasse !

Note réelle : 3,5/5.

Morceaux préférés : "Envenomation Of The Population", "Chamber Of Emancipation", "Empire Of Gloom"

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   REMISSA

 
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- Felix Ringmyr (guitare)
- Rickard Persson (iii)
- Marcus Strindlund (basse)
- Jacob Hedner (batterie)
- Jonatan Karasiak (chant)


1. Envenomation Of The Population
2. Chamber Of Emancipation
3. Lost To Funereal Desires
4. Subjected To Cadaverous Defilement
5. An Illicit Practice
6. Insidious Saviour
7. Deceptive Authority
8. Totalityranny
9. Enthrone
10. Empire Of Gloom
11. Continuum Of Misery



             



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